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LANGUES ROMANES
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PAR Lk SOCIÉTÉ
POUR L'ÉTUDE DES LANGUES HOMANES
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TOME PREMIER
TOME XLI DE LA COLLECTION
MONTPELLIER
AU BUREAU DES PUBLICATIONS
DE LA. SOCIÉTÉ
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Bue de l'Ancien- Coarrier, 8
PARIS
G. PEDONE-LAURIEL Libriire-Éditeor
13, RUE SOUFFLOT
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DES
LANGUES ROMANES
ADDITIONS ET VARIANTES AU TEXTE DES SOUVENIRS ET ANECDOTES
DE PONS DE L'HÉRAULT
Beaucoup de Mémoires et de Souvenirs ont été publiés depuis quelques années sur Tépoque de la Révolution et du Premier Empire. Ils constituent un enrichissement réel de la littérature française, en même temps que des sources de Thistoriographie européenne de cette époque. Malheureusement ces documents n'ont pas toigours été édités d'une façon vraiment sérieuse et avec un respect suffisant des textes originaux. Des nécessités commerciales obligent parfois les éditeurs à faire des coupures dans le texte, à résumer tel passage, à en supprimer tel autre, parfois à retoucher légèrement le style des auteurs publiés. Quelquefois des convenances de famille ou de politique pro- duisent les mêmes inconvénients. Il en résulte que ces éditions de mémoires — tels par exemple ceux du général de Marbot, ceux de Madame de Rémusat, — ne fournissent pas aux histo- riens une base d'études suffisamment sérieuse, et que les philologues eux-mêmes ne peuvent y suivre avec une entière sécurité révolution et les modifications de la langue fran- çaise. Il y aurait lieu, en même temps que Ton met au jour, pour le TOME I DE LA GiNQuiâME SERIE. — Janvier-Février-Mars 1898.
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gros du public, ces éditions en quelque sorte adaptées de tels ouvrages, de conserver dans les revues spéciales d'érudition les parties du texte original sacrifiées ou déguisées par les variantes introduites dans les vulgates. C'est une tentative de ce genre que je produis ci-dessous. Ayant récemment pu- blié les Mémoires et Souvenirs de Pons de THérault dans la collection historique formée sur la Révolution etTEmpire par MM. Pion, Nourpitet C*% j'ai dû consentir à apporter diverses modifications au texte original. Mais, comme Pons de l'Hé- rault, sans être un grand écrivain, a cependant, par son té- moignage, une valeur historique qui n'est pas négligeable, et qu'il entre désormais dans notre histoire littéraire, il importe de soumettre à ceux qui Tétudieront dans l'avenir, qui peut-être y chercheront une source de renseignements sur l'état de la langue française entre 1815 et 1850, un document tout à fait véridique et sincère.
On trouvera ci-dessous en regard l'indication des pages du volume Souvenirs et Anecdotes de Pons de l'Hérault [L*"'' édi- tion, 1898, Paris, Pion et Nourrit, in-8«] et les passages, phrases ou mots que j'ai dû y retrancher. Les mots du texte de l'édition après lesquels ou entre lesquels doivent se placer ces restitutions sont imprimés en italique.
Léon -G. Pbussibr.
Page 1. Au commencement du manuscrit, avant les premières ligne» de rimprimé, il y a : C'est surtout durant une vie de vicissitudes in- cessantes que les hommes de cœur cherchent à se retremper par le souvenir des grands événements auxquels ils ont participé. Lig. 33. Mais ces moyens de communication indirecte ne furent pas d'une lon- gue durée, et.
Page 2. — Lig. 5. Grand intérêt. Il avait cru à mon empressement, il s'était trompé. Je ne répondis, Lig. 8. indécision, dont j'aurai à faire connaître la cause. Lig. 9. quelque temps aprés^ dans un moment d'aban- don qui avait une apparence solennelle, Vempereur, Lig. 14. L'Empereur ne m'aurait pas demandé des éloges. Lig. 22. de ma oie. Depuis je n'ai plus été assez heureux pour pouvoir l'approcher. Lig. 23. J'accomplis une promesse sainte, je remplis un devoir sacré. Lig. 29. en face, et dans cette sphère d'élévation supérieure, trop supérieure. Lig. 80. obser- vations scrutatrices. Lig. 31. «n caractère de vérité^ ou n'étaient que des vérités exagérées, alors même que l'adulation n'y prenait aucune part. C'est que l'on n'y voyait plus qu'à travers le prisme de la gloire.
AUX SOUVENIRS DE PONS 7
Page 3. — liig. 2. ç-w'àPam, peut-être même était-il plus grand encore. Ibid, avait cessé, et de ce que tous les souverains de l'Europe n'étaient plus prosternés aux pieds de ce héros. .. Lig. 7. de mesurer leur taille. C'était une situation sociale vraiment unique : toutes les vénalités lui empruntaient ou lui prêtaient ce qui pouvait le mieux convenir aux intérêts honteux de ceux qui les soudoyaient. L'Empereur Napoléon n'était pas ému de cet état de choses, il s'y était attendu, et il en raison- nait avec dignité. Lig. 10. dans sa vie privée. Sans doute, sa vie privée n'était pas une vie de pure intimité, mais elle n'était pas une vie de ré- serve absolue, et l'empereur. Lig. 18. de splendeurs, enfin dans toutes ses habitudes. L. 18. toujours durant leur exercice. F. 20. entraînement de V affection, surtout par la puissance de ce sentiment indicible qui identifie le cœur de l'homme aux grandes infortunes de l'homme. Cha- cun L. 27. Napoléon^ du moins mieux l'étudier et mieux le connaître que dans toutes les autres positions de sa vie.
P. 4. —Lig. 2. cessé de régner. Son front était encore ceint du bandeau impérial. Napoléon était alors dans cette position toute particulière où ses défauts et ses qualités, ses vices et ses vertus ne pouvaient point échapper aux regards studieux de l'observateur consciencieux, et la nature que ce grand homme a montrée alors devait être sa nature de tous les temps et de toutes les circonstances. Mais sa nature avait cédé aux exigences des temps et des circonstances. Nous n*avons. L. 6. celle de ses traits physiques et nous appelons de tous nos vœux le pinceau ou le burin qui doit le représenter comme il était. Un jour, l'histoire de son règne à l'Ile d'Elbe aidera les gens de bien qui voudront se livrer à ce travail de gloire et de nationalité.
Page 5. Lig. 7. se manifesta dans tous les événements qui en nécessi- taient la preuve. Lig. 10. Ici se trouve dans le manuscrit le paragraphe suivcmt effacé par Pons .'toutefois l'administrateur général des mines eut une nouvelle lutte à soutenir, mais celle-ci fut de courte durée, et l'empe- reur la fit immédiatement cesser : le magasin de siège avait des farines gâ- tées. On conseilla à l'empereur de les faire manger aux ouvriers des mines que Ton paye toujours en blé. L'adm. gén., alors pourtant qu'il lui fut bien prouvé que cette farine était une nourriture nuisible à la santé, refusa de les recevoir, et, en le motivant, il adressa directement son refus à Sa Majesté. S. M. lui donna raison. Nous nous bornons à la simple citation de ce fait qui pouvait avoir des suites fâcheuses. Les alentours de l'empereur n'étaient pas des hommes populaires. Lig. 11. toujours gloire ne m'a pas trouvé au-dessous d'elle, Ibid. justifiée^ pleinement justifiée. Lig. 14. J'ajoute, car je veux tout dire. L. 15. Sous l'empire, et de laquelle je n'ai jamais cherché à profiter. Officier, Ug. 20. rebelle. Je me rendis à l'armée. Bientôt, Lig. 26. division, et il me semble que les historiens n'ont jamais fait attention à ce point his- torique, du moins les historiens que j'ai lus. L. 33. désigna comme le plus capable. L. 34. Bonaparte, pour la manière dont il avait parlé de moi ; je lui devais cela. Je lui devais aussi des félicitations pour sa der- nière promotion.
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Page 6. Lig. 18. d^aîlleurs je n'ai ici ni à louer ni à blâmer. lig. 19, Usera vrai. Je dirai avec ma conscience. Aucune considéra tionnepourra altérer la pureté de mes opinions. Mais avant de narrer ce qui s'est passé à nie d'Elbe pendant le séjour de l'empereur Napoléon, U faut bien que je dise à mes lecteurs ce que c'est que l'île d'Elbe, pays que l'on ne connaît presque pas en France, quoique la France y ait dicté des lois pendant près de quinze ans. et que cette île ait fait partie intégrante de l'empire français. L'ignorance où l'on est assez généralement sur l'île d'Elbe, même en Italie, n'a rien qui doive étonner, et je n'en fais un re- proche à personne. L'île d'Elbe n'a jamais eu un historien de son exis- tence sociale. Pour savoir quelque chose de ce qu'elle a été, il faut aller fouiller dans cent ouvrages qui lui consacrent à peine quelques paroles, et qui ne sont pas toujours d'accord dans la manifestation de leurs sen- timents.
Page 7. Lig. 14. c'est ainsi que nous atteignîmes. Lig. 18 apparut dans l'extrême lointain. Lig. 24. la voir: elle la suivait dans tous ses mouvements. Lig. 25. mât^ ce qui excitait encore la curiosité. Lig. 27. déclin le soleil se rapprochait à l'horizon. Lig. 30. Ventrée, lorsque au contentement universel de la population qui attendait depuis le matin, lig. 34. mouillage. Qui dira cette soirée ! Lig. 17 débarquant^ et je le répète, parce que je crois qu'elles méritent d'être conservées.
Page 9. Lig. 22 souverain, qui alors purent prendre toutes les infor- mations qui leur étaient nécessaires. Lig. 24. tranquillité, et sa délica- tesse même l'excite à se tourmenter. Lig. 26. accusateur. Cette pensée le troubla dès qu'il. Lig. 27. Napoléon. Il profita du mouvement occa- sionné par la visite des autorités constituées pour me prier. Lig. 30. Je me fais un devoir scrupuleux de le répéter : Rien n'était changé dans les sentiments du général Dalesme, c'était toujours un homme d'honneur.
Page 10. Lig. 3. Campbell. Et pour peu qu'on l'observât attentive- ment, il était f acUe de savoir la mission qu'il devait remplir. Ensuite son ensemble. Lig. 12. foyer. On se fit des ennemis des Portof erra jais qu'on ne put pas admettre au partage de l'hospitalité offerte. On sait que ma demeure. Lig. 8. hôte. Toutefois je souscrivis volontiers à cette usurpa- tion amicale qui devait tourner au profit du général Drouot. Lig. 18. 8*excusei' de ce qu'on le contraignait à prendre un autre logement. Lig. 19. entrevue. Du moins le général Drouot en avait parfaitement convenu. Lig. 21. profonde, qui se retrempe sans cesse par les vertus de celui qui en est l'objet. lig 32. empressés. Le général qui commandait la place parut ne pas s'apercevoir de ce qui se passait. Il faut bien l'avouer, de ce qui.
Page 11. Lig. 1. Paris, et c'était vraiment le revers de la médaille française. Lig. 2. Napoléon, dont naguère l'on était si idolâtre, ibid, en- core, disaient à voix basse ceux qui conservaient quelque pudeur. Lig. 4, compromettre. On couvrait des (sic) lâches calculs du manteau de la pru- dence Lig. 6, témoigné aucun regret au banni impérial. Heureusement que les plaies de la nature humaine ne sont que la plus petite partie de l'humanité. Ninci fait encore ici de l'exagération de roman. Son adula-
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tion habituelle pour la puissance le fait monter sur des échasses pour donner plus de retentissement au langage qu'il fait entendre pour flat- ter. G est une fatalité pour l'histoire. Après beaucoup d'autres paroles d'erreur, il dit « toutes les autorités civiles, militaires, judiciaires, le » clergé, les premières notabilités, ainsi que le conseil municipal se hâ- « tèrent de se transporter à bord du bâtiment de guerre anglais pour > offrir leurs hommages à l'empereur et pour lui témoigner, tant en leur » nom qu'au nom de tous les peuples de l'île d'Elbe, le plus humble res- » pect, la plus sincère soumission, et une fidélité étemelle. » Il n'y a pas un mot de vrai dans tout cela. D'abord, à moins de folie, on ne pouvait pas parler à l'empereur Napoléon « de la fidélité éternelle de tous les peu- ples de l'île d'Elbe», car excepté le peuple Portoferrajais, tous les peuples de l'île d'Elbe étaient encore sous l'influence de la révolte contre l'auto- rité impériale, et l'empereur le savait, puisque les Anglais le savaient. Ensuite en dehors de la députation désignée, il n'y avait guère la possi- bilité qu'un grand nombre de personnes pût, dans cette soirée déjà avancée, se rendre en masse à bord de la frégate, d'abord parce qu'on n'en avait pas demandé la permission au commandant anglais qui aurait bien pu ne pas se soucier de cet abordage nocturne, puis parce que le manque absolu d'embarcations à une pareille heure aurait empêché l'ac- complissement de cette démarche improvisée, et, enfln, parce qu'enfln, malgré la circonstance extraordinaire, les mesures des règlements mili- taires, comme des règlements sanitaires, y auraient mis empêchement, à moins qu'il n'y eût eu déjà des précautions exceptionnelles prises ; ce à quoi on n'avait pas même pu songer.
Lig. 10 qui nous étonna beaucoup^ qui en effet devait nous étonner. Lig. 18. Néanmoins il en avait parlé dans ses relations privées, mais com- me l'on parle des absurdités d'un rêve. Nous nous embarquâmes pour nous rendre auprès de l'empereur, [p. 514] Lig. 20, trouvais: toute réti- cence à cet égard équivaudrait à une lâcheté. Lig. 24 fidélité. Je vivrai et je vivrai avec mon p. a. et ma p. f. au milieu de ses tempêtes, sur ses champs de bataille, dans ses victoires, dans ses revers, dans sa décadence, dans sa chute. Lig. 28. rf'o?» et je ne me suis jamais écarté de ce principe étemel : €Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas quHl te fût fait. »> Je puis marcher la tête haute. Ma Lig. 30, ma devise a été mon étoile polaire.
Page 12. Lig. 8. de 1789. mais mon erreur ne fut pas de longue du- rée. Lig. 11 . avaient fait, tout exprès, dans les proportions gigantes- ques de sa taille, sur lequel il était monté. Lig. 12. trône, bâti comme l'ensemble de tous les trônes sous les seuls auspices de la puissance. Lig. 14. liberté, moi ausssi je l'abandonnai et. Lig. 15. Napoléon. C'était mie erreur, si l'on y croyait de bonne foi. C'était un mensonge, si l'on m'en accusait avec des intentions malveillantes. Je ne fais rien de clan- destin. J'éprouvai. Lig. 18. opinions politiques, et ce que je disais con- tre l'Empire, je le disais dans un sentiment d'honneur et de patrie, sentiment qui a toujours été mon sentiment unique. Lig. 23. pour V Em- pereur pour l'homme, pour le pouvoir, et du sujet pour le maître l Le
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renversement de TEmpire aurait, Lig. 25. français et pour les peuples de l'Europe, si les peuples de l'Europe ne s'étaient pas laissé enchaîner plus qu'ils ne Pavaient jamais été par les rois, les mêmes rois, dont ils avaient sauvé les couronnes. Leçon immense qui explique les rois et que les siècles à venir se répéteront avec une indignation toujours crois- sante !
Page 13. Lig. 30. profonde. Nous pensions qu'elle ne pouvait pas aug- menter : cependant, elle n'était rien en comparaison de celle que la présence de l'Empereur nous fit éprouver. Par instinct, 7wus nous ser- ràmes les uns contre les autres, comme si nous avions besoin d'être forts les uns par les autres, et nous restâmes.
Page 14. lig. 7, lui. Il lui avait été impossible de la changer, même de la modifier et, en le voyant, occupé qu'on était de le voir, on ne songeait pas du tout à le comparer. Lig. 23. Véloquence persuasive de l'émotion : nous nous serions moins bien exprimés, si nous avions pu lui adresser méthodiquement de belles paroles. L'Empereur comprit.
Page 17. J'aborde maintenant la nouvelle vie sociale que l'empereur Napoléon devait subir ; je prends cette vie à son berceau. Lig. 21. Ser- vilité. Il ne lui donna pas même une pensée.
Page 18. lig. 5. changé, ni même eu une velléité de changer. Lig. 6. qu*il ait eu ou qu'il ait. lig. 7. politique. Cela n'était point dans l'es- sence de sa nature. lig. 12. d'une handerolle. Talleyrand, à la tête d'un gouvernement, était la preuve palpitante de la dégénération sociale, et la France... Mais c'était alors la France quand même; elle ne s'apparte- tenait plus. Les potentats de l'Europe la foulaient impunément. La ca- pitale était envahie. VEmpereur. lig. 20. Lefèvre Desnouettes, l'un des plus braves et des meilleurs citoyens de l'empire, dont toute la vie fut une vie d'honneur. Lig. 22. Briare, et il l'aurait suivi jusqu'au bout du monde, si cela avait dépendu de lui. lig. 23. empereur, et parmi ces beaux noms. Lig. 28. Vécart du groupe des illustrations dévouées. Le général Bertrand et le général Drouot attiraient également les regards attendris. Leur éloge était dans toutes les bouches de pureté. Lig. 34. la France, Le respect pour le malheur était sur tous les visages. La gar- nison avait pris les armes. L'Empereur pouvait se croire encore au mi- lieu des siens. Il continua sa route.
Page 19. Lig. 26. jour, L'Empereur s'était prêté d'autant plus volon- tiers à cette disposition, quHl, Lig. 29. une voix, à laquelle d'autres voix firent écho. Lig. 29. France, et l'Empereur était déjà éloigné, que le mot d'adieu retentissait encore.
Page 20, lig. 1 douleur. Il y eut des scènes touchantes de respect af- fectueux. Lig. 3. Augereau, il en eut aussi. Lig. 4. stratégie. On se mit en route pour Montélimar en passant par Valence. Lig. 5. Valence, non loin de cette cité. Lig. 6. était là et de suite l'Empereur fit arrêter. Lig. 8. casquette, il ne se découvrit pas. Lig. 9. VEmpereur fit tout au- trement. Lig 13. de grandeur, son attitude. Lig. 16. lorsque, après la con- versation.
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Page 21. Lig. 8. Appartement. Chacun voulait le voir, c'était une cu- riosité de tendre intérêt, car toutes les expressions furent touchantes. Les commmaires. Lig. 15. des brigands^ qui ordinairement infestent ces contrées. Lig. 17. Restauration^ le pays était en joie. Lig. 21, l*Emperew\ Elles allèrent à son cœur et son cœur en fut meurtri. Il y eut un mo- ment où il voulut. Lig 24. Mais il fallait. Ibid. aux crimes, dont les fastes ont été maintes fois teintes de sang français. Lig. 27, infâmes, la honte et la terreur des bons citoyens, car il serait injuste d'imaginer qu*Avignon n*a point de bons citoyens. La ville d'Avignon est seulement impardonnable de garder le silence sur l'impunité dont jouit une poignée de bandits qui la flétriront encore dès que l'occasion s'en pré- sentera. Revenons à l'empereur. Le commissaire anglais parla au, Lig. 29. précaution, toute précieuse qu'elle était. Lig. 30. CEmpereur,' d'un danger affreux. Lig. 33. assassins, qui déjà se repaissaient du plai- sir de dévorer leur proie. Lig. 33. route, cependant, malgré que les foules se fussent dispersées.
Page 22, lig. 5. autres dangers, suite presque immédiate de celui au- quel l'empereur venait d'échapper, quoique plus grands, puisqu'ils étaient tout à fait en présence, même en action, si je puis m'exprimer ainsi. Lig. 10. Orgon, quoique de peu d'importance par sa population. Lig. 29. V abreuva de toutes les amertumes possibles. C'était l'une de ces scènes d'anthropophages dansant autour de la victime qu'ils vont dé- vorer. Il n'y a pas un seul homme de bien qui puisse s'empêcher de flétrir de pareilles saturnales de dégradation sociate. Orgon ne se la- vera de sa flétrissure que par une amende honorable. C'est surtout aux honnêtes gens d'Orgon, s'il plaît à Dieu qu'il y en ait, comme je le crois, qu'il appartient de purifier leur pays, et je les y engage. Le nauton- nier qui, après avoir longtemps glorieusement navigué sur un Océan im- mense, se trouve tout à coup, par suite d'une tempête effroyable, avec sa nef dématée, sans voiles, sans gouvernail au milieu d'une mer res- serrée, semée d'écueils plus dangereux les uns que les autres, vers les- quels les vents déchaînés et les vagues en courroux le poussent afln de le briser, n'échappant à un grand danger que pour tomber dans un dan- ger plus grand encore, qui voit partout la mort et qui n'attend son salut que d'un miracle de la providence : tel était l'empereur Napoléon en tra- versant la Provence. Tout ce qu"
Page 23, lig. 2. manque de courage, cbv personne ne manquait de cou- rage. Lig. 20. altération, quoique intérieurement il fût très agité, de- manda. Lig. 26. avec bonté, il l'écoute avec intérêt. La conversation. Lig. 11. Provençaux, c'était naturel. Lig. 16. Saint Maximin. Ce qui s'é- tait passé inspirait des craintes pour ce qui pouvait se passer encore. Vempereur.
Page 25, lig. 2 provocation, surtout de ces provocations qui poussent les hommes à être sans aucun respect pour la religion du malheur. Enfin, l'empereur touchait au terme des dangers que les populations provençales lui avaient fait courir, comme si ces populations avaient été recrutées parmi les Hottentots les plus sauvages. L'empereurpassa au Luc
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De là il tu roit au château des Etats Généraux en 1789. Nous retrou- Tons l'empereur où nous l'avons laissé en terminant notre premier volu- me.: sur la frégate anglaise VUndaunted^ le 4 mai, au matin, au mo- ment où Poytofeifrajo lui prépare une réception solennelle, et là nous reprenons l'histoire de son séjour à l'île d'Elbe.
Page 27. lig, 19. C'est partout, c'est toujours : les populations: Lig. 20. à la joie, le cœur au plaisir, et éblouies, enchantées, hors d'elles-mêmes, Lig. 22 de compter les heures de la nuit ; et l'aurore, dans ses plus bril- lants atours, était, venue se mêler aux rêveries de bonheur dont l'idéalité faisait déjà toucher les Portof erra jais à l'âge d'or. Le sommeil n'avait donc pas calmé les émotions effervescentes des masses : elles n'avaient pas dormi. Il en était à peu près de même en dehors des masses. Cette nuit n'avait été une rtuit, Lig. 27 // fallait tout, absolument tout. Lig. 29 de VjLle d'Elbe, Il n'y avait pas une chose à faire, il y avait tout à faire. Lig. 30. extrême. Maire, adjoint, conseil municipal, commissaire de po- lice, greffier, employés, du premier au dernier, tout le monde. Lig. 33 à /a ;?d^e pour faire.
Page 28. Ljg. 1. milieu du peuple^ ce qui était une bonne raison. Lig. 11. sans exception aucune. Disons mieux, il fallait tout se faire prêter, parce qu'on n'avait rien. // fallait. Lig. 28. lettre aux personnes qui pouvaient le plus satisfaire aux désirs qu'elle exprimait. Immédiatement Von. Lig, 33 d'importance. Cette nuit d'activité avait terminé son cours, un soleil radieux annonçait une belle journée.
Page 30. Lig. 31. Porto ferrajo. Les erreurs ne sont jamais vraiment utiles, surtout lorsqu'elles donnent un démenti à la vérité.
Page 31. Lig. 14. Napoléon si elle était fondée^ et s'il pouvait être vrai .qu'il faut ainsi le tromper pour parvenir à lui plaire. Pendant cette nuit d'occupation presque générale, je n'étais pas resté sans rien faire, et j'avais trouvé dans mon patriotisme à joindre mes hommages à tous les hommages. // m'avait semblé. Lig. 29. Mes rapports avec le colonel Vincent avaient toujours été de fort bons rapports. Il avait l'habitude de me faire des confidences.
Page 32. Lig. 33. l'île d'Elbe, d'une si grande importance.
Page 33. Lig. 1. pavillon elbois, qui n'avait pas la même valeur, était. Lig. 17. s'il fut obéi. On pensé bien que je ne parle pas des personnages qui avaient des prétentions ambitieuses, dont l'apparence devait être une affectation calculée en faveur des changements que la coalition avait consommés dans notre malheureuse France. Lig. 19. voir. Cependant ils ne s'aimaient pas. Du moins le col. Vincent le disait ainsi. Ce qu'il y avait de vrai, c'est que le col. Vincent. Lig. ^. l'avancement qui était dû. lig. 29. Tandis que la ville de Portof erra jo était palpitante de l'honneur qu'elle allait recevoir, qu'elle mettait la dernière.
Page 34. Lig. 3. autour de la frégate, que ce point du monde, la veille si triste, présentait l'aspect le plus animé, l'empereur Napoléon recevait quelques personnes et prenait des informations sur les hommes et sur. lig, 4. les choses qui .allaient l'entourer dans son nouveau sé- jour. // avait. Lig. 15. maternel, l'empereur avait trop de dignité pour
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écouter cet homme qui, malgré son. Lig, 17. cbnfiance, aussi l'empereur, lâg. 19. méchant homme lorsque aucune passion ne troublait sa nature originelle, mais. lig. 21. égarement complet ^ et alors il se yautrait dans la médisance. Il n'est pas inutile de le répéter au moment où nous allons entrer dans une nouvelle vie sociale. lig. 23. en présence : de grands et de petits intérêts, des intérêts de toutes les sortes. Ces intérêts ne pou- vaient pas se remuer sans se heurter, sans se froisser, de manière qu'ils avaient presque toujours maille à partir. II. Lig. 25. sa tranquillité. C'é- tait de ne jamais aller sur les brisées de personne, de ne se mêler. Lig. 26. ces braves gens, qui' avaient besoin d'obligeance. Je me suis. lig. 28. Portoferrajais, j'étais au milieu d'eux au plus fort. lig. 30. d'aucun d'eux. C'est une justice que je dois leur rendre, que je me plais à leur rendre. Chaque chose a son temps. Le moment. lig. 32. aux petites au- diences de bavardage, dont la facilité est souvent fatigante, et que les es- prits sérieux, quand ils le peuvent, abrègent autant que cela dépend d'eux. L'empereur mit.
Page 35. Lig. 5. excursion. La société s'était un peu dispersée, l'empe- reur. Lig. 9. le colonel Vincent dut aller à la rencontre de cette espèce de provocateur, il Vempécha. Lig. 12. s'arrêter, le col. Vincent revint à l'empereur; Vempereur, IA%. 16. cet événement qui pouvait paraître extraordinaire. Le col. s'acquitta de la mission dont il était chargé, il vint ensuite en rendre compte à l'empereur.
Page 36. Lig. 16. Mïdi sonne: l'angelus sonne avec lui; les Elbois prient. Mais un coup. Lig. 20. au grand mat; elle l'a saluée comme si elle devait flotter pour l'Angleterre. Lig. 22. populations réunies. On croirait que le firmament va s'écrouler. Le ciel est confondu avec la terre. Lig. 24. pleins d'espérance. Depuis longtemps d'ailleurs l'île d'Elbe avait un culte d'admiration pour l'empereur Napoléon. Le culte de ten- dresse va le suivre. Lig. 26. craintes et ces craintes n'étaient pas sans fondement. Les réunions d'hommes sont un ensemble de contrastes. Lig. 31. Vîle d'Elbe, de manière qu'il avait accueilli assez durement les auteurs et les fauteurs de révoltes. // avait
Page 37. Lig. 1. Cette réponse, peut-être déplacée dans une telle cir- constance, cette réponse échappée à la conscience d'un homme d'hon- neur dont tout le monde connaissait les sentiments d'humanité, s'était de suite répandue dans le public et, comme on le pense bien, elle avait effrayé. ÎAg. 5. Vemperenr Napoléon, de telle sorte que les révoltés. Lig. 16. étonner. L'Anglais, comme homme donation, est un homme comme tous les hommes de l'état social, mais l'Anglais esthomme de gouvernement. Lig. 19. Tous les préparatifs étaient terminés pour recevoir l'empereur Napo- léon. L'empereur attendait, les Elbois attendaient bien plus encore. Durant mon long exil, des gens de corruption pour lesquels le malheur qui ne les frappe pas est une chimère, qui ne comprennent ni l'konneur ni la patrie, ni la gloire, ni la liberté ni l'indépendance, des gens pour qui tout est bien lorsqu'ils sont bien, ont ri de cette réception, l'ont livrée à leur plume vénale, et cent Français qui en avaient été les témoins n'ont pas donné un seul diéménti: La réception. Lig. 23. même à Lyon oU il
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était tant et tant aimé. On fait ce que l'on doit quant on fait ce que Ton peut. Tout est relatif. 11 n'y a que les sots qui puissent penser qu'un ornement de feuillage n'équivaut pas à une tenture dorée. Lig. 31 rem- parts^ et une partie de la population était debout sur le faîte des rem- parts, comme si on l'avait placée pour servir d'ornement. Ce premier. lig. 29. dupays^ mais alors même qu'il y aurait eu possibilité de l'augmenter, l'on ne devait pas l'augmenter, car l'augmentation ne pouvait être que le fruit de l'emprunt, et la médisance aurait fait sa plus belle pâture d'une richesse empruntée. La critique des pervers ne respecte pas même les motifs honorables qui entraînent à la représentation splendide de sentiments généreux. Loin de là : elle les attaque, et lorsque elle le peut, sa dent meurtrière les déchire, comme elle déchire tout ce qui a un principe de dignité. Enfin V empereur, Lig. 21. ces salutations. Il faut que je le dise : Ce second.
Page 40. Lig. 7. une politesse déplacée. 11 est des circonstances où chacun doit garder sa place : c'était ici une de ces circonstances. Lig. 13. de près^ on ne voulait pas cesser de le voir de près Lig. 15. la vo- lonté générale et elle cherchait à rester auprès du dais : de là des lut- tes, qui, sans avoir rien d'irritant, amenaient des ondulations populaires, et par conséquent des haltes forcées. Lig. 17 // trépignait visiblement^ et l'on pouvait dire sans exagération que si. Lig. 20. On arriva à l'église L'église était. Lig. 22. pour Vempereur, le prie Dieu était couvert. Lig. 25. envahi Véglise. Aussitôt que le calme fut établi, avant même qu'il fut établi, le vicaire général.
Page 41. Lig. 2. tâche à remplir pour leur noviciat. Ils étaient extrê- mement embarrassés. Cela devait être, l'on aurait pu l'être à moins. Ils ne savaient. Lig. 8. leur attention avec une affabilité extrême. Je vou- drais pouvoir expliquer avec précision quel était le caractère particulier de cette cérémonie : car elle avait un caractère particulier. Ces sortes de cérémonies sont ordinairement plus politiques que religieuses; sou- vent même elles ne sont que politiques. Celle-ci ne. Lig. 14. et certai- nement je ne hasarde rien en disant qu'il n'en. Lig. 17. absolue des plus grandes existences humaines, de la plus grande existence humaine; il y a l'immensité à traverser et l'homme, quelque extraordinaire qu'il soit, n'est pas propre à franchir cet espace, quoi qu'il en puisse être î L'empereur, sans avoir rien de trop mondain, sans avoir rien de trop dévot. Lig. 26 prêtres. Ils ne se croyaient pas assez élevés pour le minis- tère qu'ils étaient appelés à remplir, qu'ils ne se croyaient pas, peut- être, bien autorisés à remplir. Lig. 32. étaient nombreuses^ et pourtant dans une harmonie qui ne pouvait être que celle des cœurs, elles ne for- maient qu'une seule voix. Aux deux versets.
Page 42. Lig. 7. Il peut se faire que les populations elboises, accou- rues à Portoferrajo, eussent fait comme la population de Portof erra jo, si elles avaient été à sa place, mais c'était la population. Lig. 8. envahi Véglise, qui était toute dans l'église, e^ par. Lig. 29. alors on ne se trom- pe jamais». Ah! si l'empereur avait compris la patrie du peuple comme il comprenait la patrie du pouvoir ; s'il avait compris la liberté comme il
AUX SOUVENIRS DE PONS 15
comprenait le despotisme, si... Mais Thomme n'est pas né pour la per- fection, et Tempereur était un homme. Le sous-préfet présenta les muni- cipalités, les
Page 43, Lig. 3, peu de mots. L'intérêt général, l'intérêt particulier, rien ne lui échappait. Outre le Toyage d'Arsenne Thiébault, dont selon moi il ayait pris connaissance, l'empereur avait eu, toujours dans mon opi- nion, des. Lig. 11. de leurs besoins particuliers; personne ne savait mieux que lui faire vibrer les cordes morales de la nature humaine. Lig. 32. à Vorateur : je crois que l'on aurait murmuré si la présence de l'empereur n'avait pas empêché les murmures. Lorsque C orateur.
Page 45. Lig. 28. il m'interrogea : Je répète le colloque : « Pouvez vous.
Page 47, Lig. cet égard. Je vais partir pour Rio Marine. A neuf, Lig. 17. de Vempereur. Le général Bertrand oubliait que les grandes populations ne s'improvisent pas. Je le lui rappelai. Il insista. J'avais beaucoup de bras à ma disposition. T envoyai de, Lig. 19. en route Des amis me sui- vaient. Lig. 19-20. La population était debout pour me recevoir, elle me reçut d'une manière toute filiale. Ma femme était restée Lig. 23. mira- culeuse: il y eut abondance de poisson. On prit.hig, 32. pas, pour que l'adm. gen. des mines fût de nouveau établi de manière à pouvoir donner une hospitalité agréable à l'empereur. Disons-le pour ne plus y revenir : rempereur.
Pag. 47, Lig. 5. impériale; elle ne l'arrêtait que quand on la réprimait. Encore une chose qui ne doit être dite qu'une fois. La suite de l'empe- reur n'était. Lig. 9. ensuite avait couru après l'aventureuse déesse qu'on appelle la fortune. Chacun avait augmenté d'un grade; l'avancement était général. Cette suite avait son beau côté ; elle avait aussi son côté faible. La plupart Lig. iZ. suivre. Rien de plus pur que leurs senti- ments affectueux, il y avait, Lig. 16. Larahit, ainsi que plusieurs autres braves, Lig. 17, esprit cultivé, et que l'emp' appréciait et qu'il affectionnait particulièrement. Mais reprenons notre récit. Lig. 24. Vempereur et le saluer de ses vivats. L'artillerie. Lig. 28. l église. C'était une réception en miniature, mais c'était. Lig. 31. Rio Montagne, tous mes préparatifs furent mis en mouvement à Rio Marine, et je montai
P. 48, lig. 4. Providence: pour eux, il ne pouvait pas y avoir quel- qu'un au-dessus de moi. Lig. 6. babboî », ce qui signifiait: « Vive notre père I » Lig. 10. l'empereur, et il parla d'autre chose. Son observation n'avait été empreinte d'aucune espèce de mauvaise humeur. Lig. 19. pas de bon aloi ; je le pris pour un de ces sourires qui glissent sur le bout des lèvres. On ferait bien des volumes du récit circonstancié des petites faiblesses des grands hommes. L'empereur devait avoir indispensablement tout ce que les grands hommes ont. Le. Lig. 21. attention. Le lys n'était pas plus mon enseigne que celle de l'empereur. Lig. 23. moi. Décidément il me boudait. C'était commencer vite. Lig. 26. Je m'étais aperçu que le général Delesme avait l'intention de me parler en particulier. Nous nous joignîmes. Il m'apprit avec anxiété Lig. 30. affectueuses. Je n'ai jamais failli au courage de mon opinion. L'empereur pouvait se rappeler de
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Bandol («te) ; le-eol. Vincent ay^it peut-être jasé. Je.n&> voyais q)i6r€Ala, je le Yoyois sans crainte. J'étais bien décidé.
Page 49, Lig. 10. à tue tête. Ce n'était pas riche, ce n'était pas même élégant. N'importe? cela avait un abandon qui plaisait. L'empereur voulut. Lig. 20. mines^ pour les demander à un homme étranger aux mines dont l'ignorance ne pouvait pas être un moment douteuse, me blessa. Lig. 24. de convet^sation. Je l'avoue, que l'on me blâme ou que l'on ne blâme pas, ni le général Dalesme, ni personne, Lig. 27. au si- lence. De son côté, le général Dalesme avec raison était également froide de se trouver à table coude à coude avec le maire de Rio Mon- tagne, après l'avoir désigné à l'empereur comme l'un des révoltés qu'il avait dû forcément traduire en justice, et l'avoir prié de faire cont^^uer les poursuites.
Page 50. Lig. 4. cet officier. Jamais l'orgueil ne fut fustigé d'une ma- nière aussi exemplaire. L'Empereur. Lig. 6. bouche. J'avais besoin d'être seul. J'allais. Lig. 16. J'étais aux antipodes de ce début : rien ne m'y avait préparé. Toutefois, je ne pouvais pas rester silencieux. Je lui. Lig. 18. infâme des Âppiani^ que la souche de cette race était une sou- che d'atrocité, et que le crime. Lig. 20. L'Empereur m'avait bien étonné. Je venais de l'étonner peut-être plus encore. Il s'arrêta; il me. Lig. 23. mon âme. Je m'attendais à quelques observations, peut-être même à un blâme. Pas du tout. V empereur.
Page 51. Lig. 1. Vun de Vautre. Rien ne s'était bien enchâssé. Rien aussi n'était décidé. L'Empereur était resté son maître, mais j'étais égale- ment resté le mien, et nous pouvions mutuellement prendre le parti que nous jugerions le plus convenable. Lig. 8. d'administrateur géné- ral... Que le lecteur m'en croie:., au milieu des chagrins qui ont labouré ma vie, je n'ai pas éprouvé un chagrin plus cuisant que celui que cette démarche me fit éprouver, et, malgré moi, mon front se couvre de rou- geur en me la rappelant. Je fus humilié, après tout ce qui venait de se passer, que l'Empereur pût penser. Lig. 18. celte espèce, et par défaut d'habitude. Tavais. Lig. 23. cette habitude de solliciter à genoux était une vieille habitude du pays, surtout de Rio-Montagne. Lorsque je pris les rênes de l'administration des mines, les ouvriers, plus particulière- ment les femmes des ouvriers, ne me sollicitaient qu'en se prosternant, et il m'avait fallu être très rigoureux pour faire cesser cet usage d'avi- lissement. Je croyais être venu à bout de le faire disparaître, lorsque l'afiFection de mes employés me prouva que ma croyance était une er- reur. Ensuite, ces braves gens furent désolés de m'avoir affligé. Lig. 18. tire à terre : c'était le meilleur raisonnement possible. Lig. 31. il en convint. J'avais surveillé ce qu'on faisait. Lorsque.
Page 52. Lig. 13. avait rendu compte à l'Empereur. Il me demanda aussi « si je ne croyais pas qu'il dût visiter Palmajola ? >, et, sur mon opinion contraire, il ajouta : c Tant mieux! > Le général Dalesme lui ra- conta ma levée en masse contre le général anglais. Cela le fit bien rire, et il s*informa de plusieurs habitants, «-s'ils avaient été de l'expédition > . Nous étions rentrés. On avait déjeuné à (sic) bonne heure : l'on, avait
AUX SOUVENIRS DE PONS 17
beaucoup marché. J^ engageai. Lig* 30. parut lui faire plaisir. Je. croyais qu'il allait continuer : il se tut. On partit. Je saluai TEmpereur. L'Empereur parât fort étonné de ce que je ne partais pas ayec lui ; il m'en demanda la raison : j'étais embarrassé pour lui en donner une ; il s'aperçut de mon embarras, et il m'en tira en m'engageant, avec aménité, de (sic) le sui- Tre, parce que mon épouse m'attendait» Le retour fut agréable. L'Empe- reur causa facilement. Sa causerie, sans avoir un caractère sérieux, était empreinte de ces choses qui frappent, dont on garde la mémoire, et l'on aurait voulu qu'il ne cessât pas de parler. Il s'arrêta en face de la forteresse.
Page 53. Lig. 2. il me questionna pour savoir ma pensée, et je, Lig;. 14. Kquando i buoi parlavano», ce qui signifie : «dans le temps de l'an- tiquité, lorsque les bœufs parlaient», et Ton se remit en marchje. Lig. 19. Le général Dalesme, dont la franchise et la loyauté étaient tout d'une pièce, indigné de cette cérémonie.
Page 54. Lig. 2. monde nouveau. Je ne suis pas habitué à manquer aux convenances, tant s'en faut. Je suis plutôt prodigue de politesses, surtout avec mes subordonnés . Il est bien vrai que, dans mes rapports avec mes supérieurs, je ne dépasse guère la politesse qui m'est prescrite par le devoir. Toutefois, cette manière ne doit pas être une mauvaise manière, puisqu'il m'est permis de compter au nombre de mes meilleurs amis les hommes célèbres, sous les ordres desquels j'ai eu le bonheur de servir honorablement mon pays, et que dans toutes mes adversités, ces hommes célèbres n'ont pas cessé un moment de me donner des preuves du plus tendre intérêt. Il est entendu que je ne parle pas des hommes célèbres de la révolution de 1830. 1890 n'a pas produit une seule illus- tration noblement acquise. Louis-Philippe semble destiné à rapetisser les citoyens qu'il lui serait le plus facile de grandir. Il semblerait que sa parole a une puissance délétère qui éteint la vie morale. On ne trouve presque plus une personne dont on puisse se plaire à serrer la main. Nous sommes descendus anx jours néfastes du Directoire. — C'était le 5 mail
Page 57. lig. 27. sanctionné. L'adulation rapetisse tous les lan- gages, même le langage religieux. Lig. 32. On n'est jamais fati*- gué lorsqu'on peut se reposer à volonté, du moins matériellement parlant. LEmperew\ Lig. 34. extraordinaires^ mais au bout du compte, c'était un homme et, homme il était ^ comme tous les hommes, soumis aux conditions hiunaines. Seulement, ces conditions humaines étaient pour lui des conditions de prédilection. De là les comparaisons qui rélevaient au dessus de l'homme, ce qui est toujours un mal, car il n'y a véritablement que Dieu qui soit au-dessus de l'homme. Ce qu'il y avait presque de surhumain dans l'empereur, c'était cet esprit pro- fond, émanation de l'essence divine, qui, en même tems, concevait tout, embrassait tout, et présidait à tout. Voilà la véritable infatigabilité; vingt travaux devaient en même temps être exécutés : il précisait à la fois le mode de leur exécution. Des obstacles arrêtaient la marche de ses plans : H brisait les obstacles ; là où il était, Timpossibilité perdait son empire. C'est ainsi qu'en arrivant à l'ile d'Elbe, il occupa
18 ADDITIONS ET VARIANTES
Page 58. lig. 1. immédiatement et extraordinairement tous, lig. lo. Bertrand, ces deux messieurs ne furent pas du même avis. Lig. 78. ma- réchal. J'étais présent à tout ce que je viens de rapporter. Dans cette recherche de logement, le colonel Vincent avait demandé. Lig. 21 tra- vail. En e£fet, on ne s'occupa guère du général Drouot. Du moins, le général Drouot n'était pas un souci. L'Empereur Lig 16. dois faire ^ et il le lui avait répété le jour de son entrée souveraine à Portoferrajo. Mais il. Lig. 30. employer, ce qui aurait très hien pu arriver. Le gé- néral.
Page 59. Lig 13. la fatalité. Il visita une partie du logement du géné- néral Dalesme : ce logement ne lui convint pas, il ne pouvait pas lui convenir. Lig. 17. drapeau, et l'empereur, en les félicitant sur leur bonne conduite, répondant à des paroles qui lui avaient été adressées, leur dit : Je, Lig. 23. méditations. C'était assez difficile à trouver. On avait tout épuisé, il fallait décider, l'empereur décida. Il décida qu'on Lig. 27. architecte, et prenant en mains l'équerre, le compas, il soumit tout à sa direction immédiate. L'ère nouvelle de l'île d'Elbe s'annonçait avec éclat. Née d'un géant, eUe n'avait pas eu de berceau, et, en entrant dans la vie, elle touchait à sa virilité. Tout à coup Portoferrajo ressembla à la Salente de Fénelon. L'illusion était complète. Le génie d'un homme avait révélé le génie d'un homme (sic). L'apprenti était devenu ouvrier, l'ou- vrier était devenu maître, le maître était sorti de la vieille ornière des routines. Chacun, Lig. 34. permanence. Le travail prouvait la force de son action par l'énergie de son bruit, les navires
Page 60. Lig. 3. elbois; je conçois que je parle un langage de fiction, pourtant je suis resté dans le vrai; peut-être même suis-je resté au-des- sous du vrai, mais je reviens de suite à la simplicité habituelle de ma parole. Lig. 5. besoin de savoir; eux-mêmes y disent rarement la vérité. On y parle qu'un idiome de convention. L'audience que l'empereur avait donnée aux députations communales qui étaient venues lui présenter les hommages de la population elboise, malgré tout ce qui s'y était passé, ne pouvait, au fond, avoir servi. Lig. 20. pouvait pas lui expliquer. Rien ne lui échappa. Il passa tout au creuset épuratoire de son génie. Les différents, Lig. 33. souvent irréparables. Le sous-préfet vint avec empressement me répéter ces paroles remarquables, d'aut»n%plus re marquables qu'elles sortaient de la bouche d'un homme que l'on consi- dérait comme un despote, et qui, il ne faut pas craindre de le dire, avait fait preuve de despotisme. 11 me semble que j'aurais mérité d'être blâmé si je ne les avais pas soigneusement recueillies.
Page 61. Lig. 8. de félicité. Le restant de l'île végétait par les pres- surages accablants du fisc. Les Elbois n'avaient pour ainsi dire pas connu la France dans son existence habituelle. Ce n'est pas dans le boulever- sement des nations que l'on peut sagement apprécier les caractères nationaux et les ressources nationales. Toutefois les données que l'em- pereur eut. ou bien : [L'empereur put se. Lig. 20. humaine. Ce ne sont pas les seules choses que j'aurai à répéter dans le cours de cet ouvrage. Quel était Lig. 22. Vouest de Vile ! C'est ce que l'empereur voulait approfondir.
AUX SOUVENIRS DE PONS 19
Il chercha et rechercha, il rechercha encore, et quelles que fussent les phrases de Tanarchie, il trouya partout. Lig. 28. Je crois cependant que les Ck>rses ont naturellement beaucoup plus d'orgueil que les Marcian- nais, infiniment plus. Lig. 33. l'empereur qui avait tant d'autres avan- tages immenses. Tout le passé de Tempire était classé dans cette tête incommensurable, rien ne s'y perdait, ne s'y égarait. Il y trouvait en même temps, avec la même facilité, ses codes, ses monuments, ses batailles.
Page 62. Lig. 6. tout retenir. Si l'on voulait citer les choses les plus remarquables, l'on remplirait des pages nombreuses, et, en ne disant que ce que Ton a vu et ce que l'on a entendu, l'on aboutirait peut-être à faire croire que l'on conte des sornettes. Les prètrei lig. 11. sacristie, commérages qui ne sont pas toujours sans scandale. Lig. 32. à cela, la haute raison de l'empereur fut de suite convaincue que c'était un état naturel. En effet, Porto-
Page 63. Lig. 3. des moyens spéciaux. Unemariae marchande nécessi- terait la création de navires, qui, ne pouvant pas être occupés par le pays, devraient aller chercher fortune hors du pays, spéculations hazardeuses, tout au plus convenables aux places maritimes où les fonds sont surabon- dants et à laquelle Portôferrajo ne peut pas même penser. Lig. 13. Et qu'on ne pense pas que les investigations de l'empereur ressemblaient à ces recherches de pure curiosité qui alimentent l'esprit sans aller au delà de l'esprit, et qui ne transmettent rien, ou presque rien, aux sciences et aux arts. L'empereur s'emparait de chaque question comme si tout son savoir appartenait à cette question. Il approfondissait tout : il n'effleurait rien. Lorsqu'il y avait un doute, il le tournait, il le retournait, il le prenait à droite, il le prenait à gauche, en haut, en bas, de toutes les manières, et, dans cette lutte, il finissait toujours par vaincre. Un rayon de lumière jaillissait du débat. Il n'y avait jamais quelque chose de petit lorsque ce quelque chose pouvait l'instruire, quelle que fût cette parcelle d'instruc- tion. Une qualité bien plus remarquable qu'on ne le croit ordinairement, qui manque trop souvent aux hommes supérieurs, c'est que l'empereur no faisait jamais peser son savoir sur ceux qui ne savaient pas, et qu'il prêtait sa force à la faiblesse, fl ne fallait. Lig. 28. Vincent, il monta à cheval avec lui, il.
Page 64. Lig. 5. V empereur lui disait de l'accompagner, surtout quand il lui demandait. Dg. 15.à Varme du génie. L'empereur savait tout ce que le colonel Vincent disait et faisait ; tout ce qu'on disait et tout ce qu'on faisait, car avant même qu'il eût quitté la frégate anglaise, on lui avait organisé une police pour l'instruire de tout ce qui se passerait autour de lui, et, alors, instruit qu'il était, il prenait le colonel Vincent par son côté le plus faible. La vérité est que le colonel Vincent Lig. 19. Vincent. Comme je l'ai déjà dit, l'empereur. Lig. 20. frégate, lorsque nous étions allés en députalion. Lig. 22 consultait point sur les choix qu'il faisait. Toutefois, dans le salon, comme dans le cabinet, il le traitait avec une considération affectueuse toute particulière, et il saisissait avec soin les occasions de pouvoir lui dire quelque chose d'agréable. Certainement. Lig. 27. l'em^
20 AUpiTIONa ET VARIANTES
banra^sait. Voilà le sçcrejt de la résere que l'empereur affichait à l'égard du général Dalesme. Je crus que l'empereur allait en appeler à mon opinion. Ce ne fut qu'un éclair.
Page 65.. Lig. 2, du pays. Ici la chose était plus graye. Je dis. Lig. 4- par^î^an, ajouta l'empereur. J'ajoutai aussi; Je ne suis jamais. lÂg. 9. El- bois. Je ne pouyais point croire cela. Cependant /*époMfe. Lig. 13. ajfpeter; je ne le fis pas attendre : je devinais ce qu'il voulait de moi. 11 ne me
donna pas le temps de le saluer. Je rends le colloque : cVous êtes donc
convaincu. Lig. 29. dangereux. Chaque jour amenait sa tâche. On pour- rait presque dire que chaque heure avait son emploi. C'était. Lig. 33. preuves. Il citait beaucoup de choses. L'empereur ne tarda pas.
Page 66. lig. 2. la bombe, et que les voyageurs instruits vont visiter avec beaucoup d'empressement. Il resta longtemps dans ce vaste bâtiment, il en. Lig. 9. sa part. Mais laissons un peu l'empereur à ses projets, à ses plans, à ses méditations, et retournons à Rio, où le général Drouot s'est rçndu pour prendre possession des mines. Notre voyage ne sera pas long. Lig. 11. à personne. C'était surtout le général Drouot qui. Lig. 14. possible. J'avais tout préparé. Nous mîmes.
P. 67, lig. 22. (après le texte) Ce n'est pas sans raison que j'ai copié dans toute son étendue, le procès-verbal de la prise de possession des mines au nom de l'empereur. D'abord je ne me crois pas le droit ni de taire, ni de mutiler une pièce officielle, qui par sa nature est desti- née à la publicité, ensuite parce que cette pièce se trouve éminemment liée à une grande discussion qui doit tenir une place marquée dans mon ouvrage, et puis, parce que sa brièveté l'empêche d'être ennuyeuse. N'anticipons pas. La grande discussion aura son temps. Avant d'arriver à elle, je dois classer tout ce qui forme la première phase historique de l'empereur à l'île d'Elbe, et c'est pour cela que je rentre à Portoferrajo. Que l'on n'imagine pas que ce que je vais dire est une exagération. Quoi qu'il y ait peu. Lig. 24. dispos. C'est qu'il donne,, . que ses ordres... et que chacun. Lig. 33. travail: j'en ai plus d'une fois fait l'observation. Pour ne pas
Page 68, lig. 21. déjeuna avec son œuf à la mouillette. On ne pouvait. V empereur. Il va sans dire que le colonel Lig. 5. à satiété. Son esprit en était plein. Lig. 9. de la mairie. C'était pour lui un supplice cent fois plus cruel que le supplice de Tantale. Il serait mort à la tâche de l'inoccupation. J'ai dit quHl était à la fois lÀ^. 15. bien. Il avait laissé dire : on le laissait faire, c'était la chose la plus raisonnable.. Lig. 25. sa compagne conjugale. A tout propos il annonçait. Lig. 28. respect filial pour sa mère, avait. Lig. 29. est droit au cœur, et l'on pouvait le citer comme un bon exemple à suivre. // assurait
Page 69. Lig. 3. pensif. Il semblait affligé d'avoir fait vibrer cette corde. Lig. 4. de bois, et, dans son ébranlement, la tabatière. Lig. 9. pour ramasser le bijou qui venait de tomber, il le regarda de suite avec des yeux d'anxiété, et lorsqu'il
Page 71. Lig. 4. de l'île. Cela ne pouvait pas être autrement ; cela n'avait pas été autrement. Mais Lig. 6. ancienne autorité, de telle sflrje
KXJX SOUVENIRS DE fPOM tl
Lîg. 7. marche ûu pouvoir, ce qui éqtiivalait à râbsence du pouToir. Personne n'obéit lorsque tout le inonde commande (sic); il serait même peut-être mieux de dire: «Personne ne commande lorsque tout le monde commande. Chacun faisait bien de son mieux, mais ce mieux n'était pas combiné avec les autres mieux ; ce qui les amenait à se heurter; et sans ensemble, il n'y a pas possibilité générale du mieux, car il n'y a pas possibilité dn bien. Ce rC était pas Lig. 14. parlée et la loi parlée a toujours Tesprit de celui qui la transmet. Vingt organes de Ja loi parlée lui donnent vingt natures différentes.
P. 72. Lig. 13. intéressant de cette branche de l'administration publi- que. Lig. 17. suffirait. Je reviendrai là-dessus. L. 24. aide de camp, et lorsqu'il fut arrivé à l'armée, en présence,Lig, 27. foyers. Quelles que fussent les raisons qu'il alléguait pour justifier sa conduite, ses conci- toyens. Lig. 26. déserté le poste d'honneur. L. 28. signalés, et qui à tous égards méritait d'être choisi. L. 30. voulut se tromper. Le commandant qui n'aurait pas dû être nommé appartenait au parti aristocratique ; celui qui aurait dû être nommé appartenait au parti patriotique, &est une.
Page 73. Lig. 1. victoire est à nous. Je veux être juste poxiT l'empe- reur, mais je ne veux être que juste et pour dire le bien comme pour dire le mal, je ne me détournerai point de la ligne droite. Ce n'eiit pas un mérite, c'est un devoir.
Page 73. Lig. 5. réorganisation. Il faut le dire: dans toutes. Lig. 1 était tme carrière sans avenir. Lig. 22. des hommes distingués. L'histoire gé- nérale des polytechniciens serait un monument de gloire devant [lequel] toutes les nations généreuses se prosterneraient.
Page 74. Lig 3. Avant de passer outre, je veux communiquer à mes lecteurs la connaissance que j'ai acquise du peuple officiel qui a entouré l'empereur pendant les dix mois qu'il a régné sur l'île d'Elbe, et cela me dispensera peut être de quelques répétitions fastidieuses. Les grands hommes ont leurs traditions comme les hommes ordinaires. Ils suivent les grandes traditions comme les hommes ordinaires suivent les 'petites traditions. César avait l'habitude d'employer indistinctement ses amis et ses ennemis, quelquefois même de préférer ses ennemis; il croyait pouvoir ainsi paralyser leur mauvais vouloir. D'autres grands hommes avaient précédé César dans cette erreur, d'autres grands hommes l'ont suivi. C'est surtout l'empereur Napoléon qui l'a imité à cet égard. L'em- pereur Napoléon a tant de fois été trompé par les hommes, si crwelie- ment trompé par les hommes de son choix, par les hommes de son cœur, qu'il a fini par se persuader que les hommes sont tous ou presque tous d'une nature d'égoïsme qui les enchaîne plus ou moins à la sordidité de l'intérêt personnel; et partant de ce principe, qui est la mécréance des vertus humaines, il en est venu à ne compter que sur les hommes qui ont besoin de compter sur lui. Alors il se fie plus à l'ennemi qu'il peut obli- ger qu'à l'ami pour lequel il ne peut rien faire. C'est un grand malheur de ne pas croire à la vertu, surtout de ne plusy croire. Ahl si l'empereur avait sêspeoté les vertus républicaines, s'il lestrait vivifiées an li«ù de
2
22 ADDITIONS ET VARIANTES
les corrompre, de les empoisonner, il ne serait pas réduit à se deman- der où est la vertu, et la trahison n'aurait pas tout envahi, même sur les marches du trône I Néanmoins Tempereur chérit les gens de hien. Les noms des Garnot, des Lacépède, des Gandin, des Maret, des Gaulincour, le font bondir d'émotion et il ne les prononce qu'avec une sorte de res- pect. D'après ce que je viens de dire, il est naturel de penser que, excepté le général Bertrand. Lig. 9. à favenant. Telle était Topinion exprimée Ce n'était pas là en effet où l'empereur pouvait craindre de trouver la sordidité de l'intérêt personnel. On adopta les premiers qui se présentè- rent, tous se présentaient. Lig. 14. avait eu de ^avancement, car l'avan- cement avait été général, et les avancements en masse ne sont pas toujours la récompense du mérite ; le mérite peut même être humilié de s'y trouver compris. Cet ensemble avait son bon côté, il avait aussi son côté faible. Quelques individus qui en faisaient partie par la raison, Lig. 18. quelquefois même à des observations qui n'étaient pas risibles. Je ne parlerai que des personnes qui étaient à la tête de la maison impériale. Lig. 25. d'honneur, sentiment égal à tous les grands senti- ments. lÀg. 21. Bertrand, et il paraissait. Lig. 31. ses pensées. On pour- rait dire que ses affections n'étaient que des affections de foyer. Que si. Lig. 32. avaient attaché Napoléon au général Bertrand ou qui avaient identifié le général Bertrand à l'empereur Napoléon, la main sur la conscience. Je dirais.
Page 75. Lig. 11. d e Vite, et en même temps il avait été chargé. Lig. 17. cette réserve. Tous les autres étaient rétribués comme aux jours du grand empire. Il y avait. Lig. 24. Napoléon, -voyage qui a ensuite été publié, dit. Lig. 8. L'Empereur. Je n'ai pas qualité pour parler de son savoir, mais ce que je puis dire, c'est qu'il était. Lig. 12. L Empereur. Ce qu'on remarquait d'autant plus que cette obséquiosité. lâg. 18. le humait. Alors le médecin en chef, faisant ce qu'on pourrait appeler de lasavantise, voulut. Lig 22. coliques, l'Ësculape allait continuer lorsque VEmpei'eur. Lig. 33. cependant on le critiquait beaucoup moins que le médecin en chef; on ne lui reprochait pas d'être le premier pharmacien de l'empereur ; c'est qu'il ne faisait pas flamboyer sa broderie ; c'est que dans l'exercice de ses fonctions, sa parole n'était pas insultante pour ceux à.
Page 77. Lig. 2. qui il s'adressait, et enfin c'est qu'on le considérait comme un bon camarade. On ne se faitpeut-être pas une juste idée de ce qu'a de puissance la protection de la camaraderie, alors même qu'elle est en dehors des associations. Lig. 4. Je disais que tout le monde avait reçu de l'avancement en venant à l'ile d'Elbe. MM. les fourriers avaient grandi dans (Lig. 5) les rangs de l'armée, et dans les rangs de la maison de l'empereur. Lig. 24. à l'écouter. On était naturel- lement porté à lui tendre la main. Lig. 29. conduite aussi régulière ; tout en n'étant pas plus sage qu'un autre, il faisait parler de sa sagesse, il en faisait parler souvent, et l'on avait fini par y croire aveuglément. Il était l'âme des coteries, c'est par les coteries qu'il se rendait néces- saire, rarement Ton pouvait se passer de lui. Ses opinions, Lig. 33. de
AUX SOUVENIRS DE PONS 23
conduite et quoiqu'il n*eût jamais rien fait que la justice des tribu- naux pût légalement condamner, il n'était pas entouré.
Page 78. Lig. 2 de Vile, quoique cette haute naissance ne se fondât sur aucune célébrité. Lig. 6. de le nommer. Il me vient à la mémoire que. Lig. 11. en avait fait un choix honorable . Plût au ciel que les au- tres choix aristocratiques que l'empereur avait faits en France, eussent été aussi convenables et aussi dignes I Lig. 17. Porto ferrajoise qui la blâma avec amertume. Lig. 19. considération. Cette considération était méritée. Lig. 22. raison, de ce qu'on lui avait préféré un homme qui ne le valait pas, quitta l'Elbe, et les Elbois le regrettèrent. Je n'ai jamais pu connaître positivement quelle fut l'influence invincible qui avait égaré ainsi l'empereur. Lig. 25. il était jeune, et sa tête déjà vol- canisée avait besoin d'un guide sévère qu'il ne pouvait certainement pas trouver au sein de sa famille. A cet âge il avait.
Page 79. Lig. 1. imbécillité. Je crois pourtant avoir deviné pourquoi ; VEmpereur. Lig. 11. Binelli, et il ne pouvait pas y avoir en lui un avenir d'espérance. Lig. 19. mouvement de plaisir, dont la présence de mon uniforme français avait occasionné la manifestation. Lig. 24. de grade indigna surtout ceux que l'usurpation mettait militairement au-dessous de l'usurpateur. Il y eut des explications. Ces explications furent vio- lentes. Lig. 27. garde; il fut souvent un sujet de querelle ; il dut. Lig. 29. des murmures. Je finis cette anecdote par où j'aurais dû la com- mencer. Cet officier s'appelait Roule. Pendant la durée de la scène im- périale de l'île d'Elbe, jamais. Lig. 31. distingué, et hors de l'île d'Elbe, je ne l'ai pas vu courir là où les gens de cœur s'empressaient d'aller. Il et vrai qu'il faisait un service qui ne lui permettait pas l'exercice de sa propre volonté. (Avant la ligne 32.) Je continue ces espèces de bio- graphies qui, sans avoir chacune une importance historique, n'en for- ment pas moins par leur réunion un des matériaux nécessaires pour l'histoire de l'Empereur à l'île d'Elbe, et l'Empereur en était si bien convaincu, que dans un moment où son esprit semblait ne pouvoir être occupé que des choses de la plus haute importance, il avait cepen- dant pensé à m'en parler. Lig. 33. Paoli, qui faisait le pendant. Lig. 34. bientôt l'Empereur traînait.
Page 80. Lig. 2. ni la finesse corse, ni la fierté corse, ni le courage corse, et je suis indulgent en disant qu'il n'était bon qu'à servir. D'au- tres esclaves l'avaient répété avant lui, mais je l'ai entendu répondre. Lig. 10. celle que la Légion d'honneur avait destinée. Lig. 13. gendarme, il fut excellent jusqu'à l'injuste. Lig. 14. d'escadron, tout en étant bien convaincu de son incapacité absolue. Lig. 15. éhonté se hâta de renier l'Empereur, et il fut un des. Lig. 17, Ce Corse ignorant et ingrat ne fut pas le seul Corse ingrat et ignorant. Le vicaire. Lig. 22. l'Empe- reur était sur la frégate anglaise qu'il. Lig. 27. germain, n'était pas le cousin germain de la bêtise et de la trivialité, il n'était le cousin ger- main que du génie et de la grandeur, et il n'écouta M. le Vicaire géné- ral que lorsque M. le Vicaire général lui disait la messe. La vérité est. Lig. 31. éloigné, ce qui n'était pas un grand.
2 A ADDITIONS ET VARIANTES
Page 81. Lig. 2. il pria, il fit prier pour le, lig. 8. protection dont il s'était beaucoup vanté V avait Lig. 10. joué ou Tendu cent, Lig. 14. infor- tunes de la France, comme Jérémie pleurait les malheurs de Sion. C'était le chemin le plus droit et le plus assuré pour arriver facilement au. cœur de l'Empereur. La première barrière était franchie : Poggi s'insinua, se glissa, tourna les obstacles, et il arriva à la confiance de l'Empereur. L'Empereur le chargea de la police d'intimité. Ce n'était pas une police hargneuse, tracassière, méchante, ce n'était pas même une police. Lig. 20. familles. Ce n'était pas pourtant un homme d'instruction, tant s'en faut, mais il avait un instinct remarcjuable pour se faufiler dans les foyers et pour faire parler les, Lig. 23. l'Empereur. Nous le retrouve- rons dans le cours de cet ouvrage. Lig. 26. françaises, mais il avait longtemps médité sur le droit romain, et ce droit lui, Lig. 28. Néan- moins, tout changeait en lui lorsqu'il siégeait comme juge, et aloris, enchaîné par sa conscience, il était magistrat intègre. L'homme, même l'homme de probité qui se laisse aller à des liaisons dangereuses, finit par subir l'inôuence de ces liaisons, et souvent, sans peut-être s'en dou- ter, il s'associe à de mauvais sentiments qu'il repousserait avec indigna- tion s'il était livré aux seules impulsions de son cœur. M, Baccini
Page 82. Lig. 10. homme : car il est des limites que la bonhomie ne franchit qu'en s'exposant à se montrer ridicule, particulièrement dans l'exercice des fonctions publiques. // était fort, Lig. 12. à demander, à se demander s'il était, Lig. 14. emploi. 11 disait la vérité en riant. Il .aurait accepté le gouvernement anglais, comme le gouvernement autri- chien, comme le gouvernement napoléonien, l'un après l'autre, et pour chacun d'eux il aurait, tour à tour, proclamé qu'ils étaient un bienfait de la providence. Cela ne l'empêchait pas. Lig. 19. trouvé. Telle était, si je puis m'exprimer ainsi, la partie civile prédominante de l'équipage gocial qui, dans la nef politique de l'île d'Ëlbe, allait, sous les ordres de l'Empereur, traverser l'océan des destinées, et bientôt nous aurons à nous entretenir de la partie militaire qui devait voguer avec elle. Lig. 25. besogne, La présence du chef est un stimulant pour le subordonné Lorsque celui qui commande travaille, celui qui obéit n'ose pas rester, sans rien faire. V Empereur ne.
Page 83. Lig. 16. inquiété, quoique il n'y eût pas une ombre d'inquié- ude à avoir.
Page 84. Lig. 3. Française. Je le dis pour que les soupçons ne se portent pas sur quelque dame de Portoferrajo. Lig. 13. il s'adressait. Je crois que ce siège devrait tenir, dans nos fastes militaires, une place plus grande que celle qu'il y tient et qui n'est pas du tout celle qu'il devrait y tenir. Lig. 15. ce fort comme pour la place de Longone. Toutes. Lig. 25. vain à sa porte. Ce n'est pas im homme qu'on doive mettre de côté en écrivant l'histoire de l'empereur à l'île d'Elbe. M, Rébuffat. Et pourtant, chose plus remarquable, on se. Lig. 28. enfant. De ce qu'il riait sans cesse, qu'il s'exprimait difficilement, on le prenait.
Page 85. Lig. 21. de plus important. J'en préviens mes lecteurs. Cet épisode, consacrant un fait tout particulier, n'a pas besoin d'être' 9ubbr-
AUX SOUVENIRS DE PONS 25
donné aux datea des faits généraux dont il peut se détacher à volonté ; et pour ne pas aôaiblir par des intervalles Tintérét qu'il me semble devoir inspirer, j'irai du commencement jusqu'à la fin sans m'arréter. Ensuite je reprendrai ma chronique au point où je viens de la quitter. Lig. 29. Légion d'Honneur^ somme que l'on pouvait et que l'on devait économiser, du moins selon mes principes d'administration. Je fis tout. Lig. 34. mo- ment honorable. Il aurait été l'homme de mon choix, si son choix avait été économique. Mais ici son choix.
Page 86. Lig. 13. Florence, La recette se trouva veuve du receveur, car les. Lig. 18. C'était un devoir que je remplissais en dehors de mon devoir. J'avais ainsi sauvé plus de deux cent mille francs. Il m'était permis de considérer cela comme un bon service rendu à la Légion d'Honneur, car sans moi cette somme aurait été perdue. Mais U ne suffisait pas d'avoir sauvé le bien de la Légion d'Honneur; il fallait encore le lui conserver, et c'était là le difficile, sans cependant qu'il y eût impossibilité absolue. Je pris une décision hardie, celle, Lig. 33. Bourbons, La possibilité de ce déplorable événement ne s'était jamais présentée à mon esprit.
Page 87. la conduite ou l'inconduite de la princesse.
Page 87. Lig. 6. Oivriva à Portoferrajo qu'il s'investit de la souverai- neté de l'île d'Elbe, et qu'il chargea le général Drouot de prendre posses sion des mines. Il avait à craindre la rapacité des ennemis de la France, car je croyais que l'île d'Elbe deviendrait leur proie. Je ne fus. Lig. 10. à Vabriy comme j'y avais mis la caisse. Lig. 13. taire ma conduite, et je lui en confiai le secret. J'étais soulagé de pouvoir me livrer à un homme dont toutes les paroles avaient un caractère de moralité exemplaire. Lig. 18. pour moi^ et en nous séparant, t7 me sembla. Lig. 20. Drouot^ dont toutes les pensées avaient une pensée («ic) virginale, cro^a;z^ faire quelque chose qui pourrait. Lig. 21. raconté^ et dans son premier mouvement, l'Empereur. Lig. 23. trésorier^ comme si un trésorier a jamais dit non lorsqu'on lui fait voir un moyen de grossir le trésor. Le général Bertrand approuva l'empereur. Le général Drouot ne l'approuva pas. On s'était déjà aperçu que je n'étais pas homme à obéir aveuglément. lig. 32. le général Bertrand. Il me fit part des intentions de l'empereur. Il tomba des nues. Mon étonnement extrême frappa le général Drouot, il me de- manda ce que je ferais. Je lui
Page 88. Lig. 5. cependant elles me firent plaisir, et même, je ne dois pas le taire, elles me fortifièrent dans la résolution à laquelle je venais de m'arréter, de ne pas céder aux exigences de l'empereur. L'opinion d'un honnête homme est un grand appui dans les affaires de délicatesse. Le général Drouot. Lig. 12. mais il était facile de s'apercevoir qu'il n'était. Lig. 13. le gênait, et en effet, cette pensée, après avoir été contenue, finit par s'échapper, et j'en eus connaissance. Le général Bertrand m'an- nonça. lig. 15. en caisse. J'étais préparé. Je répondis de suite, d'abon- dance, d'explosion. lig. 33. Le général Drouot ne s'était pas trompé. L'orage éclatait sombre et menaçant. On pouvait même le considérer comme une tempête. A dater de ce jour, ou plutôt de ce moment, tout.
Page 89. Lig. 3. Ma vie de cour était scabreuse. Le chemin était jon-
26 ADDITIONS ET VARIANTES
ché d'épines. Ce n'était pas là ma vie naturelle. Attssi, Lig. 5. quatre mois J'en parle à l'avenant comme si elles avaient eu lieu le même jour. Je n'avais pas eu le temps d'étudier l'empereur. Cette étude ne pouvait pas être une étude ordinaire. Elle demandait du temps, de la méditation, du jugement. Je ne négligeais rien pour connaître à fond le caractère du grand homme en face duquel le sort m'avait jeté. Lempereur ne. Lig. 12. susceptibilité^ et elle maîtrisait l' empereur dans les choses d'un or- dre élevé comme dans les choses de la plus minime importance. // aimait à, Lig. 25. désobéir et toutes les sornettes du monde ne pouvaient ni chan- ger ni atténuer cette obéissance ou cette désobéissance. Je disais noni ma désobéissance était pleine et entière. L'empereur ne le voyait pas autrement; ilne pouvait. Lig. 29. tous les emplois de l'île, et à peu de chose près de tous les emplois nouveaux; les mines formaient tout l'apanage elbois de l'empereur. C'était une position d'envie, aussi elle ne manquait pas d'envieux. Lempereur Lig. 32. personne^ et ma ténacité servait de pâture à toutes les opinions, surtout aux opinions intéressées. On disait
Page 90, ligne 16. sentiment contraire . C'est parce que je le respect tais que je ne me révoltai pas sans réserve contre son injuste prétention- Je l'aurais bravé s'il avait été tout puissant. Je l'avais dit positivemen. au général Drouot, c'est comme si je l'avais dit positivement à Tempe" reur ; mais f avais dit. Ligne 22. avec Fempereur : je devais considérer la chose comme positive, puisque je n'avais fait de conditions qu'avec le général Drouot. Cependant, depuis mon refus d'obéissance pour le versement des fonds, Vempereur.
Page 91, ligne 4. me les donner^ ce qui ne l'empêchait pas de me faire donner d'autres ordres. Aussi son. Ligne 9. administratifs. Il n'y avait pas là de la jactance, encore moins de la bravade. J'étais convaincu que cela devait être, et j'agissais d'après ma conviction. Ligne 12. jouissais et peut-être à dessein, même sans peut-être^ un chambellan. Ligne 17. convenait. Mes lecteurs comprendront bien que ce n'était pas l'avidité de l'argent qui me faisait mettre le parti en main à l'empereur, c'est que je ne voulais. Lig. 22. là. On est bien fort lorsqu'on marche droit. Mon opinion était arrêtée. jwo« bagage. Lig. dO.pieds^ embrassant mes genoux, il me suppliait. Ligne 31. autres fois, je le sauvai, c'est-à-dire que je payai. Ligne 32. Vantini avait su cela, l'avait.
Page 92. Ligne 3. incompréhensible. Mes lecteurs comprendront que je viens. Ligne 6. Il aimait qu'on allât lui dire. Sa méfiance des hommes le portant plutôt à croire le mal que le bien, il était toujours. Lig. 9. hu- main ! C'est vraiment se condamner à une permanence d'injustice ! Les traîtres, les ingrats, les corrupteurs, les corrompus, principes immédiats du renversement impérial, avaient conduit l'empereur à cet enfer anti- cipé, et il était bien plus à plaindre qu'à blâmer. L'exemple de ce qui arrivait à l'empereur aurait dû être une leçon pour les rois. Mais aucun d'eux n'en a profité, et si l'on y fait attention, l'on verra que les défauts les plus dangereux du grand homme, ont, en les exagérant, été adoptés par toutes les têtes couronnées qui pèsent maintenant sur le monde social. Espérons que les mêmes causes produiront les mêmes effets.
AUX SOUVENIRS DE PONS 27
Lîg. 12. inutile, et dans un but d'économie, l'empereur, lig. 13. ce qui était un tort pour ses propres intérêts, et U ne me fut pas difficile de le lui démontrer. Toutefois V empereur. Lig. 16. dans leur intérêt^ je ré- clamai un peu yiyement, parce que je croyais ma réclamation fondée. Ligne 20. empereur. J'étais persuadé que le général Drouot serait aise de me voir échapper à une tourmente qui Tavait maintes fois affligé. Je me trompais. Le général Drouot n'avait pas remis ma démission, du moins il était censé ne pas l'avoir remise; il me la. Lig. 23. empereur. Le général Drouot avait une grande influence sur moi. Je fis ce qu'il. Lig. 24. chercher par un officier d'ordonnance. Lig. 25. corvée que d'être obligé de m'y rendre. J'y fus. Je trouvai. Lig. 29. contenté^ il se leva et il me dit. Lig. 32. été mal pour moi. Au lieu de me raisonner sur les motifs qui me faisaient refuser de lui livrer la caisse, il m'avait.
Page d3. Lig. 3. devina, je cherchai encore, je cherchai en vain. Lig. 5. Dalesme et plus particulièrement de mon, Lig. 6. Drouot, le général Drouot était souvent chez moi, il savait que je consacrais toutes mes heures de repos à l'étude. Lig. 13. confiance, et quoique nous dus- sions forcément être d'une opinion contraire, il avait toute la mienne Je le reçus avec plaisir, convaincu que j'étais cependant du motif de sa visite. D' abord, il me parla de la pluie et du beau temps, ensuite du ciel et de la terre, et enfin il aborda la question. Mais quels sont les moyens possibles pour. Lig. 17. V empereur ne le lui aurait pas permis. // vou- lait. Lig. 30. empereur. Nous verrons plus tard que Vempereur.
Page 94. Lig. 1. délicatesse^ expression dont je lui ai toujours con- servé un souvenir reconnaissant, et auquel je me plais à donner de la publicité. M.Peyrusse et moi..., Vautre. C'est une mission pénible que celle qui a pour but de faire triompher une injustice. M. Peyrusse l'avait compris, et il. lig. 7. sur le feu comme on dit vulgairement. Lig. 20. tintement des écus. De quel côté et de quelque manière que les écus tin- tassent, et en cela, et pour cela directement ou indirectement, il était forcé de s'associer à l'espèce de rapacité incompréhensible dont l'empe- reur faisait preuve par sa despotique exigence à mon égard. Mais à côté de l'homme public, il y avait l'homme privé, et l'homme privé était inno- cent du mal que j'endurais. Plein du débat que je venais d'avoir avec M. Peyrusse, je fis un appel à. lig. 14. a/fai re. Jusques là, j'avais respecté sa réserve. Dès lors. Lig. 16. de recourir à lui. Il n'y avait pas de doute qu'il avait lutté en ma faveur. Lig. 19. tourment. C'est encore une chose de gravité qui ne doit pas échapper à l'histoire de l'empereur Napoléon à l'île d'Elbe. La farine. Lig. 24. Vempereur écontA ce mauvais conseil. // décida. Lig. 28. Vempereur. J'avoue que ces ordres. Lig. 30. être calme, sans cependant être très calme. Lig. 31. les ordres qu'il m'avait fait donner par le général Bertrand. Lig. 33. le général Drouot. Le général Drouot trouva que j'étais trop agité,
Page 95. Lig. 2. chefs de poste : je leur communiquai ce qui se pas- sait. Lig. 3. mauvais pain : ce qui devait être. Le général Drouot m'avait suivi de près, il put.
Page 96. Lig. 4. paternel qui pouvait me subjuguer, qui me subju-
«« ADDITIONS BT VARIANTES
ffuaii, Lig. 7. 4^ dmreié dans la boache dio. général Bertrand était on langage si extraordinaire. lig. 10. égal à celui qu'il ayait pris. Lig. 14. Bet^trand, continuant sa. pensée eicprimée, m'adressa, Lig. ^1. caiHWtére ; on lui avait monté la tête.
Pagie 97. Lig* fussent comme moi, avec moi, sans cesse, Lig. 21. pri«. Je ne devais plus écouter personne, pas même TEmp^reur; ma con- science était là : elle faisait entendre sa voix impérieuse elle m'impo- sait la résistance, si la résistance devenait nécessaire. Lig. 25. J'avais prêché d'exemple. Un colonel qui chercherait à éviter le danger immi- nent auquel son régiment serait exposé, mériterait de peiidre- ses épau- lettes» et les ouvriers des mines étaient mon régiment.
Page 98. lig. 7. avec un Aomm^ tel que l'Empereur, l'Empereur tombé dans l'infortune. J'avais l'intention de lui obéir. J'aurais voulu pouvoir exécuter ses ordres sans être obligé à (sic) l'inquiéter par des obser- vations. Mais quelle confiance aurait-il eu en moi si, dans toutes les circonstances, je lui avais lâchement sacrifié mon intelligence, alors même qu'il se trompait. L'Empereur s'était fait une, Lig. 10. Vobéis- sance., l'obéissance passive, selon l'esprit qui avait dicté sa volonté, et il. Lig. 14. ses erreurs nées des habitudes despotiques. Sa mauvaise hu- meur passait vite. Elle passait sans laisser des traces dangereuses dans l'empreinte de son passage. L'Empereur Lig. 22. ont le plus aimé, qu'ils aiment le plus encore. J'en ai des preuves multipliées. Lig. 30. l'Elmpe- reur et que ce blâme n'était pas sans un certain danger d'interprétation
maligne. L'Empereur chambre. Toutefois que répéter, et cette
répétition, toute indiscrète qu'elle était, ne laissait que d'être un aver- tissement. J'en fis.
Page 99. Lig. 12. paternels. J'avais pourtant agi consciencieusement pour le bien de tout et de tous ; je n'avais point de reproches à me faire, j'étais tranquille, car je ne mettais aucune importance à la clan- destinité et à l'injustice du double blâme dont, dans cette circonstance, j'étais l'objet. Lig. 14. de l'argent. Il y avait eu suspension d'armes. Lig. 15. un choc violent. De part et d'autre, l'on a médité sur ce qu'on doit faire pour l'attaque comme pour la défense. On retourne frais et dispos au champ des combats. Lig. 18. son organe. M. Peyrusse était toujours le même dans la ligne du devoir. Je n'avais pas varié dans la ligne de l'honneur. Nous échangeâmes des paroles, tout se passa en paroles. Lig. 25. convaincu de l'inébranlabilité de ma résolution, tant que ma conscience me dirait que je devais être inébranlable. Avec l'Empereur, c'était autre chose ; chaque coup portait ; le glaive était toujours hors du fourreau; il n'y avait pas à dire, il fallait. Lig. 30. système général. Son système général était précisément tout le con- traire. Ordinairement, il discutait.
Page 100. Lig. 7. nous entendre. De tout ce que l'on avait débité con- tre l'Empereur, j'avais cru sottement qu'il laissait échapper des paroles offensantes, et j'étais sur mes gardes pour ne pas me laisser offenser. J'étais même un peu trop sur mes gardes. Car cette précaution aurait pu m'entratner plus loin que, dans touâ les cas, je ne devais aller. Mais
AUX SOUVENIRS DE PONS * 2^
TEmperenr, qui eut Lig. 8. blessante, et wcore aujourd'hui j'en bénis le ciel.Lig. 9. parlait de quelqjxe autre chose. Lig. 12. à recommencez: comme s'tl n'ayait jamais été question de rien. Lig. 19. assidu et entièrement livré aux jouissances du foyer. U. Lig. 21. ce qui faisait parfois que TEmpe- reur^ impatienté des retards, prenait de l'humeur et grondait les per- sonnes dont le zèle avait été exemplaire. // m' arrivait. Lig. 23. rensei- gnemens quje j'avais donnés une première fois et dont. Lig. 25. Mais dauA son. cercle, de circonstance, U. Lig. 26. et il est facile de compren» dre que cela. Lig. 27. importantes, même dans les choses ordinaires» Lig. 30. cabinet:, et il ne le taisait pas. Lig. 32. position, il ne l'avait peut-être pas pu. Lig. 33. remparts. Mais ces étincelles ne pouvaient pas féconder ce qui était d'une nature inféconde. Cela le.
Page 101. Lig. 1. choses , et gare les hommes et les choses qui se trouvaient en présence {sic). Tant q'uil. Lig. 6. J'ai dit que l'Empereur. Lig. 9. un des voleurs : il vola, il fit voler. Lig. 18 : établissement, et ce moyen, en eflfet fort simple, c'était. Lig. 23. besoin de résistance* J'avais dé jà r^résenté que je ne pouvais pas laisser sans aucun moyen d'existence les marins renvoyés du service : j'avais dû prendre sur moi de leur donner à manger. Des plaintes. Lig. 29. je commandais seul. Ces éloges m'affligeaient, car ils avaient une apparence de désenchante- ment pour l'Empereur, et que je craignais que la manifestation de cette apparence ne fît des progrés dangereux. C'est dans ce sentiment de crainte que/e prévins.
Page 102, lig. i. auprès de lui, j'étais descendu dans mon for intérieur. Lig. 29, destinées. Je le répète, j'avais été entraîné. La parole était par- tie de mon cœur sans que mes lèvres l'eussent arrêtée au passage, t'em- perenr.
Page 103, lig. 12. trouvait mieux. En effet, les ouvriers des mines, transplantés hors des mines, jetés loin de leurs familles, ne pouvant pas partager le pain quotidien avec leurs femmes et leurs enfans, n'ayant aucun gîte assuré, se trouvaient égarés dans un autre monde et, décon- certés, travaillaient négligemment à l'apprentissage du métier qu'on leur imposait. Néanmoins il fallait bien leur accorder un supplément de sa- laire. Ainsi point d'économie d'argent, moins de ressource pour l'ou- vrage. Ma tâche était remplie, f avais dit à l'empereur. Lig. 15. m'at- teindre. Mais j'avais besoin de l'emploi continuel de toute ma vigueur pour que cet état de choses ne relâchât pas les rênes de mon adminis- tration. Lig. 31. V empereur. Dans mes principes de délicatesse, inca- pable de manquer de procédés, je lui offrais. Lig. 34. acquises, et toute- fois y ajoutais^ pour qu'il n'y eût rien de douteux, que je.
Page 104, lig. 6. j'allais retourner à Rio, où ma femme devait brûler d'impatience de savoir ce qui s'était passé. Je rencontrai le général. Lig. 10. services. Du moins, elles me donnaient l'assurance que l'em- pereur s'était occupé de la demande que je lui avais faite. C'était beau- coup pour moi. Tavais. Lig. 29. particulièrement froissé et comprenant que toute son éloquence ne parvenait pas à me convaincre, il ajouta . Lig. 23 petits défauts. Il énuméra les qualités, il glissa sur les défauts.
3Ô ADDITIONS ET VARIANTES
Ensuite ayec sa douceur angéli(iue, passant à des choses d'une plus haute gravité, il s'adressa à mon cœur et il me parla ainsi : c Je crois, Lig. 32. ajouter à l'infernalité de leurs calomnies.
Page 105, lig. 24. mon ennemi. Loin de là, il affectait de m'adorer. C'était tout bonnement une mauvaise. Lig. 25. humiliait^ aigrissait, et que.
Page 106. lig. 5. à éviter le mal. Je ramasse ainsi mes richesses mora- les, afin qu'elles puissent faire comprendre à mes lecteurs combien il m'était facile de savoir, en ce qui me concernait, les choses qui se di- saient et qui se faisaient dans l'intérieur du palais impérial et, en effet , je le savais assez bien. Je savais positivement, Lig. 13. comme mon honneur. L'honneur n'est pas une chose dont l'homme puisse se défaire à volonté. C'est un dépôt qu'il doit conserver intact pour sa patrie, pour sa famille, pour ses amis, pour sa mémoire et c'est là tout le secret de mes intentions. Le tems marchait; plusieurs mois, Lig. 17. Mais avant de frapper le coup qu'il méditait, il voulut.
Page 109, lig. 18. tout préparer. Je fis tous les préparatifs nécessaires. Lig. 30. Des paroles péremptoires. Ce qui n'était pas discuter, ce qui empêchait de discuter.
Page 110, lig. 5. comme ma conscience. (Mais je crois devoir prendre la forme de dialogue). Lig. 14. les reçoive. — Vous avez refusé et vous refusez de m'obéir. — Je n'ai pas refusé et je*ne refuse pas d'obéir à V. M. mais je ne dois. Lig. 21. qui de droit.— C'est précisément ce que je veux faire, mais que V. M. Lig. 26. sauver, et la main sur la conscience, V. M. doit certainement en être convaincue. — Vos registres.. .1 — Us sont en lieu de sûreté. — Je vous les demande. — En ce moment je ne les ai pas. — Vous ferez. Lig. 34. une heure et demie. Mais j'en ai pourtant esquissé les traits principaux, une discussion de cette étendue n'avait pas.
Page 111. Lig. 1. sans qu'il y eut des moments. Lig. 4. par la prof on- deur ordinaire de ses raisonnements ; il était enveloppé par le mensonge, ou dans le mensonge, et cela ne lui allait pas. Lig. 7. la mienne. C'est une chose vraiment extraordinaire que la puissance d'énergie que donne la con- viction intime que l'on fait honorablement ce qu'on doit faire. Si les hom- mes consultaient toujours leur véritable intérêt, ils ne marcheraient jamais en sens inverse des prescriptions de leur conscience, et, tranquilles, ils arriveraient heureusement au terme où la conscience peut seule ou- vrir les portes d'une éternité fortunée. Lig. 14. de même de moi. Ma tête était brûlante; mon esprit touchait à l'exaltation. Je pouvais, Lig, 17. de suite. J'aurais dû le suivre, je ne le suivis, Lig. 21. messager. C'était un autre tort. Le général. Lig. 26. prendre. Je ne lui avais pas parlé de la journée et je fus.
Page 112. Lig. 5. de questions. Il ne me donnait pas le temps de respirer. Je répondais. lig. 6. de fièvre ardente et cela ne lui échappait pas. Je crois quil. lig. 10. dH enfant. Pourquoi tairais-je ma faiblesse ? C'est par la vérité des détails qu'un portrait acquiert la ressemblance. Lig. 13. affectueusement sur moi. Pendant ce repas dont les plus petites
AUX SOUVENIRS DE PONS 81
circonstances sont empreintes dans ma mémoire, Tempereur. lig. 17; pour lui seul, et comme on le pense bien, personne, lig. 24. me bld^ mail, tout le monde me blâmait, je me blâmais, Lig. 16. du grand homme qui me les prodiguait. C'était mal, très mal; mais cela ne dé- pendait pas de ma Tolonté . Ma volonté était maîtrisée par la force du sentiment qui me faisait soutenir une lutte vraiment déplorable. L'hon- neur, Lig, 28. une grâce qui, au moment où j'en parle, fait encore tres- saillir mon cœur, il m'offrit sa tasse, et, en me la présentant, il l'accom- pagna de ces paroles : « Prenez, calmez-vous, car.
Page 113. Intercaler après la ligne 7, le § suivant: Mais qui dira ce qui venait de se passer dans mon âme? L'empereur triomphait sans réserve. Il ne m'avait pas vaincu: je m'étais vaincu. La tasse de café était le grain de sable qui devait faire tomber la balance. La balance était tombée, — tombée en faveur de cet homme extraordinaire dont la destinée était de toujours grandir, de tout grandir. Que l'on ne s'imagine pas que j'invente de l'encens pour le jeter à l'empereur! Mon ouvrage n'est pas un ouvrage de parti. Je ne suis pas d'ailleurs du parti impérial, j'appartiens à la patrie, je n'appartiens qu'à la patrie: voilà mon parti, mon unique parti. Lig. 11. le verre qu'une main vigoureuse lance avec fureur contre son rocher. Lig. 13. la force, la force matérielle. Lig. 14. mes refus ou la violence de mes refus pou- vaient. Lig. 26. lui arrivait. Je l'aurais accompagné, s'il m'avait dit de l'accompagner. Telle fut cette journée qui servira, je l'espère, à remplir une des plus belles pages de mon histoire. Les écrivains pourront tou- jours y puiser des enseignemens pour l'étude du cœur humain, quoi- qu'elle ne soit qu'un simple abrégé. Néanmoins. Lig. 20. un armistice. Mais ce n'était pas la première fois qu'il y avait une suspension d'ar- . mes. La paix ne s'en était jamais suivie. Cette idée était triste : elle me troublait. Lig. 22. désarmée, et sans renoncer à la lutte, f aurais. Lig. 23. lutter encore. Je ne veux pas taire mon anxiété : elle était extrême. Dans ce, Lig. 24. d'argent j je fus le trouver, j'invoquai. Lig. 27. impos- sible d'en tirer davantage. Je restai seul, tout à fait seul, sans pouvoir confier mes embarras à personne. C'est alors que la Providence vint à mon secours, en m'éclairant plus positivement sur ce que je pouvais et sur ce que je devais faire. Lig. 31. consultais, et j'aimais à le prendre pour mon étoile polaire. Lig. 32. Dejean, qui en était le grand trésorier. Page 114. Lig. 8. absolu du monde moral, même la présidence du gouvernement provisoire par Talleyrand. C'était l'humiliation des humi- liations, la honte. Lig. 10. choix. Il est vrai que ce gouvernement était le gouvernement de l'étranger et des traîtres. Ce fut, Lig. 12. Pradt, avait le cynisme delà trahison ; il se glorifiait. Lig. 16. pour mon chef. Il Tavais dit à son vertueux prédécesseur. Ensuite ma tâche. Lig. 18. chancelier. Elle était remplie avec un entier dévouement, avec une dé- licatesse absolue et ce n'était. Lig. 21. était pour mot M. Scitivaux, car on ne l'avait pas remplacé comme receveur de l'administration des mines, et c'est à lui que je m'adressai pour me débarrasser sans péril des fonds qui m'avaient occasionné de si nombreux soucis. M. Scitivaux,
3« A^WTIONS ET VARIANTES
me fiirépondre par une 4.e se5 mtimitjâft toaoanea «s que V empereur. lig. 28. de rrCy rendre sans pourtant lui expliquer le but essentiel de mon Toyage. l'empereur lig. 30. m'écrivvant son opinion, non pas qu'il crai- gnît un manque de réserTet mais parce que la poste n'était pas sûre [lig]. 32. et qu'avec raison il en redoutait au moins la curiosité. Son.
Page 115. Lig. 4. il ne voulait pas évidemment s'exposer à perdre son emploi, il usait de prudence. De retour, Lig. 6. de Fempereur, puisque les sommes que je verserais entre ses mains ne seraient qu'un à-compte sur celles plus considérables qu'il devait recevoir. Lig. 9. atteindre. J'étais enfin arrivé à la faculté réfléchie de mon libre arbitre. J'en appelais sans crainte à ma conscience, à ma raison, à mon expérience. Nulle part, je ne trouvais des obstacles à surmonter. Lig. 11. rivage^ et j'entrais au port. Lig. 12. Le général Drouot jouissait pour moi et avec moi. Nous» Lig. 16. L'empereur n'avait pas été dupe des causes qui m'avaient fait faire le voyage presque occulte du continent. // était, Lig. 18. La méfi- ance était l'état normal de l'empereur. Cette méfiance Lig. 19. mais cela ne changeait en rien à la permanence de son cours, et on la retrouvait partout. Comme me l'avait dit le général Drouot, je ne pouvais pas vouloir que l'empereur fît pour moi ce qu'il ne faisait pour personne, et je devais subir. Lig. 25. sotte mission. Pourtant ce ne pou- vait pas être une chose de pure invention, et je devais, en me l'appli- quant, me répéter ce proverbe : a // n*yapas de fumée sans feu. » Iàq. 29. de s'abstenir. Or, c'était spécialement avec M. le trésorier Peyrusse que l'empereur s'occupait du versement des fonds dont j'étais le possesseur dépositaire, et cela avait quelque chose de fort naturel ; M. Peyrusse était pour l'empereur l'homme-argent. L'empereur chargea donc M. Peyrusse de m'écrire une lettre dont il lui dicta le contenu en général, les expres- sions en particulier, et dans laquelle. Lig. 32. J'en étais alors aux rela- tions les plus amicales avec M. Peyrusse, mais je n'avais jamais corres- pondu avec lui, et dans toute autre circonstance, sa lettre serait mal venue.
Page 116, Avant la lig. 1, mettre : Les faits sont si nombreux qu'ils finissent par s'enchevêtrer ; mais si l'un prend le pas sur l'autre, ce qui peut arriver, ils n'en sont pas moins d'une fidélité scrupuleuse, et on peut compter là-dessus. Lig. 8. dévouement. Ce trait ne doit pas être perdu, il est empreint de phisionomie. Lig. 9. Vempereur. Il put croire que j'étais préparé. Du moins il put. Lig. 23. confidentiellement. Sa con- fidence devait alors être un secret, et ce secret je le gardai saintement. Aujourd'hui il y aurait ingratitude de ma part si je ne le rendais pas public, car il prouve tout le tendre intérêt que cet honorable fonction- naire me portait. Mon cher ami. Lig. 25. Que l'on se rapelle ce que j'ai dit de mes approvisionnements en blé; que l'on pèse bien ce que, malgré sa position de réserve extrême, M. Peyrusse se hasardait à en dire, et l'on aura la preuve démontrée que V empereur Lig. 29. opérations. Sa nature était taillée d'une autre manière. // nous aurait Lig. 33. autre- ment. D'ailleurs, je disais ce que lui-même m'aurait engagé à dire. En voici la preuve. Je supprime les détails dont le récit historique de ce long épisode peut se passer.
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Page 118. lig. 5. Tout n'était pas fini : il y avait ecnore sur l'horizon un petit nuage de recrudescence. L'empereur était moins. lig. 8. Nous avons vu tout-à-l'heure queM. Peyrusse. Lig. 11. il pouvait^ et je dis plus, il devait me le demander directement. Je n'étais pas en position d'être sus- ceptible comme il Tétait, mais j'avais le droit d'être honorable comme il l'était. Ce qu'il faisait ici avait tout l'air d'une réminiscence de ce qui s'était déjà passé quant à ma prétention. Lig. 14. tout de suite en avoir le cœur net. J'allai immédiatement m'expliquer avec, Lig. 15. Cenipereur ne me reçut pas, il me renvoya. Lig. 16. il me reçut, et autant aurait-il valu que je ne me fusse pas présenté. U empereur, Lig. 30. sacrifice immense. Je le croyais mon obligé, il était mon obligé, et pour me ré- compenser, comme si mon sacrifice était eifacé de sa mémoire, il semblait, lig, d^.dèsorienter le caractère le plus fort comme le caractère le plus faible. Toutefois,
Page 119. Dg. 4. Quoi qu'il en soit, cette séance qui, dans ma pensée, devait être pour moi, le principe d'une ère de contentement ou tout au moins de tranquilité, ne me fit Lig. 6. impérial. Dans le monde moral, c'est reculer que de ne pas avancer, et à moins défausse illusion, je ne pouvais pas croire que j'avançais. X allai, Lig. 10. mais ici^ il ne chercha pas à me guérir- et il se borna à me dire. Lig. 13. Je m'étais isolé. Je n'avais pas d'autres communications avec l'empereur que celles qui résul- taient d'une correspondance obligée. Malgré moi, j'éprouvais un regret amer. Ce regret amer prenait à chaque instaiit plus d'empire sur moi. Ce n'était pas le regret d'avoir versé les fonds de la Légion d'honneur: loin de là, un honnête homme ne se repent jamais des choses qu'il a faites avec con- science. Je me repentais Lig. 16 frappé au cœur, et j*étais vraiment ai- gri. Ma manière d'écrire devait se ressentir de cette disposition irritante. Néanmoins, eussé-je été cent fois plus irrité encore, ce n'est pas envers l'empereur que j'aurais manqué d'urbanité, moi qui n'en manque envers personne, et rien au monde n'aurait pu mefaire oublier le profond respect que je lui devais. Je n'écrivais pas gaîment à l'empereur, parce que mes rapports avec lui ne m'inspiraient pas de la gaîté ; je ne lui écrivait pas servilement, parce que j'étaisi ncapable de servilité. D'ailleurs la gaîté n'est pas plus l'urbanité que la servilité n'est le respect. Que si quelquefois mes principes d'urbanité et mes sentiments de respect avaient un peu fléchi dans ma parole écrite comme dans ma parole parlée, il faudrait équitablement l'attribuer à ces tempêtes incessantes de discussion qui me présentaient toujours un écueil sur lequel ma délicatesse risquait de se briser, et alors ce ne sera pas les gens de bien qui jetteront du blâme sur cette exception. Lig. 22. apparente. Certainement cette abs- tention n'était pas naturelle dans un homme qui prenait une part si active à tout ce qui pouvait m'intéresser. Je m'en réjouissais, parce que fy voyais le. Lig. 38. conduite, l'approbation du général Drouot était pour moi un des biens suprêmes, elle me retrempait. La chose.
Page 120. Lig. 7. sur les quais. Je parlerai ailleurs de ce petit plaisir. Lig. 10. que de coutume; il se fatigua. Lorsqu'il rentra pour déjeûner, il m* engagea, Lig. 28. cabinet, it ne puis pas m'empécher de dire qu'tï avait.
34 ADDITIONS ET VARIANTES
Page 121. Lig. 22. les énergies. Nous Terrons plus tard que mes pa- roles. Lig. 29. pour lui. Dans des conyersations où chaque mot a son intérêt, où toutes les émotions et toutes les facultés de Tâme sont en mouvement, il arrive que les sentiments prennent d^autorité la place qui leur est due, et qu'ils se consacrent eux-mêmes par un mot caractéristi- que. Vempereur continuait. Je Lig. 33. mes paroles. Je ne me met- tais ni au dessus ni au dessous de personne. Jamais de la vie, dans ma dignité d'homme, je ne me suis cru ni plus haut ni plus bas, ni plus grand ni plus petit que qui que ce puisse être ; et que j'aie com- mandé ou que j'aie obéi, je n'ai ni augmenté ni diminué ma valeur, j'en- tends ma valeur morale. J'avais parlé et je n'entendais parler.
Page 122. lig. 2. Le général Drouot, en me remerciant de la bonne opi- nion que j'avais de lui, me prévint... . susceptibilités, et il m'engagea à me tenir sur mes gardes. Il avait... aussitôt: je la trouvai. Lig. 18. questions 4'é^a/. D'ailleurs il grandissait toutes les questions. Lig. 20. sa- vais pas,ti je ne suis pas seul, tant s'en faut, dans cette cathégorie (sic), Lig. 23. cherchasse le moins du monde à revenir direct avec lui; et je
n'en parlais plus. L'empereur travailler. Tout changea de face, il
m'appela souvent. Il me. . . . en moi. Nous en aurons la preuve récidivée dans le cours de cet ouvrage. L'affaire tristement laborieuse de l'argent était. Lig. 29. effectuer. Je les effectuai. Le trésorier. Lig. 32. d'honneur, l'homme de mon amour, le vénérable.
Page 123. Lig. 7. de Waterloo, malheur immense pour le monde so- cial, courba de nouveau la France sous le joug de l'étranger, et je dus forcément abandonner mon pays. Après un long exil, il me fut enfin per- mis de fouler le sol sacré, et je revins habiter, Lig. 12. connaissance. Je le vis plusieurs fois.// ne voulut, lig. 15. Me taire : je me tus. // fut con- venu.
Page 124. lig. 3. En terminant ce long épisode, que je n'ai pas trouvé le moyen d'abréger, je dois revenir sur un fait essentiel pour moi et dont mes lecteurs ne connaissent que le commencement. Lorsque l'orage ad- ministratif était dans toute son intensité, qu'il avait été question de di- minuer mes appointements, j'avais dit que si l'on y touchait. Lig. 5. lors- que le ciel fut redevenu pur et serein, que je n'eus.
Page 125. Avant la lig. 19. Nous avons laissé l'empereur rentrant à Porto-Ferrajo de retour de l'excursion qu'il avait faite à Longone, nous allons de nouveaule suivre dans l'emploi quotidien de son temps. lig. 22. était visiblement fatigué, peut être plus moralement que physiquement, car c'' était une, lÀg. 32. visiblement^hien visiblement. Ce dont aujourd'hui je ne puis pas me rendre entièrement compte, c'est que les.
Page 126. Lig. 3. de sensibilité et que ses alentours n'aient jamais hau- tement protesté contre cette indigne accusation. J'ai été dans l'erreur comme tout le monde y était. J'y ai été parce que les voix qui pouvaient faire entendre la vérité laissaient paisiblement retentir le cri du men- songe. Je réparerai le tort personnel que j'ai eu de croire trop facilement au mal; je le réparerai en racontant fidèlement ce que j'ai vu du cœur et de l'âme de l'empereur. Je n ai point encensé son trône.. Gela me donne
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le droit de jeter des pleurs sur sa tombe lig. 14. voiture jus- qu'à Campo. Puis... Qui sait les projets qui germent dans cette vaste tétel Maintenant bien des. Lig. 25. beaucoup d'intérêt. J'avais été prié d'en parler au général Drouot; j'en avais parlé à l'empereur. L'empereur était à la promenade. Le pharmacien lui présenta sa pé- tition. Cette pétition commençait Lig. 30. davantage^ et en remettant la pétition au général Bertrand, il lui dit : « Puisque il.
Page 127. Lig. 9. qu'il ne se prétait pas ou qu'il se prétait peu aux désirs des gens qui l'attendaient. On pouvait aussi remarquer une autre chose dans ces audiences improvisées que l'Empereur donnait en plein air. L'Empereur n'aimait. Lig. 13. m^imt(/erles grands comme les petits. Lig. 14. personnes qui, sans jactance, parlaient, Lig. 13. Il n'y a pas de doute qu'il était. Lig. 18. marquée dans une conversation d'importance, même
dans une conversation ordinaire. Le colonel Angleterre. J'aurai
maintes fois à en parler encore. Il reste à Vile, Lig. 25. A entouré l'Empereur de respect, non pas de ce respect servile qui ne se manifeste qu'en rampant, mais de ce respect noble que le malheur inspire, que la conscience commande et qui ne peut être profondément éprouvé que par les cœurs vraiment généreux. Lors des périls sans, lig. 29. de cette contrée si peu digne de son beau ciel. Le général KoUer n'est pas toujours à la suite de l'Empereur, comme le colonel Campbell, mais il est à côté de l'Empereur, toutes les fois, Lig. 32. contre C Empereur, Il faut avoir bu toute honte pour oser se permettre des inventions aussi coupables. On lui prête aussi un langage d'opposition.
Page 128. Lig. 11. triste. Après le dîner, l'on apporta quelques jour- naux dans le salon, et les journaux. Lig. 19. batailles, et tous ces évé- nements. // indiquait. Lig. 20. de quelques-unes de ces actions. Lig. 23. Koller, qui l'écoutait avec des yeux qui semblaient avoir le sens de l'ouïe, et il lui disait : « Parlez, KoUer,
Page 129. Lig. 7. Lorsque, presque à l'improviste, l'Etna, dans un paroxisme d'éruption volcanique, semble épuiser ses flancs pour em- braser à la fois la terre et le ciel, l'homme, qui a maintes fois été spectateur de ce grand phénomène de la nature, plus étonné qu'effrayé, en admire toujours la sublimité et regarde encore, alors môme qu'il n'y a plus rien à voir. L'Empereur avait cessé de parler. Nous l'écoutions toujours. Tout le monde était.
Page 130. Lig. 14. narrer. Je me répétai à dessein en présence de ce général. Lig 19. proscripteurs, séides de la Sainte Alliance. Lig. 20 aller momentanément m'établir. Lig. 22. Bubna en eut un plaisir ex- trême. H me pria, Lig. 25. chose bien plus remarquable, et qui appar- tient, Lig. 27. répéter quand je voudrais, où je voudrais, comme je voudrais, « à Dresde. Lig. 32. Le général Koller savait, au moins comme tout le monde, les fâcheuses ,
Page 131. Lig. 1. aveuglément raison, et loin de là, quelquefois il me blâmait. Du reste, il n'assista qu'aux premiers débats, et il ne pou- vait pas juger avec une parfaite connaissance de cause. Cet honnête homme. Lig. 22. espèce de retard : c'était la suite nécessaire de se
36 ADMTIÔNS tr VARlAt^TÉS
trahisons. En conséquence, Lig. 26. l'Empereur et sa suite. Nous n'avons joias ouBlié que le colonel. Lg. 29. au cortège impérial. Les An- glais ne manquent jamais Toccasion de faire de la primauté. Le colo- nel.
Page 13^. Lig. 3. les équipages impériaux^ et ils ne purent plus compter sur raccomplissement de la tâche qui leur avait été imposée. Lig. 8. événement^ chacun en a jugé la cause et les effets au point de vue de ses opinions polititïues, car nous vivons à une époque où les opinions politiques dominent tout, même la raison, même la justice. Lig. 15. la peine de l'Empereur, et voulurent la lui épargner.
Page lâ3. ce commandement à l'enseigne Taillade (M. Taillade avait épousé une elboise et habitait l'île.) Toutefois, le choix ne fut pas heu- renx. L'enseigne Salvi aurait été nommé. L'Empereur même le lui offrit en raison de ce qu'il le croyait parent du maréchal Masséna. Mais cet officier eut des scrupules. Il craignit de déplaire à son parent, et l'Em- pereur le laissa à ses puérilités. Le maréchal Masséna. Lig. 32. des Elbois. Le général Dalesme était aimé : il méritait de l'être. // n'avait fait. Lig. 34. beaucoup de monde. Pour moi, j'eus une peine infinie à me séparer de lui. Depuis plusieurs années nous vivions ensemble de la vie d'intimité, et nous avions pris l'habitude de compter l'un sur l'au- tre. Lorsque.
Page 134, lig. 4, ces paroles d'affectiOn et de bienveillance que l'empe- reur lui avait prodiguées, le général Dalesme. Lig. 6. ces mots qui par- tirent du fond de ses entrailles comme un boulet part du fond d'un canon : c Je me ferais cent fois tuer pour cet homme. > J'ai dit comment j'avais été mêlé à ces adieux. Lorsque après le départ du général Da- lesme je vis l'empereur, c'était un jour orageux de discussions, et l'em- pereur, quoique fâché contre moi, me dit. Lig. 10. aussi son départ passa inaperçu. Ibid: L'empereur. Il vint me faire sa visite de départ. Je lui. Lig. 15 pas assez. Dans cette dernière circonstance, au moment où nous allions nous séparer, je le priai de me faire connaître tout ce qu'il savait, afin que je pusse me régler en conséquence, et son explication ne m'expliqua rien. Elle s'évapora en monosyllabes inintelligibles. // fut "Lig. 18. pour l'empereur. Il ne ménageait pas sa pensée à cet égard, et cette pensée, il trouvait toujours moyen de lui donner un aliment. // Lig. 20. reproche^ qui avait quelque chose de plausible, n'était pas pour le colonel Vincent l'effet d'un sentiment généreux, tant s'en faut, et il ne le manifestait que pour le faire servir de. Lig. 23. satirique, il pré- tendait que ce fonctionnaire, Lig. 24. continuel. Je conçois cela: le colonel. Lig. 25. presnue jamais, et lorsque par extraordinaire un sou- rire effleurait ses lèvres, on pouvait le considérer comme un enfant perdu ou tout au moins égaré. Le colonel Vincent. Lig. 27. il tétait, et la nature de son caractère ne le portait pas à souflrir patiemment. Il criait, il se plaignait; de là de nouveaux motifs pour le considérer comme un ennemi, par suite pour rejeter ses justes réclamations. \A^, 32. assassiné, un mot échappé caractérise le changement quis^était opéré en lui. Je le félicitai.
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Page 135, lig. 6. se plaindre et cependant cet homme de perturbation fut conservé : Tempereur l'envoya, Lig. 17. avec empressement^ entraîné que j'étais par le désir de voir ce que cette scène aurait de touchant. Je rassure : l'empereur avait composé sa figure ; il voulut paraître calme, il le voulut en yain.Ge n'était pas ici un de ces champs de bataille où, au milieu des périls, la grandeur de son âme imprimait la quiétude à ses traits : c'étaient des cœurs qui venaient assaillir son cœur, et son cœur était tout débonnaire. Une enveloppe de tranquillité n'était qu'un voile transparent qui laissait voir le trouble de l'affliction. La preuve de ce que je dis, que vingt témoins oculaires peuvent dire comme moi, c'est que V empereur. Lig. 30. il partageait publiquement la douleur que l'em- pereur éprouvait secrètement. L'empereur se maîtrisait ; moi, je n'avais pas à me contraindre. Le départ des Français rongeait mon cœur, je le disais à qui voulait m'entendre. J'avais besoin que les Elbois me con- solassent ; ils me consolaient. Eux aussi étaient pour moi une famille nationale. Il m'était impossible de quitter le point où j'avais pris place pour pouvoir planer le plus longtemps possible sur la mer. La Dryade avait disparu que je la regardais encore, et que je croyais toujours la voir franchir l'horizon.
Page 136, lig. 5. Cependant l'empereur devait être encore sous l'in- fluence de deux grands événements qui venaient d'avoir lieu: l'arrivée. Page 136. Lig. 15. f empereur. Insensées qui, dans l'aveuglement de leur folle vanité, ne voyaient pas qu'elles n'avaient d'autre existence so- ciale que celle que leur donnait la puissance du nom immortel de l'em- pereur, et qui furent une nouvelle preuve du néant des grandeurs hu- maines, dès qu'elles eurent renié en ce qui les concernait, le principe suprême de ces grandeurs. Lig. 18. fraternelle qu'ils allaient à l'âme. On pouvait multiplier les observations les plus intéressantes. Lig. 21, amour^ et cette princesse dut être satisfaite des tendres sentimens que sa présence électrisait. La population, Lig. 26. curiosité tout à la fois tumultueuse et respectueuse. Il dit gaiment.
Page 137. lig. 1 . furent inspirés par elle, et l'empereur n'y concou- rut qu'en témoignant visiblement le plaisir qu'il y prenait. Et comment aurait-il pu en être autrement ! . . . Tête de perfection, regard de per- fection, sourire de perfection, corps de perfection, démarche de perfec- tion, tout dans la princesse Pauline était perfection. lig. 6. pour Naples, La nouvelle de son arrivée passa sur l'île d'Elbe comme un éclair passant dans l'espace, avec cette différence pourtant que la prin- cesse promit de revenir et qu'elle tint parole. Son départ causa de nouvelles peines à l'empereur. Il occasionna aussi mille et mille lig. 7. autres, car les Portoferrajais inoccupés s'amusent à fabriquer des sor- nettes, et ils les fabriquent bien. Lig. 11. moulins étaient démolis. Lig. 14. télégance possible pour le lieu et pour la circonstance les deux mai- sons du génie et de l'artillerie, sœurs jumelles, qui, réunies ou plutôt métamorphosées, formaient le palais impérial. Il y avait là un peu d'en- chantement. Ce n'était pas la seule métamorphose qui pouvait étonner ; au fur et à mesure que l'on déblayait le terrain, la pioche et la bêche
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fouillaient les entrailles de la terre, en bouleversaient la surface, et d'un sol que tout le monde. lig. 18. improductif, elles en faisaient. lig. 21. rire. On sait (jue le fort. Lig. 23. tandis que le perfectionnement du palais Lig. 38. de son départ. C'était pour ainsi dire sa lune de miel. Sa pensée était une pensée de stabilité. En conséquence.
Page 138. Lig. 1. campagne ou des campagnes, et des choses, sous quelque forme et de quelque manière qu'elles se présentassent : ce qui occasionna d'autres démolitions et d'autres constructions. Lig. 6. pour aller de Longone d'en bas à Longone d'en haut, c'est-à-dire de Longone marine à la. Lig. 7. ce trajet escarpé. Sa volonté ne rencontra aucun obstacle. La route. Lig. 22. serruriers y étaient encore, et comme on peut bien le penser, ils y faisaient un grand vacarme. N'importe, l'idée d'être chez lui séduisit l'empereur. Lig. 15. cela; mais ce palais impé- rial n'était pas complètement en état de recevoir définitivement l'empe- reur et sa suite : il fallait forcément attendre. lAg. 17. trouver. On le savait, tous les propriétaires offraient les leurs. Ce n'était pas une aôaire d'argent qu'on cherchait, on voulait par dessus tout obliger l'homme des destinées qui devenait chaque jour plus cher à sa famille sociale. V em- pereur fixa. Lig. 24, et il promettait de marcher sur les traces de son père. Lig. 30. chère par le premier déboursé de l'acquisition, mais par le développement que. Lig. 34. c'était trop, c'était.
Page 139. Lig. 3. plus que la valeur réelle, c'était une valeur d'affec- tion, de retraite et méditation. Le Saint-Gloud elbois doit tenir désormais un rang distingué dans les fastes de l'île d'Ëlbe. Ce n'était pas le dernier mot de l'empereur. Saint-Cloud. Lig. 10. avoir trouvé ce que l'empereur désirait. Lig.l8. horizon immense, et l'on voyait en même temps la côte depuis. Lig. 19. tyrrhénienne par laquelle ces bords sont mouillés. Napo- léon. Lig. 23. de la dépense que lui occasionnerait un établissement dans ce désert. // répétait. Lig. 26. inconvénients. Il faisait des plans, il faisait des tracés, il faisait des devis. Néanmoins, ce projet ne fut pas exécuté. lÀg. 27. n'avait pas de choix à faire, car il n'y avait rien à comparer, et il devait forcément construire. Lig. 32. appartenait, mais cette habitation, en lui appartenant, était mon ouvrage, je l'avais créée.
Page 140. Lig. 1. plus particulièrement encore. Je le savais par le géné- ral Drouot. C'était au momentjmême où je m'étais (sic) le plus d'entête- ment dans mon refus de verser les fonds que j'avais appartenant au gouvernement français. U empereur Lig. 20. je V avais mis à ses ordres. Plus tard nous verrons ce qu'il advint à cet égard. Mais pour des palais, pour des campagnes, il fallait des meubles, il en fallait beaucoup, et l'empereur n'en avait pas du tout. Du tems et de l'argent étaient nécessaires pour s'en procurer à la manière ordinaire. Mais que le lecteur ne s'inquiète pas trop de cette pénurie, l'empereur se tira vite Lig. 25. pas lui en refuser. L'opération n'était pas clandestine, l'empereur en avait donné l'ordre à haute et intelligible voix. Un four- rier du. Lig. 19. quelques observations, et il les fit, ce qui, Lig. 21. il avait fait choix, c'était déjà beaucoup. On n'avait plus à être en peine pour les ameublemens. Le génie gouvernemental des hommes d'État
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n'avait pas encore découvert ou du moins n'avait pas encore officielle- ment reconnu cette nouvelle providence qu'ils ont appelée le hazard^ et sous les auspices de laquelle les gouvernements actuels marchent au bien et au mal, selon que le bien ou le mal est utile à leur intérêt par- ticulier, sans s'inquiéter le moins du monde si cet intérêt particulier n'est pas nuisible à l'intérêt général. Toutefois, ce hazard, dieu de cir- . constance, du mal ou du bien, existait alors, comme il existe aujour- d'hui, et l'empel^eur qui lui devait toutes ses infortumes dans les grandes choses, le trouva favorable dans une petite chose. Le ptnnce Borghèse, lig. 26. suite l'empereur. L'empereur accourut, il se félicita du mau- vais temps, il ne se donna. Lig. 28. il prit /02<^, c'était plutôt fait: « Cela ne sot*t.
Page 141. Lig. 6. prince Lucien Bonaparte. On m'écrivit, je rendis compte à l'empereur. L'empereur, Lig. 8. de protester. Je me hâtai d'obéir. Lig. 13. d'Elbe; il donna pleine satisfaction à l'empereur ; il voulut. Lig. 18. cru d'abord n'avoir rien de mieux à faire que de recourir. Lig. 21. avec une extrême bienveillance. La famille du prince les entoura aussitôt avec une grande curiosité pour savoir tout ce qui se passait à l'île d'Elbe. On les questionna. Lig. 22. ces questions n'é- taient pas l'effet d'un tendre intérêt. Elles portaient l'empreinte. Lig. 25. capitaines n'osaient pas répondre, mais ils étaient, Lig. 26. enten- daient^ et lorsqu'ils m'en rendirent comple, je crus que leur indignation les faisait exagérer.
Page 142. Lig. 5. les cesser. Cela était d'autant plus à craindre, que l'empereur m'avait demandé deux fois où j'en étais avec le prince. Mon embarras était grand, mais j'avais l'ange d'amitié qui ne me laissait jamais en peine. J'eus recours à lui. Lig. 9. pour bien nCassurer de la vérité, et j'envoyai d'autres capitaines. Ces capitaines furent plus indi- gnés encore que ceux qui les avaient précédés, mais il y eut pour eux une compensation qui n'avait pas existé pour les autres. Le prince Louis voulut les voir, et autour de ce prince, tout leur parla avec éloge de l'empereur. Les paroles du prince Louis étaient toutes des paroles d'at- tendrissement. Lig. 14. l'empereur^ et je le lui dis. Lig. 22. Il ne m'or- donna pas de continuer ces observations, je les cessai. Pourtant, quelque temps après, il me demanda ce que je savais du prince Lucien, je lui répondis que je ne savais rien et il se tut. Lig. 28. ces petites choses., il se plaisait beaucoup à les entendre raconter. Lig. 30. ces dé- tails., tX la visita avec cette intention d'apprendre qui fait que tout se grave dans la mémoire, surtout dans une mémoire comme la sienne, extraordinaire par la prodigalité de ses étonnantes citations. Aussi à son retour, Lig. 34. et tout apprécié, les montagnes, les plaines, les côtes, les golfes, les anses, rien ne lui était (sic) échappé, et personne n'était plus à même que lui d'écrire la topographie elboise.
Page 143. Lig. 5. de surpasser Porto ferrajo^ car les Elbois de la par- tie occidentale de l'île ne savent rien faire sans y imprimer le sceau de leur jalousie contre les Portoferrajais. J'ai évité d'entrer dans les détails de ces réceptions, parce qu'elles n'ont d'historique que leur ensemble,
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ce qui ne m'empêche pas de remarquer et de faire remarquer que Tem- pereur trouva dans cette contrée autant de ' témoignages d'amour que naguère nos soldats y avaient trouvé des sentiments de haine. lig. 18 Vempereur. L'empereur ne savait pas refuser à ceux qui s'en mon- traient dignes. Aussi M. Séno l'avait facilement obtenue. Seul artisan. Lig. 18. familières aux Elbois. Il le chargea de s'entendre avec moi pour le mettre à même de protéger fructueusement cette industrie. Je ne pouvais que m'en rapporter à la sagesse de M. Séno. Son opinion devait être la mienne, elle le fut. Je ne fis que la rédiger, l'empereur approuva M. Séno, il. lig. 25. ces opérations qui en deve- nant plus lucratives pour eux, en devenaient aussi plus utiles pour l'état, et pouvaient finir par arriver au point de celles qui prospèrent sur les côtes d& la Sardaigne. Lig. 28. la dotation de la légion d'hon- neur, et au milieu du c liquetis des armes. Lig. 29. L'empereur n'avait pas besoin de solliciter. // vit les carrières
Page 144. Lig. 10. Bargili était un hom me de bien, il suivit, S. M-, s'occupait en même temps des métiers. Elle ne voulait, lig. 20. encou- ragement. L'émulation triomphante était entrée dans les ateliers et les ouvriers se surpassaient. // aurait fallu. Lig. 23. J'ai parlé des salines. Il faut que j'en parle encore : le regard régénérateur de l'empereur. Lig. 25. Certainement il y avait eu de l'incurie ; l'opinion publique disait qu'il y avait eu de la déprédation. Néanmoins, pour être bien juste, je dois dire que le fermier. Lig. 29. son pays ; il n'y voyait que par les yeux de son agent, et son agent y voyait à sa manière pour tous deux. Les salines bien régies pouvaient, selon toutes les probabilités^ en cal- culant leur revenu possible au minimum, doubler au moins, peut-être. Lig. 33. en régie. L'empereur me consulta pour savoir s'il ne pourrait
pas réunir de l'intendance, et que l'idée de cette responsabilité
pourrait me rendre investigateur, peut-être même tracassier, ce qui n'était ni dans ma nature, ni dans les nécessités du moment.
Page 145. lig. 7. Vempereur. , . ; des salines. L'empereur eut confiance dans la loyauté de M. Rossetti. Il traita avec lui. Les salines aug- mentèrent de valeur en raison de ce qu'elles augmentèrent de revenu. J'étais toujours. Lig. 11. toujow^s désarmé^ je le dis avec une convic- tion craintive (sic) : on ne peut pas écrire la vie de l'empereur à l'île d'Elbe sans avoir l'air de faire un panagéryque (sic)^ et cette pensée m'a plus d'une fois empêché de m'exprimer avec l'énergie du sentiment que j'éprouvais. Mais avant de passer outre, je veux dire avant de suivre plus longtemps l'empereur dans le développement de ses projets pater- nels, pénétrons à ses côtés dans le palais impérial dont il va prendre possession, et par attachement jouissons de sa jouissance. Vempereur.
Page 147. Lig. 18. de le caser. Heureux encore de lui avoir trouvé un gîte passable I Mais le tems.
Page 148. Lig. i., intercalez : comme l'avait dit l'empereur, le général Drouot se contenta de ce qu'on. Lig. 10. ou au général Drouot, plus particulièrement aug*^ Bertrand, et le g«^ Bertrand ou le g*^ Drouot pre- naient.Iig. 18. compte. Gela les obligeait aussi à payer de leur personne,
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ce qui est toujours un grand bien dans le maniement des affaires publiques.
Il faut bien étudier toutes les branches des fonctions que Ton remplit, lorsqu'on ne sait pas sur quelle branche Ton sera interrogé. Alors rétude suivie est d'autant plus indispensable que celui qui fait les de- mandes n'a pas besoin d'être aussi éclairé que celui qui fait les réponses. Celui qui a le droit de questionner à Tavenant ne connaît pas toujours la profondeur de ses questions, et pourtant il se pose comme juge devant celui à qui il impose le devoir de les développer. L'un n'a besoin que de rester silencieux pour paraître savant ; l'autre doit au contraire em- ployer toutes les ressources de la parole pour n'avoir pas l'air d'un ignorant. Tous les souverains n'ont pas cette science universelle dont l'empereur est en possession ; il n'y en a même aucun maintenant qui soit au-dessus d'un savoir ordinaire, et, parmi eux, ce sont toujours les moins instruits qui cherchent à embarrasser les hommes studieux qui ont à force de veilles acquis une grande instruction. Lig. 21. n'y avait pas d*autre cérémonial. L'absence du faste imprimait un caractère de gran- deur à ces réceptions. // était facile. Lig. 23. qu'il recevait^ soit qu'ils fussent de grands personnages, soient qu'ils fussent de petits person- nages, et j'étais particulièrement à même de faire cette étude. Voici comment : Lig. 33. voulait fêter les visiteurs qu'il recevait en audience, puis à sa table, il m'engageait.
Page 149. Lig. 5. portaient un grand nom^ et l'écho qui répétait, de Portoferrajo à Rio, ne pouvait pas taire le regret que l'on éprouvait de ce que l'audience n'avait pas été plus longue. Lorsque les. Lig. 7. Vem- pereur, touché qu'il était, s'épanchait. Lig. 9. réputation, c'était encore autre chose. Lig. 10. sur l'état du monde social, sur ce que cet état avait été, sur ce qu'il était, sur ce qu'il menaçait de devenir, et alors il. Lig. 12. fièvre d'admiration^ et j'en ai vu plusieurs. Restait une autre classe de visiteurs. C'étaient les visiteurs. Lig. 22. répréhensibU\ et en voici une preuve. lÀ^. 26. ils étaient tombes en bonnes mains. Je n'ai point des sentiments de haine contre la nation anglaise ; car, je le répéterai cent et cent fois, mes principes sont qu'il ne faut jamais haïr les na- tions, et surtout une nation comme la nation anglaise. Toutefois j'abhorre le gouvernement anglais, je l'abhorre de toute la puissance de mon âme, parce que je le considère comme le fléau permanent de l'humanité. Or pour en revenir à la cavalcade anglaise, je fus indigné contre les Anglais qui la composaient, et au lieu de les accompagner. Lig. 30. Restait à savoir comment l'empereur prendrait cela. Non pas que je craignisse que l'empereur blâmât un acte de fierté digne, mais parce que.
P. 150, lig. 28. la même trempe jiOUT la politesse ou l'impolitesse des procédés. Il y avait nécessairement les bien élevés et les mal élevés. Les bien élevés avaient une. lig. 31. dans les rencontres fortuites : et j'en demandai la raison au colonel Campbell. Le colonel
P. 151, lig. 12. à cheval pour l'accompagner aux mines. L'amabilité et la beauté n'étaient pas le seul trésor que cette dame possédait; elle avait aussi beaucoup de savoir, et elle le dispensait avec une grâce inô^
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nie. Mais elle ne faisaitïÀg.i9MU début.Fmsqiie je m'occupe des Anglais, il faut que je dise tout ce que j'en sais jusqu'à ce moment, et par con- séq[uent que je parle du colonel Campbell.
P. 152, lig. 2. Plus tard, affectant de prendre un intérêt positif à ce qu'il appelait les tracasseries dont on me tourmentait, sachant d'ailleurs que j'avais donné ma démission. lig. 5. . firent frémir.Mon sang refoula vers mon cœur; je sentis que j'étouffais, la respiration me manquait. Lig. 7. à cram^ de 7«^ir<? l'empereur, et je l'avoue, ma réserve obligée me bouleversa pendant plusieurs jours. Dans une autre visite, le colonel Campbell, ne me trouvant pas chez moi, s'expliqua plus explicitement avec ma femme, et après l'avoir amenée à parler des chagrins qpie j'éprouvais, Ula pressa pour qu'elle. Lig. 12. Ma femme était et est tou- jours française pur sang. Lig. 13. Le colonel Campbell trouva en elle un haut caractère de vertu patriotique. J'aurais à faire son éloge si je ne craignais pas de blesser sa modestie. Aujourd'hui, elle repousse les pro- messes du colonel Campbell ; plus tard, elle bravera ses menaces. J'étais Lig. i6. de V Angleterre : mon âme était cruellement blessée. Je m'at- tendais à ce que le colonel Campbell voudrait savoir quelle influence aurait eue ce qu'il avait dit à mon épouse. J'attendais en frémissant. C'était la première fois que f avais. Lig. 17. libre arbitre pour terminer cette affaire comme il me semblait qu'elle devait être terminée, car j'y voyais ma délicatesse. Lig. 22. sur Vempereur, et pour rien au monde je n'aurais voulu ajouter aux peines qu'il éprouvait. L'anxiété me dévorait: je ne pouvais plus y tenir. Lig. 27. m'écouta avec une attention qui n'avait rien de son attention accoutumée. Ses traits étaient en mouve- ment. Lorsque j'eus fini, il dit avec une espèce
P. 153, lig. 2. entre vous et lui. > Je me retirais avec ie général Drouot. L'empereur nous rappella. Il me pressa. Lig. 9. restée Nous sortîmes définitivement. Le général Drouot ajouta aux recommandations de l'empereur. Le lendemain, l'empereur. Lig. 17. claires et précises de ma femme, en même temps que les visites qu'il m'avait vu faire au Palais impérial, en détruisant ses espérances, l'avaient fait renoncer à ses projets, et il s'abstint désormais de toute tentative qui aurait pu nous conduire à parler encore de me faire quitter l'île d'Elbe. // vint à Rio. Lig. 22. bonne compagnie^ et tout en surveillant l'empereur, il en- veloppait. Lig. 27. Il était naturel que nous éprouvassions une douce jouissance en voyant des Français qui avec l'apparence du dévouement venaient s'associer à notre destinée, et chaque nouveau visage national était pour nous un nouveau plaisir. Mais l'empereur. Lig. 34. en fut petit. Je ne m'occupe pas de la date de leur arrivée. Je dis leur venue, c'est le fait principal.
Page 154, lig. 3. de son service, et dont l'existence était pres- que ignorée, même dans la place. lig. 6. pour être sa fille. Du moins elle portait son nom L'empereur était à Longone lorsque l'adjudant Lebel débarqua à Porto-Ferrajo. On en rendit compt« à l'empereur. H fit. lig. 4. dire décidée. L'adjudant Lebel se rendit au- près de l'empereur ; les deux dames l'accompagnèrent. Que se passa-
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t-il à Longone ? Je l'ignore. Je ne cherchai pas à le deyiner. Ce que je sais, que je sais bien, c'est qu'à son retour de. lig. 23. Lébel était un homme de peu de délicatesse, et je me rappelai les paroles de l'empe- reur. lÀg. 25. gouvernement papal et qui venait abriter ses cheveux blancs sous l'égide de Vempereur (sic), L* Empereur fit. Lig. 32. pourquoi il portait les épaulettes d'un grade qu'il n'avait pas. //
P. 155, lig. 8. sa place^ de manière à en perdre la tète et à la faire perdre à toutes les personnes avec lesquelles il était ou croyait être en relation. A t>7» n'aurait. îSg. 13. de le voir à Portof erra jo. Rien n'y faisait. il prétendait. Lig. 15. assigné^ et il disait cela avec un ton solennel qui forcément faisait rire. Ce brave bonme. Lig. 22. ridicules^ mais il avait des qualités devant lesquelles les ridicules s'effacent, et il était soldat d'honneur au suprême degré. Ug. 25. en supériorité et je n'étais pas seul de cet avis. Il s'appelait Bellina. Son épouse l'accompagnait. C'était une dame espagnole. Tout le monde en faisait l'éloge. M"* Bellina n'était pas une de ces beautés extraordinaires dont chaque trait est un trait de perfection, mais sa figure dans son ensemble avait un charme inex- primable, peut-être supérieur au charme de la beauté et qui séduisait universellement. Je ne crois pas qu'aucune. lig. 31. princesse Pauline. Lorsque le chêne-roi, que l'on croyait immortel, eût jonché le sol sacré sans cependant perdre son immortalité, les ouragans du ciel et de la terre qui s'étaient réunis pour le renverser éparpillèrent son feuillage sur la surface du globe, et l'une de ses feuilles, if"* Bellina. Lig. 34. de demoiselles. C'est une chose heureuse que de pouvoir dire du bien des personnes avec lesquelles l'on a été réuni à des époques remar- quables.
Page 156, lig. 11. capraïaise, mais de l'île de Corse ou de l'île de Gapraja, n'importe, cette dame. lig. 13. comme il y avait déjà attaché les deux dames dont j'ai précédemment parlé, en qualité. Lia. 17. les trois grâces. Vraiment il y avait là quelque chose qui pouvait donner une idée de la fabuleuse Cithère. Praxitèle y aurait facilement inspiré son sublime ciseau. Dans toutes les circonstances de la vie morale, la femme fait le bonheur de l'homme. C'est son apanage, quoique en dise notre orgueil et surtout notre ingratitude! Elle nous modère dans notre prospérité ; elle nous soutient dans l'infortune, et plus d'une fois, l'exemple de sa courageuse persévérance nous empêche de suc- comber au désespoir. Mais c'est surtout sur un rocher, au milieu des mers, alors qu'on a été battu par la tempête, qpi'il est heureux de trou- ver de chers anges dont le sourire console et dont la parole rend l'es- pérance. Af"« Colombani. lig. 19. conduite, et l'estime générale la ré- compensait, lig. 31. langage, quant à moi, lorsque. Lig. 32. dans cette querelle dont il m'apprit lui-même la cause et les effets. Une arrivée plus importante qae toutes celles qui l'avaient précédée, sans compa- raison aucune, vint nous étonner et surtout réjouir.
P. 157, lig. 5. débarqita à Portoferrajo et il demanda à être conduit à l'empereur. L'empereur était à Longone. Le nouveau venu se disposa à y aller. Simple et modeste, il ne fixa l'attention de personne, et mon-
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té. Lig. 8. vers celui qui était le but de. lig. 9. grand pouvoir donne aux hommes qui Tout contractée un air de commandement dont ils ne peuvent pas se défaire, alors même qu'ils ne commandent plus, et ce- pendant, faisant exception à la règle, le général Boinod. Lig. 15. et l'ac- cabla de questions : < Qui étes-vous? D'où venez-vous? Où allez-vous? Que dites-vous? Que faites-vous?» M. Boinod ne répondait. Lig. 16. était curieux, dans l'intérêt de l'empereur, même dans l'iatérêt du général Boinod, car M. Rebuffat avait un cœur excellent. On arriva à Longone, il n'y, Lig. 17. engagea son compagnon de circonstance à dîner chez lui. Mais ce n'était pas une de ces invitations de courtoisie ou d'affection qu'on doit faire et qu'on a du plaisir à faire. C'était une invitation de bienveillance pour un étranger qui ne savait où aller dîner. Tandis que. Lig. 29 compte de sa mission qu'il venait de remplir, et après avoir terminé cette affaire, il raconta. lig. 21. un bon homme qui, disait-il, venait tout exprès pour le voir, lui, l'empereur et qui, disait-il encore.
Page 158. Lig. 6. Il lui tendit la main, non pas comme les souverains la tendent avec une froide réserve, il la lui tendit avec effusion, et il le conduisit à table, où il le plaça à côté [Lig. 8.] de lui pour lui faire con- tinuer son repas, que le général Bertrand l'avait obligé à quitter. L'empereur dit et répéta. Lig. 10. logé. Pauvres têtes que les têtes hu- maines ! Elles passent d'un extrême à un autre extrême avec la rapidité de la pensée. Les proches.
Page 159. Lig. 17. Porto- Ferrajo, où rien ne l'appelait ; il eut V im- pudence. Lig. 19. de son habit, du Lys que les Bourbons avaient ravalé dans les ruisseaux en le jetant à tous ceux qui osaient le porter, alors que la plus vile canaille en faisait sa parure, du Lys qui était devenu l'emblème de la trahison, de l'assassinat, de la vengeance et du vanda- lisme. L'impudence n'est pas pour l'ordinaire la compagne de la bra- voure. Venir à Vile. Lig. 25. des menaces proférées, lorsqu'un. Lig. 28. refusa de se dépouiller du Lys, et alors Vofficier. Lig. 34. n'ait pas d'au- tres suites. » Le chevalier du Lys, qui était peut-être aussi un chevalier d'industrie, balbutia quelques paroles.
Page 160. Lig. 5. dire pourquoi l'empereur blâma l'officier. L'officier avait fait son devoir, il avait rempli sa tâche, et le blâme de l'empereur, selon moi, était un blâme injuste. Peut-être aussi que ce blâme n'était qu'un blâme politique ; car. Lig. 9. événement auquel l'on donnait peut- être trop d'importance, lorsqu'un bruit semblable aux coups de tonnerre qui sous un ciel serein, dans un calme parfait, viennent, par leur éclat inattendu, effrayer des populations entières, bouleversa l'opinion publi- que et la soumit à l'influence de son esclavage absolu. Lig. 12. ne le sait, du moins ne le sait bien, et que depuis. Lig. 22. opinion s'était tellement enracinée dans les esprits qu'elle exagérait. Lig. 28. comment il y avait débarqué. Cette clandestinité était une double violation des lois : violation de la loi sanitaire, violation de la loi de police. Néces- sairement un homme qui violait ainsi les lois ne pouvait pas avoir de bonnes intentions, et il n'y a rien d'exagéré en lui attribuant des projets criminels. Un hasard presque miraculeux le fit découvrir, on l'arrêta : c'était dans la nuit.
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Page 161. lig. 2. s'était passé. Chacun en parla à sa manière, mais tout le monde fut d'accord pour accuser le [sic] accuser encore. J'étais à Rio. lig. 6. l'empereur m'en parlerait, puisqu'il s'était informé si j'étais en ville. Je pouvais alors. Lig. 8. et Cempereur , comme s'il me donnait une leçon, m'adressa . lig. 14. autre chose^ q[uant au général Brulart. lig. 17. pied à terre : c'était au moins de l'inconvenance, la présence. lig. 19. cec officier, l'interrogea et lui intima. lig. 20. paHts. A cause de cela, Vempereur. Lig. 27. J'ai tant de respect pour l'habit militaire, qpie j'ai toujours répugné à croire que le général Brulart avait taché celui qu'il portait, en consentant à exécuter des projets d'assas- sinat. J'en suis encore là : sans doute les généraux des chouans ne s'élè- vent pas à la hauteur des généraux de la Vendée, encore moins à la hauteur des généraux de l'armée nationale, mais cette infériorité com- parative ne veut pas dire que ce soient des chefs de séides, et pourtant ils ne seraient que cela s'ils commandaient à des hommes soldés pour tuer et tuer encore. Lig. 34. fait ou qu'on avait voulu lui faire. Ce sont ses oublis qui ont creusé sa tombe politique. Lorsqu'il m'envoya en mission dans le Midi, comme je le dirai plus tard.
Page 162. Lig. 5. destitution, si elle n'était pas injuste, était au moins. lig. 8. et je m'y rendis, j'arrivai un peu tard, je trouvai. Lig. 14. répéter pour aller au théâtre. Lig 29. car l'on ne m'avait rien dit de précis et le général Drouot m'assura. Lig. 32. accoutumée, il y avait du trouble dans la physionomie (sic). Lig. 34. un crime, surtout d'un crime qui aurait menacé les jours de l'empereur, et dans ma conviction la dénon- ciation était une.
Page 163. Lig. 7. qui lui était confié. Il alla. Lig. 8. impériale, ce con- seiller était également corse, c'était M. Poggi. // n'était pas. Lig. 10. mcri- miné. Son devoir déjuge s'y opposait. Cest. Lig. 10. /m/ instruit de ce qui se passait à cet égard. Lig. 12. Vempereur, quoiqu'il ne voulût pas en pa- raître aflecté, et voici la preuve. Après l'événement du théâtre, l'empereur chargea le. Lig. 18. à Vempereur. L'empereur ne se souciait pas de le recevoir. Le magistrat insista. L'empereur le reçut. Lig. 22. venait de pleurer; ses yeux étaient encore mouillés de larmes. Lig. 26. désespéré. Confiant que j'étais dans son innocence, je frémissais aussi, et j'aurais de suite parlé.
Page 164. Lig. 6. de le dire à Vempereur, je le lui dis même avec une expression énergique. L'empereur me répondit froidement :« // n'en est pas temps encore. » Cependant lorsque nous arrivâmes aux portes. Lig. 13. était accomplie, parfaitement accomplie, et il l'appela à de hautes fonc- tions. Il fit plus, il nomma. lig. 16. à regret, car son nom est un beau nom, dont les Corses. [lig. 17.] peuvent s'honorer, et dont ils doivent s'honorer. Moi je range ce nom au nombre de ceux qui me sont les plus chers. J'ajoute que, durant les Cent-Jours, ce magistrat. Lig. 23. publi- que entoure, et qui mérite d'être ainsi entouré. Lig. 32. disait^on, et elle était motivée.
Page 165. Lig. 4. reçu. Je crus alors, je crois encore que Vempereur, lig. 15. de Vempereur , il était à l'Elysée- Bourbon, et je trouvai que
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Tofficier supérieur était de serrice. 11^ me fut impossible de ne pas en parler à l'empereur . lig. 21. la chose était officielle, et pour la dire ou pour la répéter, il n'était pas besoin de chuchoter à Toreille.
Page 166. lig. 10. le vieux commandant Tavelle, > Je représentai consciencieusement à Tempereur que si le bon commandant Tavelle était mêlé aux mesures que je prendrais, il ne se croirait. Lig. 17. comman- dant Tavelle de ce qui se passait, et que l'empereur. lig. 19. tout le pays. Eperdu, délirant, il voulait voir tout le monde en face, et gare à celui qui n'aurait eu qu'un œil. Il ne voulait, lig. 31. vous retirer, > Le maire, stupéfait d'indignation, frémissant de rage, tout en reculant de peur, car il craignait l'épée du commandant, lui observa qu'il était citoyen, maire, chambellan. Oui, lui répliqua le commandant en l'in- terrompant, faisant allusion à ce que le maire était borgne : « Oui, mais vous êtes marqué comme celui. Lig. 32. à son secours. Il est vrai que le maire de Rio-Marine n'était pas intérieurement fâché de l'avanie que l'on faisait à son collègue, qu'il en était de même de la population, et que tout cela n'était pas rassurant pour le maire borgne. Je n*étais.
Page 167. lig. 6. du brave Tavelle^ excellent dans son principe, mais déraisonnable dans son application et dangereux dans ses conséquences, pouvait devenir compromettant. L'empereur avait déjà réfléchi à l'ex- centricité du colonel (sic) Tavelle. // me. Lig. \\. du vieux colonel. Cer- tainement c'était un homme de bien, mais l'idée qu'on voulait assassiner l'empereur avait tout à fait détraqué sa nature déjà si originale et il touchait presque à la folie. /^/ avait sans cesse. Lig. 15. tâche . De pareils hommes sont toujours dangereux. Il n'y a jamais aucune circonstance dans la vie sociale, à moins du cas bien caractérisé de la légitime dé- fense, où le pouvoir doive recourir à la justice du glaive, car la justice du glaive n'a d'autres règles que l'efi'ervescence des passi ons et qu'elle frappe (sic) pour le seul plaisir de frapper. Les massacres du Pont d'Arcole étaient la traduction de la justice du glaive. Lig. 17. l'empe- reur^ et qu'il me parut fâché d'avoir laissé échapper. Nous étions. Lig. 20. ourdissaient pour se débarrasser totalement de lui. // me dit. Lig. 31. le plus possible de la place ^ largua ses basses voiles, mit en panne, hissa la bannière elboise.
Page 168. Lig. 2. les amis de Murât qui avait trahi la France et qui siégeait encore sur le trône de Naples. Mais le peuple napolitain ne. Lig. 7. Bientôt le grand canot du vaisseau napolitain désempara du bord et à la rame il se dirigea vers la maison sanitaire qui était à l'entrée du port. Ce canot était monté par l'état major du vaisseau, le comman- dant en tète. Le commandant, qui je crois, sans en être bien sûr, était un contre-amiral, demanda à descendre à terre pour pouvoir avec ses offi- ciers, aller présenter. lig. 15. sanitaire. A côté il y avait un poste mili- taire assez important pour la garde de la darse et de la poste maritime. Dès que le général Cambrone fut rendu à la maison sanitaire, le com- mandant, lig. 16. à une réponse d'urbanité. Mais par l'une de ces extra- vagances que les hommes sensés ont peine à comprendre, à la vue de l'uniforme. lig, 18. déraison^ ne mettant aucune borne à sa colère, à sa
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rage, après avoir, Ldg. 23. poussé au large : il n'était pas assez maître de lui pour pouvoir se contenir. Le délire Taurait emporté : un grand malheur s'en serait suivi. Dès que le. lig. 25* et tout me persuade que le commandant.
Page 169. Lig. 4. L'empereur me fit appeler. Il était yisiblement in* quiet. // me. Lig. 5. vaisseau napolitain. Je crus deviner sa pensée. Je lui offris d'aller immédiatement à la poursuite de ce vaisseau monté. Lig. 17. pas comme cela Je ne voulais pas aigrir l'empereur Je le priai d'avoir la bonté d'observer que le sentiment qui avait entraîné le général Cam- brone était quelque chose de respectable jusque. Lig. de soldats échap- pés à tant de batailles, à tant de combats, à tant de climats, à tant d'intempéries, ei qyjii sillonnés. lig. 31. dans ces hommes granitiques ; on était forcé de les admirer aussi, et.
Page 170. Lig. 4. bientôt remarquer. Un officier désigna débonnaire- ment l'étranger au général Cambrone. Le général Gambrone qui ne voyait qu'à travers un prisme de suspicion, pour lequel tous les hom- mes qu'il ne [Lig. 5] connaissait pas ou qui ne lui plaisaient pas sem- blaient être des. Lig. 7. questionner pour savoir qui il était, d'où il venait, où il allait, ce qu'il voulait, il commença par. Lig. 10. laquelle on l'accueillait, se croyant en péril, avait perdu la. lig. 11. le soupçon- nait. Cependant cet étranger à l'ile d'Elbe était un. Lig- 14. et qui comme tant et tant d'autres braves gens, destitué pour cause de ses. Lig. 17. la peur qu'il avait eue, qu'il avait encore, et désabusé de sa visite d'affection, il quitta sur le champ Portoferrajo comme s'il quittait une cité inhospitalière... Je n'ai pas su de quelle manière l'empereur avait pris cette autre incartade du général Cambrone, mais j'ai été témoin que le général Drouot en était très courroucé. J'admets le dévouement pour un bienfaiteur en tant que bienfaiteur, je ne l'admets pas pour un souverain. Le dévouement de l'homme social appartient. Lig. 20. un aspect de stabilité : il souriait aux choses qui pouvaient prêter à l'appa- rence de ce caractère. Il ne disait pas: Faites. Il ne disait pas; Ne faites pas. Il se bornait à observer. On savait que son silence équivalait à une approbation. L'on se réglait en conséquence. Portoferrajo était loin d'approcher de Gapoue. Rien ne pouvait se comparer entre la ville mo- deste des rochers elbois et la cité somptueuse des plaines fertiles de la Campanie. Mais tout est proportionné. C'était une armée qpie Capoue domptait. C'était quelques débris d'armée que Portoferrajo subjuguait. Après de longues années de fatigues incessantes, les hommes, générale- ment parlant, ont perdu l'habitude de rester les bras croisés, et la mo- notonie avec son ennuyeuse uniformité leur devient quelquefois plus accablante que ne l'avait jamais été l'excès de leur activité. C'est préci- sément ce qui arrivait aux compagnons de l'empereur. Le temps leur était long: quelques-uns des compagnons de l'empereur cherchèrent à secouer le joug de l'oisiveté. Us. Lig. 23. hommes qui ne savaient plus rien faire doucement, et qui. Lig. 25. par leurs plaisirs tous de là. Ils jouissait de leurs jouissances, et tout ce qui pouvait être un bien pour eux était un bien pour lui. Mais. Lig. 26. ardents, et par conséquent
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susceptibles de se tromper sur la nature du bien. L'empereur y Toyait mieux qu'eux, il jugeait mieux qu'eux. Il voulait rigoureusement que rien ne fît brèche à l'honneur; il voulait aussi que rien ne blessât les convenances. Je cite quelques faits. L'histoire de l'empereur à l'île d'Elbe n'est pas seulement la nomenclature plus ou moins raisonnée des choses morales ou matérielles qui sont son ouvrage personnel, et selon moi, ce qui s'est fait sous ses yeux s'y rattache, surtout lorsque ce qui s'est fait peut contribuer à expliquer ses sentiments ou à pénétrer sa pensée.
P. 171. Lig. 1. fugitive. Je fus chargé de transmettre l'expression de ce désir. L'officier. Lig. 3. avec une dame inconnue qui n'était pas sa femme. 11 aurait cependant voulu, plébéien qu'il était, que son union. Lig. 9. garda une rancune de durée. Lig. 10. voulut pas également admettre. Lig. 31. un grand événement parmi les grands événements de l'île d'Elbe durant le règne elbois de l'empereur : le philosophe, le savant, l'homme accompli, le général Drouot, par l'une de ces combinaisons que l'on ne peut pas prévoir, dont on ne sait pas se rendre compte, le général Drouot en vint aux prises avec l'amour, et il arriva ce qui devait arriver: l'amour vainquit. Le général Drouot succomba, sans même se douter qu'U s'était exposé à succomber. Le général Drouot.
P. 172. Lig. 3. une vertu si rare, les fastes de la vie avaient de si bel- les pages qu'il était impossible qu'une femme, quelque haute que fût sa position, ne se trouvât. Lig. 3. Disons de suite comment l'amour jeta ses filets pour envelopper et prendre le général Drouot. Mademoiselle Hen- riette était à cet. Lig. 23. opinion à cet égard. Qu'on s'imagine les amours d'un saint avec une de ces filles célestes qui habitent le séjour des anges ; c'étaient les amours de ces amans d'une nouvelle espèce. L'hymen allait les couronner; le jour nuptial étoit fixé, lorsque le ciel le plus serein se couvrit tout à coup de nuages et qu'un coup. lig. 27. à le cacher, il ne cherchait point à l'afficher : cela coulait naturellement comme l'eau limpide d'un ruisseau qu'une source pure alimente. C'était surtout dans son amour. Lig. 30. sa mère. Quelque chose lui manquait tant qu'il n'avait pas rempli ce devoir que son cœur lui imposait. Il était donc naturel qu'il rendit compte à. Lig. 32. sous un ciel qu'elle consi- dérait comme un ciel étranger. Elle lui ordonna de.
P. 173. Lig. 2. solennelle, et cette représentation faite sans cesse. Lig. 4. il devait sacramentalement s'en tenir à la foi jurée. C'est trancher la vie morale d'une demoiselle que de l'abandonner, alors qpi'on l'a, pour ainsi dire conduite aux pieds (sic) de l'autel. Je fus moi-même compro- mis dans ce triste dénouement qui souleva les parents et les amis de Mademoiselle Henriette. L'empereur. Lig. 8. définitive de rompre les liens de parole qu'il avait un peu légèrement contractés. Il ne m'en avait pas même parlé. Cependant on crut. Lig. 9. à le décider. On m'en fit des reproches. Je dis la vérité. On parut douter. Je me crus offensé. Il fallut toute l'autorité de l'empereur pour apaiser cet orage occasionné par les données d'une apparence. Lig. 14. le mieux. Il est facile de com-. prendre combien cette rupture affligea les Elbois. Lig. 17. général
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Drouot ayait pu s'égarer dans une route qui jusqu'alors lui ayait été tota> lement inconnue. Mais il était incapable d'un mensonge et sa parole ne pouvait être qu'une parole de vérité. lig. 22. de l'être et je bénis le ciel. Le général. Lig. 26. métamorphose du général Drouot. Plusieurs fois il avait laissé échapper des paroles qui semblaient indiquer que cette mé- tamorphose ne lui faisait pas de la peine. // s'amtisait.
P. 174. lig. 11. médiocres^ et quelq[ue lieu que ce puisse être, un bon parti attire les regards des pères et des mères qui ont des filles à marier.
P. 175. lig. 34. prolongèrent le plus. Cette classification m'oblige à suivre un autre ordre de choses pour atteindre avec lucidité au terme de mon ouvrage. Peut-être fatigué des luttes sanglantes qu'il avait pendant vingt années soutenues contre les ennemis de la France, peut-être hu- milié de ce que le peuple français l'avait laissé tomber, peut-être indigné d'avoir été trahi par les hommes qu'il avait le plus comblés de bien- faits, même par une partie de ses proches, l'empereur arriva.
P. 176. lig. 4. réels ^ et tout ce qu'il faisait portait l'empreinte de la durée. Les constructions. Lig. 9. se donner des aises dispendieuses et momentanées. Le sybaritisme n'était pas son fait. Lig. 12. supprimées: je n'en ai cependant jamais eu la preuve irrécusable. Ce qui m'a donné quelque doute à cet égard, c'est que l'un. lig. 17. violation. La vérité est que dans. Lig. 21. pas facile à exécuter ^ à moins que ce ne fut des choses qui le touchassent de près, il détournait. Lig. 25. devenir plus palpitante II avait un langage particulier p our Marmont : c'était régu- lièrement un langage de mépris ou lig. 27. presque sans activité. Il y avait peu d'agens en course.
P. 177. lig. 16. à quelles conditions on pourrait en trouver. Lig. 18 ces commissions qui ne devaient aboutir qu'à lui donner des renseigne- ments. Je n'y voyais. Lig. 27. » (J'abrège le colloque.) Mon départ défi- nitif serait une trahison, je ne déserterai jamais. — Serez-vous long? — Huit jours. — Verrez-vous.
P. 178. lig. 6. britannique.» Je prenais congé de l'empereur lorsque me rappelant, il me dit. Lig. 13. une bonté indicible, surtout la maison de la veuve Chemin, aveclaquellej'étais intimement lié. //y avaiï. Lig. 20.
Dès que je fus arrivé à Florence m'adresseï^ non pas un ordre ni une
apparence d'ordre, mais une belle et bonne prière Lig. 26. aimé neveu.v et je tachais de le contenter selon l'affection qu'il témoignait. Mais dés que Lig. 29. Vavait ordonné^ il fit un bond de plaisir Bt il m'engagea à m'asseoir. Puis prenant un siège, il me. lig. 30. le grand duc comprit mon ignorance à cet égard. 11 n'insista pas. Il me sembla que ce prince avait, comme l'empereur, l'habitude de questionner, et en eflet, il me fit des questions à l'infini. Lig. 34. Je ne pouvais pas me cacherqu'il évitait de me parler.
P. 179. Lig. 4. lui grand duc, il se laissa aller facilement et il m'en parla comme s'il s'adressait à un vieil ami. Il est vrai que je [Lig. 5.] n'étais que le dépositaire de ses paroles ; qpie ses paroles devaient être transmises à son cher neveu, à son bon neveu, à son bien aimé neveu, car Ferdinand III. lig. 11. code Napoléon , qu'il avait dû leur faire respec-
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ter ce code, ToBuvre d'un grand homme et de grands hommes. lig. 16. s'honorer d'un présent fait par le plus grand des souverains dont l'histoire consacrât le souvenir. Je vais me servir d'une expression
populaire : on me la pardonnera : Le grand duc Napoléon. Il
n'en parlait qpi'avec admiration. lig. 20.ef« l'accueil, plein de bonté dont je venais d'être l'objet. Au sortir du palais Pitti, à quarante. [lig. 21.] pas en face de la porte d'entrée, par conséquent presque sous les croi- sées, un marchand forain vendait des chansons {lig. 22.] contre l'empe- reur et indigné de ce contraste avec ce que je venais d'entendre, j'en- trai dans un café et j'écrivis. lig. 26. ses bureaux et je m'y rendis. La police est curieuse de sa nature, elle. lig. 31. me demanda.Lai police crut qpie cette double confidence avait une haute importance ; elle s'excusa de sa curiosité et quittant sa figure rébarbarative (51c), elle prit un mas- que de politesse.
P. 180. lig. 19. supérieur en sculpture et qui avait déjà commencé la haute réputation à laquelle il est noblement parvenu. Bartolini avait lig. 23. A Pise, la cité qui est ordinairement la pépinière des hom- mes appartenant. Lig. 25. de l'empereur et il me fallut renvoyer à une autre circonstance les renseignements complets que j'avais mission de prendre. lig. 29. à son perfectionnement. Vacca, dont l'humanité pleu- rera encore longtemps la perte, me donna l'hospitalité. Lig. 33. draps. Mais l'écoulement par la vente n'était pas à beaucoup près aussi rapide que l'on s'y était d'abord attendu. L'opinion.
P. 181. lig. 2. de concui^ence. Le commerce intermédiaire renfermé dans le mouvement de la consommation trouvait. Lig. 4. nouvelles et il aurait voulu que les populations retardassent un peu leurs preuves de sagesse. Le peuple, Lig. 6. à gagner. J'aurai à revenir sur la situa- tion livournaise. Lig. 7. ['empereur écouta avec une attention d'atten- drissement tout. Lig. 14. l'amoncellement de choses de première néces- sité [lig. 15.] que l'on trouvait à Livourne pour les vêtemens, plus particulièrement pour des vêtemens militaires ou pour des vêtemens de marine, ce qui était ponctuellement vrai. L'empereur n'intei^rèta . lig. 28. toutes les paroles du ministre Fossombroni, ainsi que toutes celles des artistes auxquels j'avais fait visite. Il se rappella avec inté- rêt d' (sic) André Vacca. 11 s'inquiéta de ce que je n'avais pu le satis- faire quant à l'instruction publique.
P. 182. Lig. 2. cet égard, il me demanda la raison de mon silence ; et il me loua de ma pensée religieuse. Ensuite il ajouta : Lig. 7. m'aider à justifier F opinion où je suis qu'en arHvant à l'île. Lig. 11. de la coalition. Quant à mon silence sur l'érection de l'église, la raison en était toute simple, le projet avait échoué dès le principe de son exécution, et alors, il me paraissait inutile d'entretenir l'empereur d'un non succès, quoiq[ue ce non succès ne pût en rien m'étre attribué. Cependant, comme on voit, la divulgation de l'agent comptable porta un fruit heureux, puisq[ue l'empereur adopta mon plan, et qu'il promit de présider à son accomplissement. Le temps marchait. L'empereur fit légalement. lig. 14. traité, dont je viens de faire mention et Taleyrand, à qui l'on s'était
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adressé en sa qualité de ministre des affaires étrangères (lig. 16.] ent rimpudence de ne pas répondre. Tel est Tenchainent des circonstances qui marquèrent la première époqpie. lig. 29. moi-même, de l'expliquer au public et à la nation; je vais remplir cette tâche. Peut-être qpie je ne serai pas d'accord avec des personnes que j'honore, même avec l'empe- reur que je respecte. N'importe : cela ne m'effraye pas. Je me mets à l'unisson de ma conscience, je marche avec elle, je ne quitterai jamais sa ligne droite. Je chéris profondément la mémoire de l'empereur. Néan- moins je ne lui sacrifierai pas un seul mot de vérité. Lig. 31. Napoléon Bonaparte était Corse. Les Corses sont orgueilleux comme en général tous les insulaires le sont. L'orgueil avait dominé son enfance. Il le do- mina.
P. 183. lig. 4. à travailler Le travail n'est pas lé génie, mais il le, développe, il le supplée et, parfois, il marche son égal. Ici, il y avait l'un et l'autre, le génie et le travail. lig. 7. alors toute patriotique ; elle ne brûlait que du feu sacré. lig, 32. ambition patriotique ; la première de ses trois ambitions aux sentimens de laq[uelle il ne fit jamais défaut, même dans ses
P. 184, lig. l.d'er>'^r,son ambition patriotique lui fit rêver. lig. 3. de l'empire français ; et malheureusement les souverains de l'Europe prê- taient à cette illusion en cherchant sans cesse à détruire la France. Ils prouvaient constamment qu'ils. Lig. 5. brisé. L'ambition de gloire et l'ambition de puissance furent d'accord avec l'ambition patriotique. L'empereur les écouta toutes trois ; il crut pouvoir les contenter toutes trois. Mais une quatrième ambition naquit de la possibilité presque dé- montrée d'arriver à l'ambition de famille. Cette ambition de famille n'eut rien d'heureux. Elle ne fit jamais. Lig. 15. peuple,^ du peuple qui pour lui avait sacrifié sa puissance suprême au pouvoir souverain. Lig. 16. social, quelle que soit l'organisation sociale. Hors du peuple point de salut. lig. 18. pas le peuple, l'empereur aimait le peuple, il Vaimait. lig. 21. V humiliation. Il la combat ou il se sépare de ceux qui l'humilient. Il se sépara de l'empereur. Toutefois je dirai du peu- ple ce que je viens de dire de l'empereur. lig. 23. Le peuple chérissait l'empereur; il le chérissait sincèrement ; il se serait dévoué pour lui, parce qu'il comprenait tout le bien que l'empereur lui faisait. Mais son lig. 26. Ici l'empereur et le peuple ne formèrent plus un seul tout; il arriva que les renégats du peuple accoururent auprès de l'empereur, et qu'ils courbèrent servilement la tête devant le pouvoir impérial. Ils s'é- taient dits hommes, Lig. 28. le peuple ravalait avec le Directoire et qu'on appelait le peuple doré. Ecume thermidorienne, qui a été la base... liberticides qui depuis cette époque ont tour à tour et cons- tamment fait le malheur de la France. lig. 33. On ne fit pas assez d'at- tention à ce changement. Je crois même qu'on n'y a jamais fait atten- tion. Cependant.
P. 185, lig. 2. directoriales, un peu purgées par le Consulat, c'est-à- dire dégagées de leur écume. Lig. 6. révolution, mais ces hommes de la révolution, malgré les hochets dont il les avait aûublés et les titres qu'il
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leur ayait dispensés, ils ne pouyaient pas lui constituer une cour, et alors, embarrassé, il appela à son aide les hommes de la contre-réyolution. De manière que l'empereur eut à ses côtés. Lig. iO. jamais fusion, et qui, par le froissement forcé eut pour. lig. 13. représentait les autres. Les re- présentés se plaindraient si je les jugeais d'après leurs représentants. Ce qu'on ne peut pas taire, c'est que les révolutionnaires avec les contre- révolutionnaires faillirent. lÀg. 14. principes primitifs. C'était un peuple extraordinaire qui s'élevait sur le peuple ordinaire, c'était le peuple des lambris, peuple de courtisans, peuple de flatteurs, peuple de favoris ; osons le dire, peuple diamétralement opposé au vrai peuple. Une sphère. lÀg. 19. monde spécial. Il passait avec bonheur du salon où personne ne s'oc- cupait au cabinet où tout le monde travaillait. Mais la souveraineté, alors même qu'elle a été fondée par le peuple, condamne le souverain qui n'est pas populaire à une vie solennelle de lambris, malgré les heu- res consacrées au travail, et cela se conçoit. Le souverain qui n'est pas populaire ne trouve des adorateurs que sous les lambris, et il a besoin d'être où ses adorateurs sont: car ce n'est que là qu'on lui adresse des louanges. Partout ailleurs, on lui ferait peut-être entendre des paroles de blâme. Je l'ai dit consciencieusement. L'empereur était patriote dans la plus grande étendue du mot, c'est-à-dire qu'il était en- tièrement dévoué à l'honneur et à la gloire de la Patrie. Rien n'avait n'avait pu ébranler ce sentiment. « La France avant tout » fut. lig. 23. son gé}iie, lui servant de première pâture, si je puis me permettre cette expression, conduisit. Lig. 24. bientôt tous les plis ainsi que tous les. Lig. 27. au désintéressement, et il lui sembla que l'ambition et l'é- goisme étaient les seules divinités des mortels. // ne vit l'espèce Lig. 33. servir. De là les paroles blessantes qui lui échappaient lorsqu'il était contrarié. Il menaçait toujours, il ne
Page 186, lig. 1. àprodiguer les récompenses, il ne les prodigua même que trop. Encore un trait. Quel que fut son dédain pour les hommes,dédain justifié par une grande partie des hommes au milieu desquels il avait vécu pendant quinze années, ce dédain n'alla pas jusqu'à lui faire con- fondre tous les hommes, et du premier jour au dernier jour de son rè- gne, il fouiUa sans cesse dans les entrailles de toutes. lig. 5. Je l'ai dit, je le dis encore, je le dirai toujours : l'empereur fut un grand homme, mails il lui manqua d'être un grand citoyen, et, comme la foule des grands hommes, il se laissa éblouir par les fausses grandeurs. Lui aussi voulait un trône. Cette autre boîte de Pandore qui, dans tous les âges a fait le malheur de tous les peuples... Toutefois. Lig. 22. faiblesse. C'est aussi ce qui advint à la nation française. La République disparut de fond en comble. L'empire insulta . lig. 25. Intercaler: que les souverains se le tiennent pour dit, l'homme n'est pas né pour être esclave, séide, instru- ment. Son essence est toute de pureté, et ce n'est que lorsque son essence est altérée qu'il se soumet volontairement à la dégradation afin de satis- faire à de mauvaises passions. Son intérêt est la seule chose qui l'attache à celui pour lequel il se dégrade. L'attachement cesse dès que l'intérêt n'existe plus. L'empereur en eut la preuve terriblement amère. Toutefois
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cela ne Tayait pas corrigé. L'habitude ayait jeté des racines trop pro- fondes pour que les premiers coups du sort pussent l'avoir immédiate- ment convaincu que le- monde social ne se composait pas seulement de ces gens de prostration morale qui pendant quinze années s'étaient bassement jetés à ses pieds pour en être foulés, car, il faut le répéter, ce n'est que le peuple doré qui s'humilia ainsi, et le peuple-peuple^ que l'empereur, à son avènement au pouvoir souverain, avait salué du nom de grand peuple, resta grand peuple. Aussi ce peuple doré est passé sans laisser d'autres traces que celles de ses apostasies. A peine quelques noms ontnils surgi sans flétrissure. Il n'y a rien de lui qui appartienne au caractère national du peuple français. Tel était l'empereur comme homme public; je vais maintenant l'esquisser comme homme privé. J'ai dit que je ne m'embarrassais pas de ce que d'autres historiens ont écrit, même de ce que l'empereur a dicté. Je parle comme je pense. Je pense tout haut, je parle tout haut. Lig 30. développement du génie. Rien ne faisait présumer que l'élève de Brienne deviendrait le grand homme du monde. Son
Page 187, lig. 2. Je suis convaincu que l'empereur était essentielle- ment. Lig.4. dévot ^ et si je me trompe, je ne me trompe pas de beau- coup, lig. 11. sacristie. Une occasion fortuite me fit raconter cela à l'empereur. // trouva, lig. 24. reconnu. Il est reconnu aussi que Vempereur.
Page 118, lig. 2. laisser aller ; la lutte était flagrante. Toutefois, lig. 13. l'esprit humain; mais, ce qui est remarquable, t7 aimait, lig. 18. questions politiques^ il lui arrivait de trancher le nœud gordien. Il les tranchait aussi sur les questions morales ; En mo- rale, disait-il lig. 22. dame qui très certainement était à cet égard loin de penser comme lui, qui put même croire que ces paroles allaient à son adresse. Lig. 26. les larmes aux yeux et se gronder lui-même de son émotion. L'empereur était. Lig. 28. sensibilité Vétouffait alors même qu'elle lui arrachait des cris de douleur. // ne Ibid, était forte. Je suis persuadé qu'on lui aurait fait. Lig. 34. A côté, ou au milieu de ses grandes qualités, l'empereur avait une manie des petits esprits dont je n'ai ja- mais pu me rendre compte et qui existe encore.
Page 189. lig. 1. détail vulgaire des vies du foyer. Il aimait également trop à connaître la teneur des bavardages qui déraisonnaient dans les. lig. 5. intercaler : On l'amusait ainsi par des choses qui, pourtant, n'avalent ou n'auraient rien dû avoir d'amusant pour un homme d'une telle supériorité. Mais l'humanité est ainsi faite ; les petites choses ont leur place à la suite des grandes choses. J'ai mieux aimé m'appUquer à dire des faits réels qu'à pérorer (sicj des chapitres imaginaires. Je ne me suis imposé qu'une règle, celle de ne rien omettre ; qu'une méthode, celle de la vérité. Qu'on ne m'en demande pas davantage ; je ne puis pas, je ne dois pas en faire davantage. Ma grande étude a été de suivre l'Empereur pas à pas. C'est ainsi Lig. 9. J'allais de suite auprès de lui, et lorsque je ne pouvais pas être auprès de lui, je me faisais. lig. 11. m'instruire comme lui (sic). Il y avait entre les. Lig. 19. qu'il pensait,
4
54 ADDITIONS ET VARIANTES
Gela n'est pas exagéré. L'habitude d'une observation sérieusement quoti- dienne finit plus facilement qu'on ne pense, — toujours, je le répète, quant aux choses d'ostensibilité,— par faire lire dans l'âme, dans le cœur, dans les traits, dans le regard et jusque dans les gestes de l'homme qpie l'on observe, alors même que cet homme est un homme tel qu'était l'Empe- reur. On interprète sa parole, son silence, et souvent l'interprétation est juste. Il n'en est pas de même à l'égard des choses d'une haute portée. Mais. Lig. 20. deviner quels étaient les graves sujets de méditation qui. Lig. 28. faisait naître et après lui avoir donné naissance. Lig. 29. avantageiix. Ainsi quand son génie était livré aux grandes combinaisons, ^Empereur.
Page 190. lig. 2. son palais capital^ autant qu'il lui avait été possible de l'embellir et chaque jour il l'embellissait. Lig. 17. d'affection, de beaucoup d'affection, de cette affection qui ne se comprend que de cœur à cœur, d'âme à âme. // ne s'habituait, Lig. 20. dévorer encore et sa figure ne se composait plus pour voiler sa douleur. L'Empereur souf- frait. Des amis éprouvés l'entouraient, cela est vrai, mais iis ne pou- vaient. Lig. 26. de sa destinée ; elle n'était pas faite pour une grande destinée. Elle avait traversé des jours. Lig. 29. pagode couronnée, rien de plus. Sa vie d'oubli avait été vite commencée. Je me trompe, elle ne sut pas.
Page 191. Lig. 12. tous ceux qui ont pu davantage contribuer à bien faire connaître le [lig. 12.] caractère de l'Empereur, et dont, que je sache, personne n'a encore fait mention. Toujours homme, quoique grand homme, i'Empereur avait des défauts, des faiblesses, des pré- jugés, des caprices, et une bonne partie de ces imperfections que l'on trouve plus ou moins dans tous les êtres qui constituent l'espèce hu- maine. Parmi ces défauts, Lig. 17. fut la cause la plus péremptoire des haines inexorablement acharnées à sa perte, quoiqu'il n'eut jamais su haïr. UEmprreur, Lig* 20. saignantes {sic). L'homme supporte une injus- tice, il ne pardonne pas une humiliation. L'humiliation est une blessure incurable. La vengeance y empoisonne tous ses traits. L'Empereur, que l'on m'en croie, ignorait.
Page 192. lig. 1. ce concert impérial d'une nouvelle espèce était ter- miné. lig. 7. sans rancune . » Et lorsque cette démarche de récon- ciliation était opérée, qu'il croyait avoir la paix, l'Empereur se reti- rait avec un contentement si expressif, que tout le monde en était tou- ché. Ce n'était pas une fois, ce n'était pas deux fois, c'était toujours L'Empereur. Lig. 11. cauchemar. Non, une semblable nature ne pouvait pas être une mauvaise nature. Malgré la simplicité des soirées, chose qui tenait à l'isolement de l'Empereur, le service intérieur. Lig. 33. cette vie de fidélité dévouée, qui lui a acquis l'estime de tous les cœurs géné- reux, et qui lui vaudra les éloges de la postérité. Déjà la génération actuelle lui a décerné une couronne de louanges, tant il est vrai qu dans quelque position de la vie qu'il se trouve, l'homme peut, par la sagesse de sa conduite, s'élever moralement au niveau de tous les hom- mes et parvenir à compter parmi les gloires de l'humanité.
AUX SOUVENIRS DE PONS 5 5
Page 193. lig. 5. à Sainte-Hélène. C'était son devoir, mais c'était aussi son droit, et personne n'était plus digne que lui de remplir cette tâche pieuse. Je désire de toute mon âme que ce que je dis de lui ait la puis- sance d'ajouter un rayon à son auréole. Lig. 12. tes guerres qu'il eut à soutenir contre les ennemis de la France. lig. 15. quotidiens les plus alBOLgés. Lig. 22. M, Gilles. J'en parle, parce que l'Empereur m'en parla, aussi parce que mon nom s'y trouva mêlé. D'ailleurs ce n'est pas.
Page 194. Lig. 4. garder ce souvenir. Je n'étais pas un habitué du café ; j'y allais même très rarement. Ce jour-là, je me trouvais au café avec le Trésorier de la couronne. L'Empereur sut ce qui avait eu lieu. Le même jour il me demanda ce que j'en pensais.
Page 144. Lig. 20. J'ai dit combien l'empereur, lorsqu'il habitait. Lig. 26. voiture était dans l'impossibilité de traverser la route qu'il faut fran- chir pour sortir de la place, cet endroit ne pouvait être pratiqué que par les piétons : encore ce n'était pas sans quelque gêne. L'empereur Lig. 34. bras, tant ceux du pays que ceux qui venaient chaque jour de la principauté de Lucques, étaient.
Page 195. Lig. V accomplissement. Que faire? Force était d'atten- dre , mais l'empereur ne savait pas attendre. Sans cesse il de- mandait à sortir par la porte de terre. Cependant trois jours s'écou- lèrent sans qu'il y eut rien de commencé. C'était immense que la pa- tience de l'empereur se fût contenue aussi longtemps : il tiy tint plus. Lig. 7. masses^ ainsi que de leurs fleurets de fer, et j'exécutai ponc- tuellement cet ordre. Le matin, désireux de savoir à quoi l'on allait employer mes ouvriers mineurs, je. Lig. 11. étonné de le voir d'aussi bonne heure; mais je le fus de le voir seul, et mon étonnement était visible ; l'empereur me dit en riant : c Soyez tranquille. Lig. 17, mise à l'œuvre. On ne pouvait pas désirer plus d'ardeur à l'ouvrage, aussi l'ouvrage fut assez avancé dans la matinée pour que l'empe- reur pût satisfaire le désir qu'il avait de sortir de la place par cette. Lig. 31. un conscrit. > La police ordonna à la dame aux grimaces dou- cereuses d'être plus.
Page 196. Lig. 9. en fit V observation; l'on en parla, Ton en parla en- core. Lig. 12. garde pria l'empereur de vouloir bien permettre qu'un officier l'accompagnât dans ses courses habituelles. l'Empereur. Lig. 23. populaires. Je crois qu'il était possible de deviner son dessein à cet égard. Lorsque il voulait. Lig. 28. opinion. »> Alors pour lui répéter l'opinion publique, l'on interrogeait le public et l'empereur finissait par apprendre ce qu'il voulait savoir. L'empereur avait une autre habitude qui parfois causait une surprise embarrassante. Lorsque. Lig.34. d'abord sérieuse, devenait moins sérieuse, et l'empereur en parlait. Jusque là c'était bien ; du moins ce n'était pas mal. Mais ensuite l'empereur venait vous dire :
Page 197. Lig. 13. Peyrusse^ feignit de se rappeler, et, sans balbutier, convint que M. Peyrusse avait raison. Cette exigeance (sic) de secret, hrsque le sec7'et. Lig. 14. était souvent, toujours, elle servait ses pro- jets. ... le seconder pour atteindre au but qu'il se proposait. Les per-
56. ADDITIONS ET VARIANTES
sonnes, lig. 26. collaborateur de ses occo]Mition8 permanentes, Ton pouvait bien [arriver] à deviner ou à préjuger. lig. 30. apparente. Le froissement continuel finissait par ceux à qui Tempereur s'adressait plus particulièrement. Mais tout se bornait là. Même dans la plus grande intimité. lig. 321. pour ne pas naturellement nous écarter de la, (lig. 33. [ circonspection qui nous était imposée ou recommandée. [lig. 33.] et j'aime à le répéter, àTîle d'Elbe les secrets de
Page 198. lig. 10. -généraux. Alors nous pouvions tout noua dire. Il n'y avait plus de secrets. lig. 12.il nous faisait un dévoie déparier. Le général Drouot. Lig. 16. L'empereur avait une autre combinaison qui prenait aussi l'apparence d'une habitude. C'était souvent alors quHl lig. 18. en public. Le contraste pouvait paraître une énigme. Néanmoins. lig. 19. Après ce premier mouvement, il posait, et pendant sa pose il subordonnait lig. 25. parvenir à savoir. Ce n'était pas de la mauvaise intention, loin de là ; c'était au contraire par un [lig. 26.] sentiment d'intérêt qui avait quelque chosede filial. L'empereur était leur astre de félicité ; il leur importait donc de savoir si rien ne venait faire varier le cours de cet astre : de là des commentaires.
Page 199. lig. 21. l'île d'Elbe: j'en aurais su et j'en aurais vu quelque chose.
Page 200. lig. 6. préoccupé. Dans ses préoccupations, plein de ce qui le préoccupait. lig. 13. pris. Quelquefois nous étions plus d'un d'entre nous soumis à la dictée. Le général Bertrand. lig. 16. pouvait en suppri- mer. Du reste.
Page 201. lig. 3. y attacher peu d'importance. Je veux commencer par le commencement. lig. 8. ne payaient pas. Les mauvais payeurs étaient en nombre. A Gapoliveri... elbois, la plus mauvaise lie. Lorsque le percepteur des impositions se rendit à Gapoliveri pour effectuer ses recouvrements, la populace... intervint avec énergie, mais il avait affaire à une populace canaille. lig. 20. retardataires.Vorôre fut exécuté. Alors un lig. 24. l'exercice de ses fonctions. Le moment était venu de prêter force à la loi, mais Lig. 34. choisis dans une semblable circonstance.
Page 202. Intercaler, Lig. 10. Rien de mal n'étonnait, de la part des Gapoliverais. Ge n'étaient pas eux qui pouvaient influencer les Elbois ; les Elbois n'ont aucune considération pour les Gapoliverais. On dit : « G'est un Gapoliverais », comme si on disait: « G'est un manant». Mais il y avait une autre commune qui se refusait aussi à. Lig. 17. cJtam' bellan de l'Empereur. Ge qui pouvait faire penser que l'Empereur ne considérait pas leur culpabilité comme une chose bien criminelle. Des mesures. Lig. 20. ainsi, ce qui n'était pas exagéré. Lig. 21. il m'appela; il me fit part de son inquiétude. Il me dit: « Vous pouvez peut-être, lig. 25. sous vos ordres. Il ajouta : « Prenez la plume, écrivez. lig. 26. langage. > Je pris la plume, l'Empereur me dicta.
Page 205. lig. 20. L'Empereur inquiet, affigé, allait. Lig. 26. Lui d'ordinaire si calme dans la fortune comme dans l'infortune, lui qui, gé- néralement au-dessus des événements, ne faisait point passer les émo- tions de son cœur aux traits de sa figure, lui dont la parole ne trahis-
AUX SOUVENIRS DE PONS 57
«ait jamais la pensée, lui, TEmpereur ne taisait piiis rien, ne cachait plus rien, et tons les yenx ponvaient admirer son âme embrasée du feu sacré de la tendresse filiale. L'Empereur n'était plus l'Empereur ; du moins l'Empereur du moment ne ressemblait plus à l'Empereur de tous les temps. Il donnait des ordres et des contre-ordres. Il disait des oui et des non, et, à force de vouloir faire, il ne faisait rien. Le monde moral ne peut rien avoir de plus admirable que le tableau de ce trou- ble saint dont l'inspiration avait été toute instantanée. Il se rendit à bord de la frégate anglaise. Lig. 80. Ce n'était ni l'aigle qui fend les airs, ni le cerf qui bondit sur les monts. Ici la métaphore est inutile. C'était un fils qui allait embrasser sa mère, sa mère qui venait partager son exil I. . . Les fils idolâtres de leur mère qui en ont été séparés peu- vent seuls se représenter l'ensemble céleste de cet instant suprême. Et ce ne sera pas moi, moi faible écrivain, qui chercherai par des paroles à dénaturer ce que leur imagination pourra leur en dire. Deux fois l'em- pereur essuya les larmes. lig. 33. éclater pour celle qui lui avait donné le jour. C'était Vange.
Page 206. Lig. 9. indomptable. Oui, indomptable pour lui, gouverne- ment britannique, source féconde de toutes les perversités humaines, mais facile aux sentiments tendres, et surtout aux sentiments généreux, dans le cours régulier de la vie privée comme de sa vie publique, lig. 14. Avant cette époque^ à Essling il avait pleuré son fidèle ami le maréchal Lannes; et après cette époque, durant les Cent Jours. Lig. 17. seule larme. Le stoïcisme ne détruit pas les entrailles, n'étouffe pas le cœur, ne dénature point l'âme. S'il n'en était pas ainsi, le stoïcisme équivaudrait à la cruauté et les stoïciens seraient des monstres. La mu- nicipalité. Lig. 20. point de discours prononcés. Ce n'était pas une ré- ception officielle préparée, c'était un hommage solennellement improvisé. Chacun, . . . place. C'est au milieu de ce cortège universel que Madame Mère Lig. 30. ^d'honneur était italienne, sa demoiselle de lecture était italienne, sa domesticité était italienne. On disait même que sa cuisine était faite à. Lig. 31. comme souveraine. Aussi chaque,
P. 207. lig. 30. Âjaccio, Livrée à elle-même, si l'île de Corse avait encore été souveraine, elle lui aurait certainement fait donner le droit de suzeraineté sur l'île d'Elbe, et, dans les circonstances où l'on se trou- vait, ne pouvait pas y parvenir en droit, elle cherchait à y parvenir en fait. Ainsi elle,
P. 208. lig. 14. confiance de Vempereur, Heureusement que la sa- gesse de l'empereur. lig. 17. blessait outrageusement. Lig. 25. frappe: c'est donner à un seul le droit de prendre exclusivement ce qui appar- tient à tous. C'est peut-être le privilège le plus immoral et le plus odieux dont les gouvernants puissent se rendre coupables, car c'est faire servir les lois à la consécration d'une injustice. L empereur,
P. 209. lig. 1. minerai de fer lorsqu'il serait livré à la consomma- tion. La raison en était simple : les entrepreneurs devaient vendre selon qu'ils payaient. Lig. 4. la compagnie corse ; elle me la recommanda do teUe manière que sa recommandation ne tendait à rien moins qu'à
^« ADDITIONS ET VARIANTES
m^empécher de faire autre chose que la chose qu'elle m'indiquait. Elle me dit. lig. 10. et que je serais positivement fidèle à mon devoir >. Ma réponse ne plut pas à M"»* Mère. Af"* Mère. lig. i4. protégés. Cette princesse me connaissait mal ; elle était dans une erreur complète. On
m'obsédait négociation. L'empereur savait ce qui se passait. Lorsque
je m'approchai de lui. lig. 18. me fit appeler. Il m'apprit que la com- pagnie corse .
P- 210. Lig. 7. humeur de la part de 3f»« Mère. Lig. 16. par cette question faite à brûle pourpoint, et ne sachant en aucune manière ce qui avait pu la motiver, je me tus. // me, lig. 20. naturellement, et il ajouta.
P. 211 . lig. 1 . Cette chaleur excessive fatiguait l'empereur ; il ne savait où aller, où se tenir. Son palais lig. 3. ne pas prendre le parti de s'isoler sous. lig. 8. quelque trahison de l'ensemble de la population
marciannaise. Marcianno Mais cette population avait tant commis de
crimes qu'il pouvait. lig. 25. suite qui lui était indispensable. lig. 32. l'empereur qui, à lui seul, donnait la vie et le mouvement à la prospé- rité des Portoferrajais. Longone.
P. 212. Lig. 8. tout ce que l'empereur faisait. On le suivit pour ainsi dire dans ses petites excursions. Lig. 19. montrer en public. Tout le monde me questionnait : je questionnais tout le monde. Chacun savait tout, personne ne savait rien. On bâtissait des châteaux en Espagne. On était absurde à force de vouloir paraître vrai. Lig. 22. Vâge de Vimpé- ratrice^ que sa tenue avait au moins autant de noblesse que celle de l'impératrice, que l'enfant avait aussi à peu près l'âge [P. 213.] du roi de Rome, qu'il était mis comme on avait l'habitude de mettre. lig. 3. fim- pératHce. Il lui avait également fait part de la tendance de la. lig. 6. pas se plaindre de cotte espèce de complot qui n'était tramé que dans son propre intérêt. Cependant. Lig. 7. humeur. Ce fut en vain : on ne le. Lig. 16. sur le continent. Il me semble impossible que l'un comme l'autre comprissent le danger qu'il pouvait y avoir à mettre en mer. lig. 31. heures d'angoisse. Son anxiété était extrême, elle le dévorait. // lui tut.
P. 214. Lig. 18. la comtesse Bertrand de pouvoir contracter avec les sommités les plus élevées de la localité. On ne demandait pas mieux que de la prendre pour le point central d'un cercle choisi qui lui aurait procuré le seul agrément dont le pays était susceptible ; elle ne se. lig. 21. cette puissance ne lui faisait pas défaut. Ses enfants lig. 33. leurs visites. Cette manière d'agir ne pouvait pas durer et ne dura pas longtemps : on se lassa.
Page 215. Lig. 4. comble. Sa solitude n'était plus une combinaison ; elle devenait une nécessité, une nécessité absolue. Aussi Madame la Com- tesse Bertrand était à. lig. 6. quitta Vile (VElbe. Néanmoins tout ce que je viens de dire n'empêchait pas Madame la Comtesse Bertrand. Lig. 8. On pouvait dire que son cercle . Lig. 18. plus pour l'empereur que pour qui que ce puisse être. Elle diminua. Lig. 20. sa dèrneure^et que sa
AUX SOUVENIRS DE PONS 59
demeure devint son univers. L'Empereur. Lig. 21. demander^ mais il cherchait des occasions pour le faire demander, et les occasions.
Page 216. lig. 3. QuirinaL Puisque j'en suis à parler de la famille du général Bertrand, autant vaut-il que je complette ce que j'ai à en dire, en faisant connaître la cause de cette erreur universelle et que Ton commenta de cent mille manières. Lig. 5. forêts^ et ce frère vint le trouver à l'île d'Elbe. On pense bien Lig. 10. marine. On imagine bien que l'empereur le surchargea de questions ; mais le nouveau venu qui, peut-être averti par son frère, s'était douté qu'il en serait ainsi, avait fait une ample provision de renseignements, et il lui en donna autant qu'il voulut en avoir. C'était alors la. Lig. 14. l'inspecteur général des eaux et forêts visita l'empire elbois, fut. Lig. 24. à Rome. L'empereur voulut voir ces gravures : il en demanda la communication, et on s'em- pressa de les lui envoyer à la campagne de Saint-Martin, où il était alors L'empereur examina ce recueil avec une attention extrême. Il parcourait une feuille après l'autre ; il en disait le bien, il en disait le mal selon son jugement et l'on pouvait quelquefois être étonné de la supériorité de ses remarques. // semblait avoir. Lig. 32. il chercha à se remettre. Alors on peut le dire ainsi sans exagération. Lig. 33. irait. Mais ce n'était là que la petite partie de ce qui devait se passer. Il y avait encore de l'agi- tation de cœur lorsque l'empereur remit la gravure de l'impératrice à sa place. Il prit la gravure suivante, c'était celle du.
Page 217. Lig. 15. de cette surprise le frère du général Bertrand quitta l'île d'Elbe. Lig. 24. tous les rangs^ de tous les âges, et pour nous les figures nouvelles n'avaient rien de nouveau. // y eût une, Lig. 27, librement. Jamais aucune lanterne magique n'eut autant d'apparitions et de disparitions. Mais il y a à tout une dernière borne. Notre habitude eut enfin la sienne. Nous fûmes étonnés. Une dame française débarqua à Portoferrajo, elle était suivie de son.
Page 218. Lig. 1. Les messagers de curiosité revinrent promptement. Qu'on s'imagine. Lig. 3. voyageuse^ et, en vérité, je ne pouvais pas le dire: Madame la Comtesse de. Lig. 21. fastueuse^ comme le pavillon couvre la marchandise. Un grand nom ne devrait pas être une grande chose lorsqu'il est mal porté. Toutefois les mœurs sociales ne sont pas encore arrivées à ce point de perfectionnement dans la civilisation qui fera qu'on ne considérera le passé dans le présent qu'autant que le pré- sent sera égal au passé. Quoiqu'il en soit, le nom de Rohan Jetait de la poudre. Page 220. Lig.5. était ce garçon, et lorsqu'on le lui eût dit, il ordonna froidement qu'on le conduisît ailleurs; j'étais au nombre des personnes qui accompagnaient l'empereur. Je regardai. Lig. 15. charme était détruit l'illusion dissipée. Il ne restait que le revers de la médaille. Madame la comtesse de Rohan-Mignac comprit que son règne était passé : c'est ce qu'elle pouvait faire de mieux. Elle s'occupa rapidement de ses pré- paratifs de départ: elle partit.' Je répète ses paroles d'adieu aux. Lig. 22. l'Angleterre que la France ; par la raison qu*en Angleterre. Lig. 28. de la dame, à la haute noblesse de laqueUe on ne voulait maintenant
6 0 ADDITIONS ET TARIAKTKS
plus crcMre, on Ai drculer la nouvelle, suiTanie et je la copie telle qvMe « Madame.
Page 221. lig. 3 épousa sa bienfaitrice >. Je dis ce que je sais, mais je n'assure que ce que j'ai vu. Presque en même temps que la comtesse dont nous Tenons de nous séparer, il nous arriva une autre dame. lig. 5. disait la tante, et qui, de son propre aveu qu'elle répétait sans cesse, ne venait, lig. 22. dans ces espérances. L'empereur la reçut avec bonté il. lige ^ jaser: il y eut des pourquoi et des comment^ mais la,
Pags 222. lig. 12. c'est une lâcheté que je lui jette à la figure. lig. 2. d'étudier qu'elle n'a vraiment pas étudiée sous ancun rapport et que, tout au plus, elle ne peut avoir. lig. 18. du patriotisme. C'était toute la pureté qu'on aime à trouver dans les adorations humaines; aussi je suis vraiment disposé à en parler avec bienveillance. Madame Giroux, Lig. 20. de soixante an^, elle était surtout bien expressive. Sa parole parlée animait la société, sa parole écrite ne laissait rien à désirer dans le cer* cle d'idées qu'elle voulait parcourir. On aimait.
Page 223. Lig. 8. la retraite de Gènes fait ce qu'on appelle vulgaire- ment la, Lig. 18. beauté ne sont pas la beauté, quelquefois même ils n'en sont que le contraste. Ce n'était pas ici tout à fait cela.
Page 224. Lig 2. seul nom public qui lui fût inconnu. C'était une chose inouïe que les relations ou les réflexions qu'il faisait sur les individus.Le nom de Guizot le frappa.Le compte rendu sur ce nouveau venu lui avait appris qu'il m'avait visité. : il me fit appeler. II. Lig. 13. copier M. Gui- zot, non pas mot à mot, parce que^commeje l'ai dit, il ne conversait plus ni en français ni en italien, quoique, selon lui, sa lettre fût en français étudié, mais je copierai religieusement la manifestation de sa pensée^ comme si le Guizot de nos jours l'avait exprimée, et il n'y aura pas un mot de perdu.
Page 225. Lig. 3. d'un homme estimable-^ et c'est l'opinion de tous ceux qui l'ont connu ou qui le connaissent. Lig. 7. ensuite l'empereur ajouta € je voudrais faire.
Page 227. Lig. 29. V hommage céleste pour le culte duquel ils sont aussi fervents que pour le culte deDieu, s'ils ne le s'^nt pas davantage. Mais c'était beaucoup. On pesa dans la balance de la raison ce qu'il fallait faire : on se décida à fêter l'empereur le jour qu'on fêterait San- Cristino, c'est-à-dire.
Page 228. Lig. 29. double fête ; ce qui fit une triple fête. Je veux dire que la garde.
Page 229. Lig. 31. joie qui retentissaient dans les airs. Cette surprise de circonstance très.
Page 230. lig. 1. naturel que je fisse partie intégrante des coopéra- teurs de cette belle réunion. Il était également naturel que je portasse un toast.
Page 230 après lig. 9. intercaler ; Je fais pour les fêtes données à Portoferrajo, par le pays et pour le pays, ce que j'ai déjà fait à l'égard des choses qui avaient un rapport direct entre elles. Je les mets régulièrement à la suite les unes des autres, sans trop me préoccuper
AUX SOUVENIRS DE PONS «1
des dates, et j*en fais un tout qui, ce me semble, facilitera les diftéren- tes recherches ou les différentes curiosités de mes lecteurs. Aussi, d'un bond je franchis l'espace qui sépare Saint Gristino de San Napoléon, et j'arriTe à la fête de l'empereur. lig. 14 tation que l'on pourrait appeler filiale, tant il y avait d'amour dans le sentiment qui l'inspirait. Mais il com- prit la diflSculté d'arrêter Lig. 17. cette voie toute honorable qu'elle était. C'était pourtant Lig. 21. emprunts publia et les emprunts publics sont onéreux dans.
Page 231. Lig. 2. on voulait paraître en notabilité et pour ne pas,. . . belle robe pour le bal de la fête du pays ; cette robe était belle encore, on n'aurait pas osé la porter, Lig. 7. plus belle : toutefois on ne se la procurait qu'avec l'appui des usuriers. Ajoutez. ... la cour, ce qui n'était pas aussi peu de chose. Tout cela Lig. 17. Tous les prépara- tifs particuliers marchaient à l'égal des préparatifs généraux, le mou- vement était universel. Lig. 23. se succédant avec rapidité, on. Lig. 30. le camr, ou pour mieux m'exprimer, qui parle aux yeux sans rien dire au cœur, et dont V Italie,
Page 232.. Lig. 17. les lettres restantes : la deuxième, la troisième, la cinquième, la sixième, la septième, la huitième.*
Page 233. Lig. 7. société qui ne se croyait pas peuple. Lig. 19. Entre les fêtes de San Gristino et celle de Saint Napoléon, toutes deux fêtes de cœur, il y avait eu.. .. Elbois et à laquelle je dus assister. Le 4 Juin.
Page 234. Lig. 7. ovation. J'hésitais sur ce que je devais faire. Je fus consulter le général Drouot. Le général Drouot ignorait encore ce qui se passait, Fempereur. Lig. 9. coutnet chez VEmpei^eur. Il revint au bout de quelques minutes. VEmpereur. Lig. 23. la première place. L'arran- gement général était parfait.
Page 235. Lig. 7. leur gouvernement. J'ai toujours cru et je crois en- core que le capitaine. Lig. 29. de mon cœur: de mon cœur au fond du- quel il pouvait facilement arriver par cette route. J'eus.. . .faveur. Gela y ressemblait beaucoup. L'Empereur.... vers lui. Je rends succincte- ment le colloque : Vous ne.
Page 237. Lig. 4. faisait deux plats^ ce qui ne dit pas qu'il n'y eût largement de quoi manger. Lig. 7. étaient incessantes; surtout celle de sa mère. Lig. 12. vieille que ma fille^ ce qui ne nous empêcha pas d'en rire.
Lorsque de l'Empereur, qu'il n'oubliait jamais de me parler de ma
famille, je lui racontai Lig. 18. britannique et aux conséquences duquel toutes les autres sociétés de l'Europe répugnent profondément. G'est que deux officiers. Lig. 25. d'offenser aucune intention, car l'ivrognerie n'est pas intentionnée, ils contraignirent pas... par la seule force de sa vo- lonté, de sa dignité, se guérir à tout jamais de cette maladie dégradante, et se laisse parfois traîner dans une boue ignominieuse. Un officier su- périeur
Page 238. Lig. 3. J'ai parlé anticipement de la seconde arrivée de la princesse Pauline que le brick V Inconstant était allée chercher à ...., et
«2 ADDITIONS ET VARIANTES
j'ai dit aussi le nom de ses dames de compagnie. La princesse Pauline était
Page 239. Lig. 13. sans cependant jamais en venir à un grand mou- yement. L'in [Lig. 15] térieur. la princesse Pauline et la vie sédentaire y puisa un peu plus d'activité. // y avait quelques^
Page 240. Lig. 15. ctun trône, ce qui n'allait pas avec la simplicité dont l'empereur prenait le caractère. L'étiquette Lig. 17. cette étiquette ; peut- être même outrait-elle sa ponctualité. Pourtant la femme. [Lig. 18.] ponctuelle que la princesse, elle. Lig. 22. l'empereur s'aperçut du mou- vement qu'il avait imprimé, il se leva, fit le. Lig. 32. princesse Pauline, et ce n'était pas celui où Ton était le moins agréable. Lig. 34. pour mul- tiplier les plaisirs des personnes qu'elle invitait. C'était son empire; elle y régnait souverainement, et Tempereur trouvait toujours quelque prétexte pour aller la visiter au moment où il la croyait au plus haut pé- riode de sa toute puissance. Ces visites
Page 241. Lig, 6. et tout ce qu'il y avait de bon en elles, n'aurait pas, bien réuni, fait la centième partie de ce qu'il y avait de bon dans la princesse Pauline. Les deux sœurs
Page 242. Lig. 2. rêves. Il était vrai pourtant que la. lig. 8. de- manda comment je trouvais son teint, demande à laquelle je répondis que je le trouvais comme je trouvais le matin celui des roses. Cela. Lig. 10. là ; et puis, le petit mouvement boudeur passé, elle se, Iàq. 12. et, joyeuse comme un enfant qui vient de recevoir des dragées, elle me dit, Lig. 19. Mais le désir de se rendre intéressante en donnant une appa- rence de plus d'intensité au mal réel qu'elle éprouvait n'allait pas jus- qu'à la faire. Lig. 23. ce qu'il y a de certain, c'est que la princesse Lig. 25. plaisir général. Elle voulait que toute la société s'amusât quand elle s'amusait. C'était une pâle Lig. 30. était inquiète, et plusieurs personnes lui avaient demandé si elle était indisposée. Ses yeux
Page 243. Lig. 23. sombre, et la préoccupation de son esprit révélait les méditations de son génie. La princesse, . . . fois. Je n'étais pas étonné, car bientôt le lecteur verra que je savais à quoi m'en tenir. Cependant Vempei^eur monde à la réussite de tout ce que sa. Lig. 27. sans dis- traction, mais lorsque cet isolement ne luiétaitplus nécessaire, sa figure s'épanouissait à la vue des populations et surtout des populations amies. Pendant la. Lig. 33. encore plus jolie qu'elle n'avait jamais paru. Au^si
Page 244. Lig. 3. Le carnaval parcourut sa carrière, mais arrivé au bout il dut subir le sort universel, et il cessa d'exister. La garde impériale qui. Lig. 20. L'homme d'action qui a vieilli dans une vie de mouvement, ne comprend pas l'indolence, et l'oisiveté décompose sa nature. Il faut le distraire, lorsqu'on ne peut pas l'occuper; sans cela, il cesse d'être ce qu'il était, il ne sait plus ce qu'il est. C'est surtout le vuide des heures de la soirée qui est un vuide dangereux. L'homme ennuyé se cramponne à tout ce qui peut faire cesser son ennui. Heureux s'il se cramponne bien, malheureux s'il se cramponne mal ! L'alternative ne dépend pas de son libre arbitre, il se laisse aller.
AUX SOUVENIRS DE PONS 63
C'est bien beau que le ciel, c'est bien beau que la mer mais
toujours le ciel, toujours la mer, et sans bouger de place I lig. 32. hé- sita un moment pour la prendre, il craignaitt la réprobation des con- sciences religieuses timorées. Du moins il le disait ainsi. Les
P. 245. lig. 1. avait cessé d'être consacrée au culte : elle servait de magasin militaire. Lig. 14. d'Elbe, Quoi qu'il en soit de la propriété de l'empereur ou de la propriété de l'état, Vempereur décida que, Lig. 20. familles^ ce qui n'était ni bien haut ni bien grand, et cet arrangement d'amour-propre, tacite ou clandestin, éprouva.
P. 246. Lig. 21. souverain. La jouissance générale reflétait une jouis- sance particulière sur sa figure. L'opinion à cet égard était sans dissi- dence aucune et,
P. 248. Lig. 4. L'on dut immédiatement songer à se procurer cette po- pulation des champs et des airs, ce qui n'était pas chose facile à llle d'Elbe. L'empereur ne croyait pas Lig. 11. d'amusement intime pour les habitans de Longone et de Gapoliveri, si tant est que les habitans de Longone et de Gapoliveri soient de nature à comprendre les plaisirs de famille ou d'amitié, ce dont je doute beaucoup. Pendant Lig. 16. accompagné et pendant leur duré.e, se dégageant de ses soucis, »7 était. Lig. 18. faiblesses qui ordinairement assiègent notre pauvre humanité. Ainsi... des plaisirs par la raison que l'homme de travail doit les aimer Seulement Lig. 31. aux tourmens de la vie : je veux dire que ses plaisirs temps. Ensuite j'aurais peut-être.
P. 249. Lig. 15. ce dont elles n'étaient pourtant pas en possession, même d'idée. La dame. Lig. 23. Quel était donc le motif que l'on avait le droit d'attribuer de l'empereur. Lig. 27. ten^ps à lui consaa'er^ et cela met déjà un poids dans la balance des préférences. Mais il y avait quel- que chose de bien plus important pour l'empereur, c'est que l'empereur. Lig. 33. campagne et par conséquent les seules avec.
P. 250. Lig. 31. naturel et les sauver ainsi de la mort qui les mena- çait. Mais pas du toutl lÀg. 34. général Bertrand Puis, comme pour constater leur impénitence finale, faisant semblant.
P. 251. Lig. 6. chose abominable. Ceci se passait avant le repas. Après le repas, l'empereur continuant ce que, pour me rapprocher du jugement ou du langage des Montcabrié et des Campbell, je me permets d'appe- ler des fredaines d'inintelligence, voulut.
P. 250. Lig. 23. allait I Mais le récit de la partie du bouillebaisse
n'est pas encore terminé ; t7 y a de Fempereur et je me fais un cas
de conscience de ne pas les passer sous silence. Ainsi sur la
plage pour aller au repas convenu, V empereur.
Page 251. Lig. 11. décision^ elles en parurent très satisfaites, quoiqu'on touchât à leurs affîquets. Mais d'après ces observateurs à travers le prisme des passions, leur satisfaction n'était relative qu'aux jeux innocens, et l'Empereurn'y avait aucune part. Cela estd'autant plus probable, toujours d'après les imitateurs des Montcabrié et des Campbell,que les dames ne mettaient point d'amour-propre à ce que l'Empereur les avait honorées d'une parole bienveillante ou d'une attention particulière et qu'elles
64 ADDITIONS ET VARIANTES
étaient très silencieuses à cet égard. Les insensés 1 Aucun d'eux ne connut l'Empereur; aucun ne fut à même de l'apprécier et leurs vision chimériques n'aboutirent en dernière analyse qu'à faToriser les combi- naisons qui amenèrent la descente au golfe Jouan. Lig. 13. qui n'ambi~ tionnât de quelque manière que cela pût être, de devenir l'objet d'une attention bienveillante de la part de l'Empereur ; et pendant plusieurs générations encore, les descendants de ceux ou de celles que l'Empereur se plût à honorer de sa bonté en conserveront le souvenir, comme dans toutes les familles on conserve un titre de gloire. Lig. 17. avait p«u parlé des parties au jeu de palets faites presque clandestinement, et ce que l'on en avait dit n'avait rien qui ressemblât à ce qu'on aurait dû en dire. Les surveillants lig. 21. racontée avec plus de vérité. C'est qu'un grand nombre de personnes y avaient pris part, que chacune de ces personnes disaient ce qu'elles avaient vu, ce qu'elles avaient en- tendu et que les narrations éparses des détails personnels finissaient par une fusion qui amenait une notice historique complète. lig. 23. chose. Il y avait une espèce de fascination, car il n'existait pas uH.
Lig. 26. quelques jours après cette quasi fête, j'avais ne roula,
comme on doit bien le penser, que sur.
Page 252, avant la lig. 19. Avant de reprendre la marche régulière des faits quotidiens, j'ai à cœur d'épuiser la série des projets de l'Empereur; et ensuite, lorsqueje croirai avoir fini, ce sera peut-être à recommen- cer. N'importe I je me laisse aller. lig. 24. à quelque chose: mais en réalité, quant au palais impérial de Longone, ce n'était rien, absolument rien, et tous les ordres et toutes les dispositions étaient. Lig. 33. avec satisfaction.: « Nous irons vous voir », Je trouvai l'empereur dans une apparence de contentement manifeste. Il me
Page 263. Lig. 4. presque riant^ je crus, je ne sais pourquoi , que c'était. Lig. 13. savais rien de ce dont il croyait, que le général Ber- trand m'avait instruit : « Je m'en
Page 253. Lig. 27. répliquer. Je pris mon parti, je devançai l'empe- reur. Lig. 32. étendu, mais je dois aller vite, alors fêtais..
Page 254. Lig. 5. intercaler. Le voyage de l'empereur avait, si la com- paraison peut m'être tolérée, une toute petite similitude avec le voyage des Argonautes, car l'empereur allait aventureusement comme Jason à la recherche d'une richesse, la richesse des arbres, qui alors était encore plus précieuse pour lui que la toison d'or ne devait l'être pour le héros de Thessalie, et cette richesse il espérait la trouver au Monte Giove. Monte Giove, qui donne son nom à la seule forêt que l'île d'Elbe pos- sède, comme je l'ai fait remarquer, est couronné à son faîte. Lig. 9. Jupiter , et qui ne sont autre chose que les. lig. 21. plateau est autre chose que du plaisir c'est de la contemplation , c'est du sentiment et une espèce de ferveur religieuse qui élève l'âme à Dieu. Je ne l'ai, lig. 69. de fonte., dont j'ai parlé dans mon premier volume, il fut. Iig.34. il fallut indispensablement mettre.
Page 255. Lig. 14. beautés qui sans elles (les exclamations) («te) auraient peut-être échappé. lig. 25. Cette pensée sur la fin de tout ce qui a eu un
AUX SOUVENIRS DE FONS 65
commencement, ramena à. Lig. 17. par ces paroles, qui dans sa bouche avaient quelq[ae chose de. lig. 23. qu'une tour de vigilance et de sûreté pour se garantir des pirates, pendant le temps qu'ils furent les maîtres de la Méditerranée. Après cet examen l'empereur se livra
Page. 256. Lig. 11. presque inaperçue^ mais qui n'en&t pas moins d'im> pression sur l'empereur, d'après l'animation qui se manifesta subitement dans toute sa figure, et surtout d'après le regard foudroyant qu'il lança à la personne dont cette scène était l'ouvrage. L'Empereur
Page 258. [lig. 25.] se croyait perdu, et dans son épouvante, il alla gémir sur sa malencontreuse inconséquence. Un instant après, VempC" reur rCy, [Lig. 26.] pensait plus : U aurait ri s'il avait connu, les craintes qui agitaient le détracteur du Pape.
Page 260. Lig. 9. ardeur sans que Toccasion de me satisfaire se fût jamais présentée de pouvoir . . patriotiques. (Lig. 10.] et de là coanme il est facile de le comprendre, mon contentement, Ià^A'^a nk'tntendre ou me comprendre, ce qui souvent me gênait. Vempereur, Lig^. 20. fait bien attendre, > Peiné de ces paroles que je pouvais et que je devais considérer comme un reproche, je fus forcé.... viendrait pas, parce qu'elle n'avait pas été invitée. L'empereur. Lig. 23. de l'invitation, il l'avait même chargé de demander à Madame Pons. lig. 32. comme cela devait être, mais elle était en deuil.
Page 61. Lig. 2. général Bertrand aurait dû la prévenir, mais il ne la prévint pas et, ma femme, sans le vouloir, fit de la peine à l'empereur. L'empereur en voyant le deuil devint sérieux, même sombre, et il ne se dérida pas un seul moment, d'aucune espèce de manière, pendant le temps qu'il resta à table.
Page 261. Lig. 7. par fait pour ma femme^ même dans les plus petites attentions. Lig. 9. d'une dame en deuil- U m'affîrmait également que l'empereur. Lig. 15. blanc et l'excellente princesse Pauline va nous en fournir la preuve. La reine, Lig. 29. brodée et ainsi parée, elle se pré- senta à l'empereur, et l'empereur la blâmant de nouveau, du moins par son regard, lui dit : « Ahl madamel
Page 262. Lig. 14. employés^ grand amateur de pêche, avait préparé. Lig. 16. empereur^ car elle plaisait généralement à tout le monde. On fait brûler des bois
Page 263. Lig. 5. le plaisir qu'il me faisait éprouver en prenant l'ini- tive d'une explication que j'avais le désir ardent d'avoir, et ma réponse fut rapide. J'allai droit au but- C'était ce qu'il fallait à l'empereur, c'était ce qu'il me fallait.
Page 264. Lig. 4. gouvernementale, » J'aurais mieux aimé me brouiller encore avec lui que de le tromper le moins du monde. Je lui avouai, Lig. 8. scabreuse, et j'hésitais pour l'aborder. Néanmoins, Lig. 13. émo- tion^ paraissant avoir mal entendu ou mal compris. Ldg. 34. danse. Ebahi de ce que l'empereur voulait faire, je lui observai .... par le plaisir ainsi que par le vin de respect. Je le priai de s'abstenir.
Page 265. Lig. 17. malgré tout ce que je lui en avais raconté, il témoi* gna, Lig. 28. avait parlé. Il voulait aller faire sa connaissance. Cefiguiei*
66 ADDITIONS ET VARIANTES
Page 266. Lig. 16t de mes propies yeux c[ue les pêches restaient sur le pêcher. Lig. 21. le regardai comme tel. Gela m'oblige d'anticiper sur le temps pour le récit d'une anedocte (sic) qui fait suite à ce que je viens de raconter du pêcher et des pêches. La fête de Noél suivit son cours, elle arriva à point nommé. Les pèches. Lig. 26. d'être à table. L'empe- reur les regarda . // crut
Page 268. Lig. 13. mit la main à la poche. Mais seulement je lui ré- pétai l'opinion du pays, sans exception aucune, et alors retirant sa main comme si quelque chose l'avait piqué, il dit en riant : v II est inutile de donner à une Magdeleine qui n'est ni pénitente ni repentante. » L'empe- reur comptait sans l'hôte. La prétendue. Lig. 27. à cette femme^ si elle avait été ce qu'elle paraissait être. A partir du bassin ou de la plaine de Rio, le chemin de. Lig. 32. châtaigniers et il nous en fit faire la re- marque. Il demanda.
Page 269. Lig. 1. que je pensais^ en le lui faisant bien comprendre par le raisonnement comme par l'indication, quant. Lig. 5. sans nivellement et même de l'aveu des ingénieurs, il perfectionna ces études. Lig. 8. L'empereur n'avait pas l'habitude de se contenter de paroles, il voulait des faits. J'appelai un vigneron qui, après avoir donné quelques coups de pioche, arracha un gros. lig. 18. embarrassé pour répondre, jamais on ne lui avait fait une semblable question. // réfléchit. Lig. 26. le monte Serrât 0^ désignation qui signifie mont renfermé. Il y a là un mont principal qui comme les hauteurs montagneuses est couvert. . . pourri. C'est une dégénération, presque un anéantissement de la nature. Le mont principal n'a que quelques arbustes.
Page 270. lig. 3. montagne doù lorsque l'on a le courage d'y escala- der, l'on retrouve une vue aussi admirable que celle dont l'empereur avait joui sur des hauteurs de Volterrajo, au retour de son premier voyage à Rio Marine. Mais pour descendre, ce n'est pas seulement diffi- cile; c'est dangereux, et si dangereux qu'on peut rouler du haut en bas sans rien trouver qui arrête sur la pente. J'en sais quelque chose, car j'ai appris cela à mes dépens. Deux ans auparavant, nous étions à l'her- mitage en récréation de campagne, nous voulûmes être curieux et pla- ner sur la crête du mont. Nous suâmes pour aller, nous nous brisâmes pour revenir, et je restai longtemps écloppé.J'en préviens mes lecteurs.
Cependant l'hermitage de Monte Serrato, quoique Lig. 11. l'on garde parce qu'il y a de quoi V entretenir. Ce n'est pas dans une semblable retraite que le malheur va s'établir pour y exercer ses ravages ; l'on y est à l'abri des. lig. 25. il faut bien le dire. L'hermite deMonte-Serrato, Lig, 29. Monte Serrato; elle était l'objet de leur dévotion, et ils.
Page 271. lig. 4. dans la mer à l'endroit qu'on appelle « la fontaine
onduleux^ contourne l'hermitage et vous fait arriver sur la. Lig. 10. montagnes sans vie, que le pied du temps a foulées ou que sa main a déchirées, qui semblent faire encore.
Page 272. Lig. 1. attention tout ce qui l'entourait, cherchant à con- naître les causes , à apprécier les effets , il resta dix, Lig. 19. hautes et plus aiguës. Cela n'accommodait pas l'hermite. Il dit à
AUX SOUVENIRS DE PONS 67
l'empereur. lig. 26. de le conduire à l'église; Tempereup le suivit, nous suiyîmes l'empereur. L'église. lig. 32. collation de Longone, et je n'exagère pas en disant que nous la dévorâmes, nous.
Page 273. Lig. 14. de contentement. Et le monde était gai, l'empereur était gai comme tout le monde. Les moments que nous passâmes à l'here mitage de Monte-Serrato furent.
Page 275 avant Lig. 25. L'homme du destin avait parlé, mais sa pa- role n'était pas irrévocable comme les décrets étemels, surtout lors- qu'elle ne prescrivait pas l'exécution d'un ordre important. Et, quant à la manière de me loger, l'empereur avait plutôt sollicité qu'ordonné, quoi- qu'il eût le droit de vouloir. Je pouvais donc faire ce, lig. 28. mon corps défendant, je devais jouer à Rio-Marine. Je ne veux pas dire que j'en étais fâché ; je ne veuxpas dire que je ne m'en trouvais pas honoré. Ce n'est rien de tout cela que je veux dire. Je crois que mon intention est, Lig. 32. mes lecteurs expliqueront ma pensée.
Page 276. Lig. 2. décombres. Le même inconvénient se reproduisait, si j'allais habiter l'hôtel des employés. D'ailleurs, pour habiter l'hôtel des employés,!! me fallait déloger les employés,et,soit dit sans malice aucune, je n'étais pas assez empereur pour cela. Mon parti fut bientôt pris. Je dis dans le pays que je cherchais à.
Page 276, lig. 9. tout à fait installé dans un nouvel hôtel ou dans un palais, peu importe de quelle manière on voudra le désigner, car je ne prendrai pas pour mon compte le ridicule de la désignation. Lig. 14. me donna^ d'ordre de l'empereur, de la visite que ces deux personnages devaient faire aux mines, quoique extrêmement poli selon l'usage, semblait pourtant avoir quelque chose qui m'enjoignait de les recevoir avec distinc- tion; et en même temps il me prévenait que. Lig. 24. société vint me trouver : j'étais prêt à la recevoir, je la reçus de mon mieux.
Page 277, lig. 6. et je dus lui faire observer que par suite de l'état dans lequel la maind'œuvre l'avait réduit, la chose Lig. 14. grandes pièces et que ce changement convenable pour lui ne valait rien pour moi ; quoiqu'il en soit, je conservai. Lig. 19. généreuse que lorsqu'elle avait quelque chose de plus splendide.
Page 281. avant lig. 17. Gomme si ce n'était pas assez de travaux mul- tipliés qui, tous en pleine activité, donnaient à l'île d'Elbe l'air d'un chantier général pour des constructions générales, sans compter les tra- vaux projetés, l'empereur porta aussi sa pensée sur Rio-Marine, et il m'écrivit directement pour. Lig. 30. gagnent^ et ce qu'ils espèrent ga- gner est employé prématurément à. Lig. 32 emprunts onéreux^ et les empêche toujours de prospérer. Je représentai cela à l'empereur, je lui rappelai ce qui s'était déjà passé à l'égard de ce port. L'empereur ne l'avait pas oublié. // me répéta.
Page 282, lig. 14 semaine, il y a en durée un mois, Lig. 30. avis. Il répondit que r inconvénient,,,, plus temps et il fallut songer à des travaux de guerre bien plus qu'à des travaux de paix. L'empereur avait prêté une grande attention à mon récit. Ldg. 34. Il voulut aller sur les lieux, amvé sur les lieux» son regard fui %m.
68 ADDITIONS ET ▼ARIÂNTETS
Page 283, lig. 17. était le plan de Temperenr. Je dis- tel était , je de- yraù dire tel fut, car ce plan il le dessina sur place, et il le dessina, lig. 28. leur évita cette peine, et comme je viens de le dire, il sonda lui même. lig. 32. mercenaire qui s'attendant à être bien rétribué reu- pleinement justifier la confiance dont ses supérieurs Tentourent. Je fis.
Page 285, lig. 7. Vempereur deyait distinguer comme en effet il dis- tingua M.Bourri, homme d'une hauts capacité industrielle, et qui avait été le, lig. 15. entreprise, quelque vaste qu'eUe fût. lig. 21 à Rio, Je me rappelle ce moment avec plaisir. Je croyais naturellement qu'il y venait pour moi, je me trompais : il y venait pour me parler. lig. 25. erUhousiame dont je vais tâcher de caractériser le désordre en en citant quelques expressions.
Page 286. lig. 9. Intercaler à la suite : J'aurais beau abréger, ma narration serait longue, si je me- laissais aller au flux de paroles par lesquelles M. Bourri exprimait son admiration, et cela serait inutile, car en définitive, je ne ferais que multiplier ce que je viens d'en dire sans rien apprendre de plus à mes lecteurs. lig. 18. l'empereur. M. Bourri l'avait eue avant moi. Je crois même qu'un ingénieur des mines l'avait eue avant M. Bourri. Mais.
Page 287. lig. 8. projet, mais il m'en avait parlé si vaguement que j'avais cru...., son génie et qui allaient de suite se perdre dans l'im- mensité de toutes ses idées. Lig. 16. construction. Il me demanda mon opinion, il me, lig. 21 Hio : cela lui arrivait assez souvent. // me parla, lig. 20. examiner les lieux ; j'étais avec lui, son examen fut approfondi, comme il approfondissait tout ce qu'il avait le désir de bien connaître. // fit une foule. lig. 31. revient quelle serait la diffé- rence du transport maritime entre le fer en gueuse et le minerai de fer. Quelle pouvait être la perte occasionnée par le manque possible du volume d'eau nécessaire, quelles chances. lig. 33.. travail ; sachant bien ou croyant bien savoir à quoi s'en tenir, il clôtura.
Page 288. Lig. 10, intercaler avant : M. Bourri avait répété ce que lui avait dit l'Empereur, mais il avait gardé le silence sur ce qu'il avait fait pour l'Empereur, et c'est par l'Empereur que je l'appris. M, Bourri
Page 289, avant lig. 1 : Il est, même au sein des nations les plus civilisées, de vieilles habitudes, de vieilles croyances toujours ridicules, souvent nuisibles, quelquefois barbares et tellement enraci- nées parmi le peuple de la campagne, que malgré tous les efforts de la raison humaine, il faut pourtant attendre le secours des siècles pour parvenir à les détruire. S'il en est ainsi là où les lumières ont des moyens immenses de propagation, il faut bien croire qu'il en est de même au milieu- d'une population que le sort a jetée sur un rocher au milieu des mers et à laquelle il semble vouloir ôter la faculté de vivre de la vie intellectuelle . Car l'on dirait.
Page 289. Lig. 11. habité n'a que des écoles primaires, lorsqu'elle en a, et qui, afin de trouver des écoles secondaires. Lig. 18. à rolivier. et dans cette erreur: lig. 20. vieille ornière. Depuis le commencement de ce siècle, depuis vingt-cinq années surtout, plusieurs propriétaires....
AUX SOUVENIR^ DK PONS 69
matériel du ressort de tous les yeux. lig. 35. pour produire. Mais la vieillese de l'olivier se prolonge en raison de la durée qu'a eue la jeunesse. Cet arbre vit des siècles. Lig. 27. sa progéniiureAl est certain que l'île d'Elbe n'a pas la centième partie des oliviers qu'elle pourrait, lig. 33. olivier. L'habitude l'arrête, même alors que la raison l'éclairé.
Totdefois T^mperewr. Mais l'Empereur ne se borna ,pasà leur donner
des conseils : il offrit de.
Page 290. Lig. 13. à se procurer des pépinières destinées à sa famille d'adoption, car l'Empereur avait adopté les Elbois, comme les Français avaient adopté l'Empereur. Lig. 17. C'était bien de doter l'île d'Elbe d'arbres qui demandaient de la chaleur, mais l'île d'Elbe manquait aussi presque généralement surtout
Page 291, lig. 6. la pratique. Car le savoir approfondi de Phomme a des bornes, l'homme ne peut pas parler avec distinction sur toutes les choses, particulièrement sur les choses dont il n'a pu qu'effleurer l'ex- amen. J'ai entendu lig. 20 J'ai dit combien la forêt de Giove. Lig. 29. envelopper d'un tapis de chênes^ alors t7 parla.
Page 292, lig. 17. docume?it qu'on l'ait considéré comme un souvenir devenu inutile, et que dans cette erreur l'on se soit dispensé de le con- server, ce qui selon moi serait un point important.
Le génie de l'empereur avait un tort, c'est que toutes ses créations étaient gigantesques ; et le monde, le monde moral, n'est pas peuplé de géants ; c'est ainsi que r empereur eut. Lig. 27. sans doute le génie de l'empereur était plus complet encore: mais quelque vaste que fût ce génie, il n'en était pourtant pas encore venu à la. Lig. 30. en mines d'or. Néanmoins il fallait ce projet qui aurait été extraordinaire même pour la France dans les plus beaux jours de l'empire français. Ainsi lé génie Lig. 33. besoin d'or et le besoin d'or était un frein difficile à ronger.
L'empereur me faisait souvent, presque toujours, l'honneur de m'inter- roger lorsqu'il lui passait dans l'esprit quelques-unes de ce» conceptions étonnantes qu'on ne pouvait s'empêcher d'admirer, alors même qu'elles dépassaient les bornes de la possibilité d'exécution, et, dans cette cir- constance, ses interrogations ne me firent pas défaut.
Sous le règne de l'empire français, la grande duchesse de Toscane.
Page 293, lig. 3. Méditerranée que cela concernait particulièrement. Lig. 6. intention. De cet entretien il y eut plusieurs paroles fort remar- quables qui échappèrent à l'empereur et qui me frappèrent infiniment. Ainsi son plan. Lig. 27. hors de Vétat^ comme ont fait après lui les usurpateurs de la souveraineté nationale. Lig. 28. le plan du lazaret ainsi que le plan du port Lig. 32. L'empereur assistait régulièrement aux dispositions premières, et il veillait attentivement à ce.
Page 294, lig. 12 quarantaines. C'était ridicule, mais ce ridicule était et il fallut bien enfin reconnaître que de part et. Lig. 79. Portoferrajo. toutes les oppressions endurcissent la raison ou la déraison des oppres- seurs , de telle sorte qu'à la fin aucun rayon de lumière ne peut plus éclairer leur jugement. C'est là le fort de l'administration sanitaire de Llvoume
70 ADDITIONS ET VARIANTES
Page 295, lig. 8. détresses offrait aux regards studieux de Tobservateur depuis Lig. 12. génie, incarnation divine qui règne partout et toujours.
Page 296, lig. 19. Les décrets étemels rayaient ainsi décidé. G^était. lig. 22. qu'à l'île d'Elbe, il fut plus grand sur les bords de la tombe qu'il ne Tavait jamais été. Je le dis avec. Lig. 24. Napoléon mourant Mais il est dans les destinées sociales que le bien soit toujours, à côté du mal. Heureux encore lorsque Tun n*est pas confondu avec l'autre 1
Page 297, lig. 7. d'une manière qui n'ennoblissait pas toujours son langage, mais de quelque manière qu'on le répétât, je me devais d'écou- ter et f écoutais. Lig. 10. encore. C'était à recommencer. Il est vrai que. Lig. 13, L'empereur s'était fait ime nature qui n'était. Lig. 15. cUiit à l'avenant sans distinction. Lig. 22. sa prépotence planait unanimement sur tous ceux qui l'entouraient. Mais cela ne veut pas dire que sa pré- potence brisait tous les caractères qu'elle ne parvenait pas à faire plier sous sa volonté. [Lig. 25.] et à cet égard, je dois à ma conscience de me citer comme preuve du contraire. C'est à la Lig. 28. destinée avant le moment suprême de son accomplissement. Un jour.
Page 298, lig. 2. pliLS que jamais, nous ne pouvons parler que som- mairement et nous Lig.l8. bientôt écrasée par la rivalité insulaire des Portoferrajo. Lig. 25. de l'île d'Elbe un pays de tous les pays, un lieu.
Lig. 28. On ne l'a pas assez dit. L'empereur capitaine, et les siècles
futurs l'admireront davantage dans les conseils que dans les camps. // aimait,
Page299, lig. 18. J'ai dit ce qu'était la petite île de Palmajola. L'empe- reur partit de Portoferrajo pour aller la visiter. Son regard fut là comme il était partout, un regard réparateur, et il y donna. Lig. 22.